November 20, 2010 on Fox News


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Pour la première fois, un pape admet l’utilisation du préservatif que le Vatican conspuait jusque-là. Dans un livre d’entretiens à paraître mardi 23 novembre, Benoît XVI reconnait l’utilité du prédservatif, “dans certains cas” afin de “réduire les risques de contamination” du virus du sida. “Cela peut quand même être un premier pas pour ouvrir la voie à une sexualité plus humaine, vécue autrement”, poursuit le pape.


Dans cet ouvrage réalisé avec un journaliste allemand, intitulé Lumière du monde, et qui aborde une multitude de sujets – pédophilie, célibat des prêtres, ordination des femmes, relation à l’Islam, etc.– Benoît XVI cite un seul exemple pour illustrer son propos, celui d’un “homme prostitué”. “Il peut y avoir des cas individuels, comme quand un homme prostitué utilise un préservatif, où cela peut être un premier pas vers une moralisation, un début de responsabilité permettant de prendre à nouveau conscience que tout n’est pas permis et que l’on ne peut pas faire tout ce que l’on veut”, explique-t-il. “Mais ce n’est pas la façon à proprement parler de venir à bout du mal de l’infection du VIH. Cela doit réellement se produire dans l’humanisation de la sexualité”, prévient-il toutefois.



“BANALISATION DU SEXE”


“Se polariser sur le préservatif signifie une banalisation du sexe et c’est exactement le danger que beaucoup de gens considèrent le sexe non plus comme une expression de leur amour, mais comme une sorte de drogue, qu’ils se fournissent eux-mêmes”, dit-il.


Jusqu’ici, le Vatican, opposé à toute forme de contraception autre que l’abstinence, réprouvait l’usage du préservatif, même pour prévenir la transmission de maladies sexuellement transmissibles ou du sida. En mars 2009, le pape Benoît XVI avait soulevé une immense polémique lorsque, dans l’avion qui l’amenait au Cameroun et en Angola, il avait déclaré que l’utilisation du préservatifs “aggravait” le problème du Sida, pandémie dévastatrice en Afrique.



AFP
Le Monde