The Holy Mountain (1973) by ALEJANDRO JODOROWSKY

 

The Holy Mountain
Alejandro Jodorowsky, Mexico-USA, 1973, 114 min

 

The film is based on « Ascent of Mount Carmel » by St. John of the Cross and Mount Analogue by Rene Daumal, a student of G.I. Gurdjieff. In particular, much of Jodorowsky’s visually psychedelic story follows the metaphysical thrust of Mount Analogue such as the climb to the Alchemist, the assembly of individuals with specific skills, the discovery of the mountain that unites Heaven and Earth « that cannot not exist » and symbolic challenges along the mountain ascent. Daumal died before finishing his allegorical novel, and Jodorowsky’s improvised ending provides a clever way of completing the Work (symbolic and otherwise.) – WIKI

 

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Hommage à l’ensemble de l’oeuvre d’Alexandro Jodorowsky

Hommage à l’ensemble de l’oeuvre d’Alexandro Jodorowsky
Du 29 mars au 2 avril 2011 (Montréal)
Informations

Hell: The Devil’s Domain (2004) presented by the History Channel

Hell: The Devil’s Domain
History Channel, USA, 2004, 100 min


‘From Dante’s Inferno to modern-day revival meetings, this feature-length special chronicles our views of Satan and his legendary realm.

* A sweeping look at the many faces of the Satan through the ages.
* Hear from survivors of near death experiences who claim to have glimpsed Hell.
* Includes interviews with leading theologians and historians.

From the dark Hades of Greek Mythology to the fire-and-brimstone visions of fundamentalist thunderers, Hell has long held a particular grip over the human imagination.

HELL: THE DEVIL’S DOMAIN travels the world to peer into the darkest depths of this eternal fascination.

The journey begins with the story of a near-death experience in which a man thinks he went to Hell after being declared clinically dead and before resuscitation.

Trace the evolving conceptions of hell and the devil from Stone-Age French cave paintings to Hollywood blockbusters. Speak with survivors of the recovered memory craze and parishioners at a fundamentalist Texas church. Review literary landmarks like Dante’s Inferno and Milton’s Paradise Lost. And see how the world’s great faiths various conceptions of the afterlife encompass these universal fears.’



Merci Mat.

Terence McKenna’s Alchemical Dream – Rebirth of the Great Work (2008)


Terence McKenna’s Alchemical Dream – Rebirth of the Great Work
Maxine Rochlin & Sheldon Rochlin, USA, 2008, 55 min



In the mid-1990’s Terence McKenna and Mystic Fire’s Sheldon Rocklin teamed up to make this rich and exciting film. Little did they know that this would be their last film. Originally titled Coincidencia Oppositorum: The Unity of Opposites and filmed in Prague with Terence portraying his usual erudite rendition of the Irish Bard, this filmed classic takes us on a journey into the alchemical renaissance of King Frederick V and his wife Queen Elizabeth of Bohemia. Playing the role of John Dee, court magician for Queen Elizabeth of England, Terence McKenna shows us how the promise of a return to the tradition of alchemy was almost instituted in Europe. He also shows us that this early attempt at the creation of an alchemical kingdom actually lead to the European Renaissance and the institution of Cartesian science and the beginnings of rationalism within the western mindset …

Lumières neuves au temps de la Grande Noirceur

À Québec, une exposition intitulée Photographes rebelles à l’époque de la Grande Noirceur permet de découvrir un pan méconnu de l’histoire de l’art au Québec.


QUÉBEC — La maison Hamel-Bruneau est l’hôte depuis hier d’une fascinante exposition sur des photographes rebelles de l’époque duplessiste. Tantôt abstraites, étranges, métaphoriques ou érotiques, ces oeuvres fascinent à la fois par l’audace qui les a vues naître à l’époque et par leur puissance évocatrice


Ils s’appellent Jean-Paul Mousseau, Albert Dumouchel, Gordon Webber, Omer Parent, Rodolphe de Repentigny, Jean-Pierre Beaudin, Guy Borremans, Michel Brault, Conrad Tremblay et Vittorio Fiorucci.


L’un d’eux est connu comme signataire du Refus global (Mousseau), d’autres pour leur cinéma (Brault) ou leurs photos d’art (Borremans). Ce n’était pas un groupe organisé, mais ils ont en commun d’avoir repoussé les limites de l’art photographique en dépit de la Grande Noirceur, terme qui prend vraiment ici tout son sens.


La plupart des 86 oeuvres présentées n’ont pas été exposées depuis les années 1950 et étaient tombées dans l’oubli, explique le jeune commissaire de l’exposition, Sébastien Hudon. «Longtemps, la photographie a été considérée comme une forme d’art secondaire, voire tertiaire, après la peinture, l’aquarelle, la gravure et les oeuvres sur papier. Ça ne fait pas longtemps qu’on la considère comme un art et qu’on a vu les tirages de photo dépasser le million de dollars dans les ventes aux enchères.»


Certaines ont carrément été censurées à l’époque, comme une série du photographe Guy Borremans représentant des corps de femmes dans un abattoir. Borremans réalisa aussi à l’époque, en plus de ses travaux à l’ONF, un film d’inspiration surréaliste aux forts accents érotiques.


«C’étaient des contestataires», explique Sébastien Hudon en parlant de Borremans, Fiorucci et Mousseau. «Ces photographies devaient être exposées en 1960, mais l’escouade de la moralité est débarquée le matin de l’exposition et a demandé qu’on décroche les oeuvres.»


Pour bien nous situer, on nous montre, dans la première salle, le genre de photographies produites à l’époque par le régime de Duplesssis: la représentation de jeunes étudiants exemplaires, de petits chiens qui ont figuré dans une exposition officielle. «Tout est idéalisé, construit, très proche du réalisme socialiste européen», poursuit le commissaire. «Des voiliers, des hommes qui fument la pipe, des sujets gentils, des photos tellement construites qu’elles n’ont plus aucune force expressive. Tout est figé.»


À l’inverse, ces photographes rebelles se fascinent pour les jeux d’ombre, l’abstraction, l’étrange. Chez Dumouchel, des ombres d’enfants servent de métaphores de l’emprisonnement ou de la célèbre allégorie de la caverne de Platon.



Un regard neuf


Sébastien Hudon a publié en 2007 un petit essai sur Guy Borremans, qui a servi de point de départ à cette exposition. Il s’étonne encore de tout ce qu’il a découvert dans les nombreux fonds d’archives qu’il a fouillés depuis. Comme cette photo de baiser prise par Michel Brault. «Pour moi, c’est un peu notre équivalent du Baiser de l’hôtel de ville [de Robert Doisneau]. C’est Gilles Groulx [le cinéaste] qui embrasse sa femme. En raison du mouvement, on a l’impression que le monde tourne autour d’eux.»


Les visiteurs découvriront également avec intérêt les expérimentations techniques de Jauran (le nom d’artiste de Rodolphe de Repentigny), qui produisait des abstractions en jouant en chambre noire avec son liquide révélateur. «C’est comme s’il peignait dans la chambre noire avec de l’encre invisible [le révélateur] sur le papier. […] Ce qui est intéressant, c’est qu’on est en plein moment de rupture entre l’automatisme et le plasticisme.»


Comme les automatistes conduits par Paul-Émile Borduas, ce groupe de photographes est très influencé par l’expérience du surréalisme européen. On sent ici la marque d’une liberté expérimentée par le mouvement développé par André Breton. D’autres expériences sensibles entrent aussi en compte dans l’affirmation de ces photographes, peut-être plus politisés au fond que les célèbres photographes humanistes tels Doisneau, Cartier-Bresson ou Ronis, tous de la même époque. Ici, l’expérience d’une nouvelle musique et de nouvelles formes de cinéma compte pour beaucoup dans la formation d’un regard neuf.


On a la bonne idée de faire entendre pour cette exposition un enregistrement de Charlie Parker jouant à Montréal en 1953. On nous montre en outre des extraits de courts métrages. On y trouve le second court métrage de Michel Brault et Claude Jutra, un exercice onirique qui avait été primé à l’époque au niveau canadien. Un autre film plus ancien, La vie d’Émile Lazo, d’Omer Parent, dénonce la censure en montrant un pauvre créateur, personnifié par Robert LaPalme, ancien caricaturiste au Devoir, qui cherche en vain à faire exposer ses toiles modernes dans la ville de Québec. La totalité de ces films seront d’ailleurs présentés lors de deux soirées spéciales organisées par le diffuseur Antitube. En attendant, il faut découvrir cette exposition consacrée aux oeuvres de quelques-uns des meilleurs de nos photographes de l’après-guerre.


Photographes rebelles à l’époque de la Grande Noirceur (1937-1961)
Du 9 mars au 22 mai à la Maison Hamel-Bruneau, 2608, chemin Saint-Louis, Québec.



Isabelle Porter (Avec la collaboration de Jean-François Nadeau)
Le Devoir