La perte et le Lien


La Perte et le Lien
Entretiens sur le cinéma, la culture et la société

Bernard Émond & Simon Galiero
2010























BERNARD ÉMOND livre ici une stimulante réflexion sur l’importance pour le Québec de renouer avec son patrimoine culturel et spirituel. Série de trois entretiens avec SIMON GALIERO publiée à l’occasion de la sortie du film La donation, ‘La perte et le lien’ raconte la création de la trilogie commencée avec La neuvaine et Contre toute espérance. Bernard Émond y approfondit le sens de chacun de ces films, expliquant à la fois son respect pour l’héritage chrétien et les raisons de sa non-croyance.


Mais le livre va au-delà de la trilogie : il dévoile le parcours tout en contrastes dont émane l’ensemble de l’œuvre de BERNARD ÉMOND. Il traite de sa conception du film comme une fable, de son esthétique dépouillée inspirée de Bergman, de l’importance accordée dans son œuvre à des lieux emblématiques de l’histoire du Québec, et de son travail avec des comédiens comme Élise Guilbault, Guylaine Tremblay et Luc Picard. Enfin, BERNARD ÉMOND et SIMON GALIERO partagent leur point de vue sur la réalité de la société québécoise contemporaine et dénoncent la rupture de celle-ci avec son histoire, un déracinement qui la laisse à la merci du néolibéralisme et d’une culture du divertissement souvent abrutissante.


À la faveur d’une belle connivence, les deux cinéastes vont au-delà du simple échange de questions et de réponses pour élaborer ensemble une réflexion soutenue, captivante, cohérente et décapante.



Après des études en anthropologie, BERNARD ÉMOND a travaillé dans le Grand Nord canadien, à la télévision inuit. Il est arrivé au cinéma par le documentaire. Ses films et leurs comédiens ont remporté plusieurs prix au Québec et à l’étranger. Il a aussi écrit le scénario de Ce qu’il faut pour vivre, gagnant du Jutra du meilleur film en 2009. Pour sa part, La donation s’est déjà démarquée aux festivals de Locarno et de Toronto.


SIMON GALIERO est coéditeur de la revue électronique Hors Champ et réalise des courts métrages depuis 1998. Il a remporté en 2008 le Prix Jutra du meilleur court/moyen métrage pour Notre prison est un royaume. Il a réalisé cette année son premier long métrage, Nuages sur la ville.


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De père en fils
Roger Blais, 1951, 35 min 20 s


Court métrage documentaire sur la famille Valin de Saint-Augustin-de-Desmaures, près de la ville de Québec. Joseph Valin, chef de famille et cultivateur, s’interroge sur l’avenir de ses terres. Lequel de ses fils désignera-t-il comme son principal héritier? Un film éclairant sur les mœurs et les coutumes qui avaient cours, dans les années 1950, au sein de la société rurale du Québec.