Plusieurs délégations du Canada pour la canonisation de Kateri Tekakwitha


Kateri Tekakwitha

Plusieurs délégations du Canada et des États-Unis sont au Vatican pour assister dimanche à la canonisation de Kateri Tekakwitha, une jeune mohawk décédée à l’âge de 24 ans, qui deviendra la première sainte autochtone de l’Amérique du Nord.


Le dernier miracle attribué à Kateri Tekakwitha est celui de la survie d’un jeune garçon. À l’âge de 5 ans, après une chute, la bactérie mangeuse de chaire est entrée par sa lèvre et s’est propagée dans son corps. Les médecins avaient alors décrété qu’il n’y avait plus rien à faire, d’autant que la bactérie s’était aussi logée dans la tête.


Une religieuse avait amené la famille à prier Kateri Tekakwitha. L’enfant s’est rétabli et n’a aujourd’hui aucune séquelle, y compris au cerveau. Les seules marques qui lui restent sont celles des interventions médicales tentées, sans succès, pour extraire la bactérie.


La dévotion à Kateri Tekakwitha, née en sol américain, a été plus marquée aux États-Unis, mais elle a pris aussi son importance dans les 40 dernières années au Québec, notamment à Kahnawake, où son corps repose dans la réserve mohawk. L’Amérindienne est morte en 1680.


Mgr Lionel Gendron, évêque du diocèse de Saint-Jean-Longueuil, est à Rome pour assister à ce que plusieurs qualifient de moment historique.


«Pour notre Église, c’est peut-être surprenant qu’une petite fille du 17e siècle ait autant d’importance. Mais elle avait un amour du Christ et une volonté de s’identifier à lui», a indiqué Mgr Gendron.


Kateri Tekakwitha, aussi nommée «le lys des Mohawks» sera proclamée sainte au terme d’une cérémonie présidée par le pape Benoît XVI.


Tekakwitha est née en 1656 à Ossernenon, qui fait partie aujourd’hui de l’État de New York. Elle était fille d’un chef mohawk et d’une mère algonquine catholique, baptisée et éduquée par des missionnaires français.


Sa famille a été décimée par la variole et la petite Kateri, orpheline, est restée défigurée et handicapée des suites de l’infection.


Baptisée par un missionnaire à l’âge de 20 ans, les siens ne comprenaient pas sa conversion. Elle s’échappa et fonda à Kahnawake une communauté chrétienne. Elle y mourut quatre ans plus ans.



La Presse canadienne
Le Devoir