Querelle de clocher, vol. X

Tar sands in ALBERTA, Canada

Son pétrole, notre problème

Selon le Globe and Mail, Mme Notley aurait tenu les propos suivants concernant le projet Énergie Est : « Des dizaines de milliards de dollars de revenu, à partager entre toutes les provinces, sont en jeu sur notre accès à d’autres marchés pour notre pétrole. »


D’après une étude de KPMG parue en 2013, la répartition entre les provinces des retombées économiques de l’exploitation du pétrole au Canada pour l’année 2012 était la suivante : 77 % pour l’Alberta, 10 % pour la Saskatchewan, 8 % pour l’Ontario, 3 % pour la Colombie-Britannique, 2 % pour le Québec et moins de 1 % pour les autres provinces.


Ces chiffres nous rappellent qu’il n’y a pas de partage des revenus du pétrole entre les provinces parce que le Canada ne possède pas de pétrole et n’exporte pas de pétrole — le pétrole appartient aux provinces pétrolières et les revenus perçus par les autres provinces ne proviennent pas de la vente du pétrole, mais seulement des retombées indirectes liées à l’activité économique générée par l’exploitation pétrolière.



Yann Jacques, Montréal PQ, le 26 janvier 2016
Le Devoir


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Le SEGMENT SUR LE PIPELINE d’Infoman répondait à ‘Rick Mercer rants to Montreal’s Denis Coderre, saying Energy East is needed’ et nous aimerions ajouter au dossier ces deux satires consécutives :





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Les États-Désunis du Canada (2012) de MICHEL BARBEAU, GUYLAINE MAROIST & ÉRIC RUEL (December 8, 2015)


Les États-Désunis du Canada (2012) de MICHEL BARBEAU, GUYLAINE MAROIST & ÉRIC RUEL

Le français, non merci

QUÉBEC – Plus de 200 000 Néo-Québécois, soit 20 % de la population immigrée au Québec, ne parlent pas français. La plupart de ces immigrants, soit 160 000, parlent anglais. En dépit de la sélection prioritaire de candidats connaissant le français — 60 % du total —, l’immigration continue de contribuer au déclin du français, surtout dans la région de Montréal.


C’est ce que signale un portrait des efforts du Québec en matière de francisation et d’intégration intitulé Le Québec rate sa cible. Commandité par la CSN, le Mouvement national des Québécois, la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal et le Mouvement Québec français, le document exhaustif de 130 pages, rédigé par le chercheur Jean Ferretti de l’Institut de recherche en économie contemporaine (IREC), s’appuie sur des données du ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion (MIDI) et de Statistique Canada ainsi que sur diverses études de chercheurs comme Marc Termotte, Paul Béland, Michel Pagé, Brahim Boudarbat, Gilles Grenier, Patrick Sabourin et Guillaume Marois.


« On dirait que par négligence, le gouvernement du Québec refuse de voir l’impact de l’immigration sur le français à Montréal », a affirmé Jean Ferretti au Devoir.


« La politique migratoire menée depuis 1991 ne permet pas d’atteindre l’objectif du [ministère] de pérenniser le français. Les efforts de sélection ont permis de hausser la part d’immigrants connaissant le français, mais ne sont pas suffisants pour endiguer le déclin du français », écrit Jean Ferretti.



Concurrence linguistique


Le Québec est dans une situation particulière par rapport à d’autres sociétés, note-t-il. « L’adoption de la langue de la majorité par les immigrants ne va pas de soi. À Montréal, la possibilité de vivre dans la langue de son choix et la forte présence des anglophones du Québec créent une situation de concurrence linguistique qui limite les transferts linguistiques vers le français. »


Jean Ferretti cite Paul Béland, qui a démontré que les immigrants de langue maternelle latine ou originaires de la Francophonie, quelle que soit leur langue maternelle, sont enclins à adopter le français, alors que c’est l’inverse pour les immigrants de langue maternelle non latine. Depuis 1971, la proportion des immigrants de langue latine qui adoptent le français a augmenté à 87 %, tandis que le transfert vers le français des immigrants de langue non latine est resté le même en 30 ans, à 15 %.


Ainsi 88 % des Latino-Américains et 90 % des Arabes installés au Québec connaissent le français, alors que plus de 40 % des Chinois et des Sud-Asiatiques ne connaissent pas le français. Dans le cas des Philippins, 58 % d’entre eux ne parlent pas français.


Pour préserver le caractère français du Québec, il importe non seulement de recruter une forte proportion d’immigrants qui connaissent le français, mais il faut choisir parmi les immigrants qui ne connaissent pas le français ceux qui sont les plus aptes à adopter la langue commune, estime l’auteur.


Si le gouvernement du Québec poursuit la même politique en matière d’immigration qu’à l’heure actuelle, le poids démographique des francophones continuera de diminuer. Reprenant les projections des démographes Guillaume Marois et Marc Termotte, les francophones ne représenteraient plus que 75 % de la population du Québec dans 40 ans, contre 82 % en 2006. Si le seuil d’immigration de 50 000 à l’heure actuelle était porté à 65 000 — Philippe Couillard a déjà indiqué son intention d’augmenter le nombre d’immigrants reçus au Québec —, le poids des francophones s’élèverait à 73 %.


De son côté, Marc Termotte évalue qu’avec un seuil de 60 000 immigrants par an, la proportion de francophones sur l’île de Montréal passerait de 52,4 % [donnée de 2011] à 42,3 % en 2056. Ces projections, qui montrent un accroissement de la présence des allophones (de 23 % à 34 %) ne tiennent pas compte des transferts linguistiques au terme de la deuxième génération d’immigrants.



Langue de travail


Jean Ferretti poursuit son portrait en se penchant sur la langue de travail, la francisation des immigrants et le bilinguisme institutionnel du gouvernement du Québec. Après des progrès considérables à la suite de l’application de la loi 101 à compter de la fin des années 70, la part des travailleurs dans la région de Montréal qui parlent principalement le français au travail n’a cessé de diminuer depuis 1989, passant de 85 % à 80 %. Sur l’île de Montréal, ce sont 66 % des travailleurs qui utilisent le français au travail la majorité du temps.



Robert Dutrisac
Le Devoir


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Between the Solitudes (1992) by ABBEY JACK NEIDIK (January 13, 2016)
La langue à terre (2013) de JEAN-PIERRE ROY & MICHEL BRETON (January 8, 2016)
“What are Anglophones in Québec really like ?” (December 6, 2015)
L’invention d’une minorité: les Anglo-Québécois (1992) de JOSÉE LEGAULT (May 31, 2015)

Between the Solitudes (1992) by ABBEY JACK NEIDIK

Les relations ANGLO-FRANCO dans le cinéma québécois, neuvième partie

 

Between the Solitudes
Abbey Jack Neidik, 1992, 49 min 10 s

 

In this documentary, journalist Josh Freed takes a personal journey through English-speaking Montréal; its history, its haunts, its characters, and the difficulties and delights experienced in trying to straddle two solitudes. This is a sometimes angry, often funny and always affectionate portrait of a city split along linguistic lines, as seen through the eyes of its English-speaking minority.

 

Between the Solitudes (1992)

 

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Les relations ANGLO-FRANCO dans le cinéma québécois :

La langue à terre (2013) de JEAN-PIERRE ROY & MICHEL BRETON (January 8, 2016)
Les États-Désunis du Canada (2012) de MICHEL BARBEAU, GUYLAINE MAROIST & ÉRIC RUEL (December 8, 2015)
Reaction: A Portrait of a Society in Crisis (1973) by ROBIN SPRY (May 1, 2015)
Le journal de madame Wollock (1979) de GILLES BLAIS (January 15, 2015)
Le sort de l’Amérique (1996) de JACQUES GODBOUT (January 16, 2015)
Speak White (1980) & Le temps des bouffons (1985) de PIERRE FALARDEAU et JULIEN POULIN (January 20, 2015)
Le mouton noir (1992) & Les héritiers du mouton noir (2003) de JACQUES GODBOUT (January 22, 2015)
Le confort et l’indifférence (1981) de DENYS ARCAND (January 26, 2015)
Le chat dans le sac (1964) de GILLES GROULX (April 7, 2014, à la toute fin de l’entrevue)
Québec Soft (1985) de JACQUES GODBOUT (June 24, 2011)
Mon oncle Antoine (1971) de CLAUDE JUTRA (December 24, 2010)
Les événements d’octobre 1970 (1974) de ROBIN SPRY (October 6, 2010)

 

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Québec Bashing (2015) de GENEVIÈVE BERNARD BARBEAU (December 18, 2015)
“What are Anglophones in Québec really like ?” (December 6, 2015)
L’invention d’une minorité: les Anglo-Québécois (1992) de JOSÉE LEGAULT (May 31, 2015)
Identité culturelle, sept septembre MMXII, St-Henri, Montréal p.Q. (September 7, 2012)