Chasseurs de fantômes et néo-sorcières
Arte, Allemagne, 2024, 30 min
Le surnaturel connaît un regain d’intérêt. Les rituels spirituels, l’ésotérisme et le tarot ont trouvé leur public sur les réseaux sociaux, mais aussi dans le monde de l’art. Que cache ce phénomène ? Pourquoi les sorcières, chamans et chasseurs de fantômes des temps modernes sont-ils revenus sur le devant de la scène ?
Les sciences occultes ont toujours été une source d’inspiration pour les artistes. Dans un monde de plus en plus régi par la technologie et la rationalité, l’art sous toutes ses formes prend le contrepied en se réappropriant les motifs des contes, légendes et autres rituels antiques.
Alliant tradition ancestrale et technologie omniprésente et omnisciente, l’artiste italienne Ginevra Petrozzi se glisse dans la peau d’une « cartomancienne numérique ». Sorcière d’un nouveau genre, elle ne lit pas l’avenir dans les cartes mais dans le téléphone portable des passants curieux.
Au Royaume-Uni, Danny Robins, comédien et podcasteur, enquête sur les apparitions paranormales dans les maisons, les théâtres et même les stations de métro. Il raconte ses découvertes dans « Uncanny », son podcast réalisé pour la BBC et couronné de succès.
Le groupe de musique folklorique nordique Heilung conçoit savamment ses concerts comme des rituels d’un autre temps. Le rythme des tambours de cérémonie accompagné des sonorités vaporeuses des textes, écrits exclusivement en langues anciennes, plongent le public dans un état de transe.
L’artiste Katharina Zwirnmann s’est inspirée de manuscrits magiques datant de la Réforme et du siècle des Lumières, conservés à la bibliothèque de l’université de Leipzig.
Une exposition sur les sorcières, figures fascinantes aux multiples facettes
25 octobre 2024 — 6 avril 2025
Pointe-à-Callière, cité d’archéologie et d’histoire de Montréal
Sorcières : de l’ombre à la lumière propose un parcours envoûtant à la découverte de la figure mythique et plurielle de la sorcière. Personnage incontournable, cette exposition révèle l’histoire méconnue des sorcières et plonge dans leur univers mystérieux. Une expérience entre mythes et réalités faisant la lumière sur ces femmes dont les multiples représentations et pratiques ont traversé les siècles, inspirant la culture et la société moderne.
Une immersion dans l’histoire et l’univers des sorcières
Laissez-vous porter par une scénographie captivante et explorez plus de 400 objets provenant de collections européennes et américaines. Objets ethnographiques, manuscrits, peintures, ces témoins authentiques permettent de raconter l’histoire des sorcières dont le sombre chapitre de la chasse aux sorcières, où des dizaines de milliers de femmes furent persécutées et condamnés à des destins tragiques entre le 16e et le 17e siècle.
Cette immersion historique mène le public à travers les croyances, les symboles et les pratiques fascinantes de sorcellerie qui se transmettent depuis des générations. Pendules, cristaux, cartes de tarot, herbiers, et dispositifs interactifs vous inviteront à explorer certaines de ces pratiques, telles que la divination, les envoûtements, les rituels de guérison et de protection.
Sorcières d’hier à aujourd’hui
De la vieille dame des contes folkloriques aux jeunes sorcières rebelles des films et séries modernes, découvrez l’évolution fascinante de la figure de la sorcière à travers le temps et la culture populaire. Des costumes, des archives audiovisuelles et des objets iconiques illustrent ces changements de représentations au fil des époques.
Devenue symbole du féminisme moderne, la sorcière incarne aujourd’hui la résilience et l’émancipation, reflétant les luttes et les avancées des mouvements féministes contemporains. L’occasion de croiser les regards de sorcières modernes revendiquant leurs savoir-faire, leur savoir-être et leur art.
Tony Roman Jean-Christophe Laurence Éditions Somme Toute 2024, 360 pages
Écrite d’une main de maître, cette biographie d’un musicien mythique vous fera voyager et rêver
« Au début, ça se passe bien. Normal. Tony est parti du début. La famiglia, le primaire, le secondaire… Mais plus on boit, plus il décolle dans le name-dropping tous azimuts. Tout va très vite. La moitié des noms me sont étrangers. Quand il constate ma stupeur, il saisit un stylo, puis me dessine l’organigramme de sa vie sur notre nappe en papier tachée de sauce rouge. S’amorce un long explicatif graphique sur sa vie, vaste réseau personnel et professionnel tissé sur un demi-siècle entre Montréal, New York, Paris et Los Angeles, avec lui-même au milieu, bien sûr. Tranquillement, l’image prend forme. Le Del Rio Combo, Ray Nelson, Pierre Nolès qui le présente aux Baronets, Donald Lautrec et Yvan Dufresne, Dominique Michel la cougar enfiévrée, Vigoda, Weintraub, Shadow Morton à New York, Nanette, Guy Cloutier qui nous ramène à Angélil, les Sinners, Charlebois, Ahmet Ertegun d’Atlantic, Eddie Barclay de Barclay. La France, les States. Un verre de grappa, puis deux. La nappe de la table se remplit de flèches et de noms, certains soulignés plusieurs fois. Tate et Finaldi, le deal raté de Capitol, le Japon, George Thurston, la grappa revole, le punk arrive, et puis Los Angeles, Pierre David et René Malo, le cinéma, le bon chum Chris Squire de Yes, Guy A. Lepage. Sacrament… »
La vie de Tony Roman, notamment connu pour sa relation avec Nanette Workman, est racontée dans une nouvelle biographie sur la vie de celui qui a fait les belles heures de l’époque yé-yé.
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Entrevue avec le chanteur Tony Roman qui parle de son style. Il explique ce qu’est le yé-yé et tente de définir certaines expressions des jeunes.
Une délégation d’une centaine de personnes de Sherbrooke, au Québec, s’envole vers Rome, en Italie, pour assister à un moment historique : la canonisation de mère Marie-Léonie Paradis, fondatrice des Petites Sœurs de la Sainte-Famille.
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Canonisation de Marie de l’Incarnation et de François de Montmorency-Laval (April 4, 2014)
Kateri Tekakwitha, la première sainte autochtone en Amérique du Nord (October 20, 2012)
Canonisation de frère André, ce dimanche 17 octobre 2010 (October 14, 2010)
Un violent incendie a ravagé l’église Notre-Dame-des-Sept-Allégresses à Trois-Rivières jeudi après-midi. Le vent et l’âge de la structure datant de 1913-1914 auraient accéléré la propagation des flammes. En quelques minutes, le feu s’est transformé en embrasement généralisé.
C’est vers 14 heures qu’un passant a appelé les autorités parce qu’il avait remarqué des flammes dans l’église située à l’angle de la rue Saint-François Xavier et du boulevard du Saint-Maurice.
Finalement, devant l’ampleur de l’intervention, la direction de la sécurité incendie a déclenché une alarme générale. Les pompiers et sapeurs de quatre autres municipalités, dont Shawinigan et Bécancour, ont été appelés en renfort.
C’est un total de 90 pompiers qui ont été mobilisés sur les lieux.
Au plus fort du brasier, vers 14h30, les flammes et la fumée étaient perceptibles à plusieurs kilomètres à la ronde.
L’endroit serait une perte totale.
Large périmètre de sécurité
Une vingtaine de policiers se sont rendus sur place, notamment pour mettre en place un périmètre de sécurité. Des bâtiments et commerces ont été évacués.
On a procédé à l’évacuation du Tim Hortons et du centre commercial, qui abrite le Super C, qui sont juste à droite de l’église. Les policiers ont sécurisé les lieux. – Luc Mongrain, porte-parole de la police de Trois-Rivières.
Les pompiers et policiers étaient toujours à l’œuvre, jeudi en fin de soirée, pour tenter d’éteindre le brasier.
Église en chantier
Un chantier de construction était en cours depuis quelques semaines à l’église Notre-Dame-des-Sept-Allégresses.
Dernièrement, les travailleurs effectuaient des travaux sur la toiture du lieu de culte qui devait être transformé en logements.
Une église, ce n’est pas assurable, alors c’est une perte! On a mis beaucoup de travail et d’énergie depuis deux ans, pour la préserver et la transformer… mais là… C’est ça. – Georges Mouradian, propriétaire et promoteur du projet de conversion de l’église
Panne de courant
L’incendie a entraîné une interruption de service chez Hydro-Québec.
Vers 14h42 jeudi après-midi, 2343 clients étaient privés de courant dans le secteur.
Gestion de crise au Séminaire Saint-Joseph
Devant l’imposant brasier, une gestion de crise s’est mise en branle au Séminaire Saint-Joseph.
C’est impressionnant, ce qu’on a vu! Particulièrement vers 14h30, l’embrasement était à son apogée, avec les deux clochers en flammes! – Dany Dallaire, directeur général du Séminaire Saint-Joseph
Au moment de l’incendie, près de 200 élèves étaient à l’extérieur sur le terrain synthétique de l’école secondaire privée. Comme la cour est située devant l’église, toutes les activités ont été arrêtées simultanément.
Les professeurs et les membres de la direction ont limité l’accès à la cour extérieure pour assurer la sécurité des élèves. « Heureusement pour nous, le vent n’était pas dans notre direction, ce qui a permis d’éviter une possible propagation vers notre terrain », a expliqué Dany Dallaire.
Pour rassurer tout le monde, la direction a également envoyé un courriel aux parents, assurant que tout le monde était en sécurité et que le transport scolaire fonctionnerait comme prévu.
Évacuation des bureaux du CIUSSS MCQ
Le Centre administratif Laviolette du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ), situé à l’arrière de l’église, a été évacué d’urgence.
Il n’y a pas d’impact sur les services aux usagers. – Laurence Chartrand, agente d’information au CIUSSS MCQ
L’équipe a été placée en vigie pour être prête à se mobiliser au besoin, selon l’évolution de la situation, ajoute Laurence Chartrand.
D’ailleurs, selon les premières observations du CIUSSS MCQ, l’incendie ne présente pas de particularité préoccupante pouvant altérer le niveau de qualité de l’air dans le secteur.
»Comme il n’y a pas de présence particulière de produits chimiques, ça ne semble pas avoir entraîné un dépassement des critères de qualité de l’air », explique Laurence Chartrand.
Toutefois, la fumée peut avoir des effets sur la santé, plus particulièrement chez les personnes vulnérables (personnes avec des problèmes respiratoires ou cardiaques, personnes âgées, bébés et jeunes enfants, et femmes enceintes).
Il est important d’éviter de circuler dans un panache de fumée. – Laurence Chartrand, agente d’information au CIUSSS MCQ
L’église devait être transformée en logements
Le projet, dévoilé au mois de mai, prévoit un immeuble de 40 logements à l’arrière de l’église et des appartements à l’intérieur du lieu de culte.
C’est l’homme d’affaires bien connu en Mauricie, Georges Mouradian, qui est à l’origine du projet de conversion et qui est le promoteur du projet.
Au moment de l’annonce, l’échéancier présenté prévoyait le coup d’envoi des travaux au printemps 2025, pour permettre aux premiers locataires d’emménager au printemps ou à l’été 2026.