Après une visite de sept jours à Rio pour les Journées mondiales de la jeunesse, le pape Francois, dans l’avion du retour, a, une nouvelle fois, cherché à donner un autre visage à l’Eglise catholique pour se démarquer de son prédécesseur conservateur, Benoît XVI.


Il a ainsi affirmé ne pas juger les homosexuels, y compris dans l’Eglise. “Le problème n’est pas d’avoir cette tendance, c’est de faire du lobbying. C’est le problème le plus grave, selon moi. Si une personne est gay et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger ?” a-t-il demandé, estimant que le problème était “d’en faire un lobby”. “Les lobbies ne sont pas bons”, qu’ils soient politiques ou francs-maçons.


Je n’ai encore vu personne au Vatican sur la carte d’identité duquel est inscrit ‘gay’. On affirme qu’il y en a. Le catéchisme de l’Eglise catholique dit très bien qu’on ne doit pas marginaliser ces personnes qui doivent être intégrées dans la société.



PAS D’ORDINATION POUR LES FEMMES


Evoquant plus largement la sexualité dans l’Eglise, il a distingué “les délits” comme “les abus sur mineurs” et les “péchés”, notamment les “péchés de jeunesse”. “Des laïcs, des prêtres, des sœurs ont péché et se sont convertis. Quand le Seigneur pardonne, il oublie tout.


Interrogé sur le mariage gay et sur l’avortement, auxquels l’Eglise est fermement opposée, le pape a répondu : “Vous savez parfaitement la position de l’Eglise.” Pour la seule fois, il a répondu brièvement, sèchement, selon des journalistes présents dans le vol.


Et, s’il a dit vouloir approfondir le rôle des femmes au sein de l’Eglise – “On ne peut pas imaginer une Eglise sans femmes actives” –, il a catégoriquement rejeté l’idée que la prêtrise leur soit ouverte.



AFP, AP et Reuters
Le Monde