Suivi du billet du 13 février 2010 :


Canonisation de frère André le 17 octobre 2010

Le rite de canonisation de frère André sera diffusé dimanche matin le 17 octobre 2010, en direct, sur les ondes de RDI et LCN (sur LCN dès 3 h 30 ) dès 4 h du matin.


À l’Oratoire Saint-Joseph, la célébration sera retransmise dans la crypte sur écran géant, en direct de la télévision Sel et Lumière à partir de 4 h du matin.


Célébration au Stade olympique, samedi le 30 octobre 2010.


Plus de détails ici.


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Sacrée montagne – La canonisation d’un frère
Gilbert Duclos et Hélène de Billy, 2010, 7 min 34 s



De son vivant et depuis sa mort en 1937, le frère André est un des héros populaires les plus aimés du Québec. Les miracles qu’il a laissés à sa suite seront consacrés à l’occasion de sa canonisation, le 17 octobre 2010, faisant de lui le premier saint québécois.


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MAJ 30 octobre 2010

Le Stade olympique pris d’assaut pour le frère André


La cloche a retenti à 14h très exactement sur le parterre bétonné d’un Stade olympique pris d’assaut par des dizaines de milliers de fidèles, samedi.


L’arrivée du frère André au sein du Temple de la renommée des saints de l’Église catholique a été soulignée avec pompe par un cortège de prêtres et d’évêques. Pendant ce temps, les visages des 10 autres saints «canadiens» canonisés par l’Église catholique se succédaient sur l’écran géant.


Défilant sous les yeux des premiers ministres Stephen Harper et Jean Charest, les religieux ont ouvert le chemin à l’archevêque de Montréal, le cardinal Jean-Claude Turcotte, à qui avait été confié le soin de présider la cérémonie


Les reliques de l’humble portier ont été accueillies par un silence religieux que seuls un air d’orgue et le bruissement des foulards blancs agités par la foule perçaient.



Chantal Pary ouvre le bal


La grande messe, prononcée en grande partie en français, s’était ouverte avec une performance de la chanteuse Chantal Pary. Accompagnée du violoniste Alexandre Da Costa, elle a interprété la chanson Le miracle sur la montagne, qu’elle avait composée et chantée en 1982, au Stade olympique, pour souligner la béatification du frère André, né Alfred Bessette.


Pour célébrer la «médaille olympique de la canonisation» du frère André, Jean-Claude Turcotte a dirigé une messe entrecoupée d’hymnes interprétés par quelque 150 jeunes des Petits Chanteurs du Mont-Royal ainsi que 16 musiciens de l’orchestre à vent du Collège Notre-Dame.


À cette musique s’ajoutait régulièrement celle des sièges du Stade. Un concert rythmé qui retentissait à chaque fois que les fidèles se levaient et s’assoyaient.


Le Stade était peut-être l’endroit tout indiqué pour cette cérémonie; l’écho caractéristique des cérémonies religieuses étant magnifié par le son particulier du lieu qui, habituellement, ne sied pas tout à fait aux prestations musicales.



Le guérisseur du Mont-Royal


«L’Église ne canonise jamais quelqu’un uniquement pour ce qu’il a été et pour ce qu’il a vécu autrefois (…) Presque chaque jour, à son bureau, durant des heures et des heures, il tendait l’oreille. (…) Après avoir écouté, il les réconfortait», a affirmé le cardinal Turcotte lors de son homélie.


L’oeuvre du frère André a marqué des générations de Québécois, dont Gaston Turmel et son fils Nicolas, venus de Saint-Apolinaire expressément pour assister à la cérémonie.


«J’ai travaillé toute ma vie en thérapie physique. Et j’ai eu toute ma vie comme assistant le frère André. J’avais sa confiance et cela m’a beaucoup aidé à travailler pour éviter les accidents de parcours, ce qui peut arriver lorsqu’on prodigue des traitements physiques», a expliqué Gaston Turmel.


«Et moi, j’ai suivi les traces de mon père pour le frère André», a renchéri son fils Nicolas, qui a travaillé 14 ans avec son paternel.


D’ailleurs, lors de la cérémonie, ce sont des béquilles soulevées à bout de bras qui ont suscité les applaudissements les plus chaleureux. Elles étaient présentées en guise d’offrandes pour symboliser présumés guérisons rendues possibles grâce à l’intercession du frère André.



Les victimes de Notre-Dame


Tel que promis, les victimes de prêtres pédophiles qui souhaitaient obtenir une partie des profits engrangés lors de la messe célébrée au Stade olympique ne se sont pas présentés sur les lieux pour manifester — et ce, même s’ils n’ont obtenu aucune réponse à leur demande, formulée plus tôt cette semaine.


Dans une lettre envoyée mardi au cardinal Jean-Claude Turcotte et à Mgr Pierre Morissette, président de la Conférence des évêques catholiques du Canada, deux associations de victimes estimaient avoir droit aux bénéfices que rapportera la vente des billets à cinq dollars.


Le porte-parole du Comité des victimes de pédophiles au Collège Notre-Dame, à Montréal, Robert Cornellier, a toutefois répété qu’il était primordial que l’Église écoute les victimes d’abus sexuels.


M. Cornellier, dont le frère René a été victime de sévices sexuels alors qu’il fréquentait le Collège Notre-Dame, espère déposer un recours collectif en mémoire de son frère mort en 1994.


La Congrégation de Sainte-Croix, qui a fondé l’établissement scolaire et l’Oratoire Saint-Joseph, a présenté ses excuses un peu plus tôt ce mois-ci et a promis de collaborer avec les enquêteurs si des plaintes étaient logées dans le futur.



La Presse canadienne
Le Devoir