Une croix de 50 mètres sur la 20

Le maire Jean Tremblay de Saguenay vient de se trouver un nouvel allié dans sa Croisade pour la chrétienté. Après avoir vendu le fameux restaurant Madrid à Immostar, Richard Arel a acheté d’autres terrains deux kilomètres plus à l’ouest, sur l’autoroute 20. À coté de sa nouvelle halte routière, il plantera «la plus haute croix au monde» !


D’une hauteur de 50 mètres, elle sera plus imposante que celle du Mont Royal, à Montréal.


Pourquoi une telle installation ? «Parce que je suis fier des mes origines, je suis fier de mon passé, répond Richard Arel. Moi, je suis du côté du maire Tremblay, du maire [Yves] Lévesque de Trois-Rivières.» Ces deux élus veulent continuer de faire la prière au début du conseil de Ville, en violation d’une décision du Tribunal des droits de la personne.


La croix ne sera pas le seul élément «surdimensionné» du projet de l’ancien propriétaire du Madrid. Située à la sortie 200 de la 20, à la jonction avec la 55, son «Complexe Big Foot 200» sera «la plus grosse halte routière au Canada». Un projet de «12 à 14 millions de dollars», selon Richard Arel, qui a acheté des terrains de deux millions de pieds carrés en 2012 pour le réaliser.


Le stationnement qu’il compte aménager pour les camions remorques et les gros véhicules récréatifs comptera pas moins de 250 places. Les plus grand des trois bâtiments fera 20 000 pieds carrés. Richard Arel y aménagera trois restaurants de différents types, pouvant accueillir 250 personnes.


Le promoteur disposera 80 dinosaures autour des bâtiments, dont un brachiosaure de 15 mètres. Les gros camions «big foot» américains reprendront aussi du service, et une enseigne électronique sera installée à une hauteur de près de 30 mètres.


Sa station-service compterait une douzaine de pompes à essence. «On y vendra de l’essence, des souvenirs et des feux d’artifice», mentionne le communiqué de Richard Arel. Un autre bâtiment destiné aux camionneurs jouxtera six pompes à diesel à haut débit pour les camions. LIRE.



Hugo Joncas
Les affaires.com

Union of Opposites (2012) by BRIAN BUTLER

 

Union of Opposites
Brian Butler, USA, 2012, 2 min 20

 

 

Union of Opposites is an experiment in ritual magick

 

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Brian Butler Conjures the Demon Bartzabel, Paul Koudounaris, Vice, January 10, 2013  (ici)

 

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Loch Ness Magick (2008) by BRIAN BUTLER (ici)
Brian Butler’s Magick Act, Steffie Nelson, The New York Times Magazine, June 1, 2011 (ici)

Agressions sexuelles: un deuxième frère de Sainte-Croix sera arrêté

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a confirmé qu’un mandat d’arrestation avait été lancé contre un autre frère de Sainte-Croix soupçonné d’avoir commis des agressions sexuelles sur des élèves du Collège Notre-Dame entre 1966 et 1980. Il s’agit d’Olivain Leblanc, âgé de 70 ans.


Vendredi, le SPVM avait également confirmé l’arrestation éventuelle de Georges Sarrazin, âgé de 91 ans.


Les deux ex-enseignants devraient être interpellés au début du mois de janvier. Le SPVM invoque d’importants problèmes de santé pour justifier le report de leur arrestation. Cette décision a été prise à l’issue de discussions entre les enquêteurs et l’avocat des victimes.


Quatre victimes ont porté plainte dans ce dossier.


Les frères Leblanc et Sarrazin sont accusés de grossière indécence, d’attentat à la pudeur et de sodomie, des crimes qui étaient inscrits au Code criminel à l’époque où ils auraient été commis.


Les mandats d’arrestation ont été émis le 6 décembre.


Un recours collectif a déjà été intenté contre les frères de Sainte-Croix il y a quelques années. Le litige s’est soldé par une entente à l’amiable, conclue après la médiation du juge Yves Poirier.


En octobre 2011, la congrégation de Sainte-Croix s’est ainsi engagée à présenter des excuses et à verser 18 millions aux victimes du Collège Notre-Dame, ainsi que du Collège Saint-Césaire et de l’école Notre-Dame, à Pohénégamook, dans le Témiscouata.



La Presse canadienne
Le Devoir

Alléluia! Les églises se transforment

Plus personne ne s’étonne de voir des églises changer de confession ou se transformer en immeubles de condos de luxe en raison de la désertion des fidèles. Mais dans certains cas, on pousse l’audace un peu plus loin…


Jadis surnommée « la ville aux cent clochers », Montréal est aujourd’hui chef de file de la désertion des églises au Québec. Les quelques fidèles qui s’y recueillent encore ne suffisent plus à justifier l’entretien des édifices, et le clergé doit donc se défaire de plusieurs d’entre eux.


Loin d’être simple, la fermeture des lieux de culte est un casse-tête pour les évêques et autres membres influents du clergé, qui doivent redéfinir les paroisses et trouver des acquéreurs. Depuis 2003, 102 églises dans l’île de Montréal ont été converties ou démolies, selon une étude menée en 2009-2010 par la Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain.


«Actuellement, nous en avons sept à vendre, et il y en a neuf où nous sommes en phase finale pour la signature du contrat», explique Louis-Philippe Des­rosiers, chargé de la vente des églises au diocèse de Montréal. «Lorsque le diocèse approuve une fermeture, le bâtiment est offert à une autre Église pour une période de six à neuf mois. S’il n’est pas vendu dans ce délai, il est offert aux organismes sans but lucratif pour une même période, et ensuite seulement à Monsieur et Madame Tout-le-monde.»


Montréal n’est pas un cas unique au Québec, mais le phénomène est accentué en raison de la multiethnicité de sa popu­lation. La majorité des ache­teurs appartiennent d’ailleurs à diverses confessions. Ainsi, certaines églises du diocèse de Mont­réal sont devenues des lieux de culte adventistes, évan­géli­ques, coréens ou pentecô­tistes. L’ancienne église catholique Sainte-Cunégonde, située dans l’arrondissement du Sud-Ouest, est louée depuis 2002 à une communauté catholique coréenne, alors que l’ancienne église Saint-François-Solano, dans l’arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie, a été acquise, en 2007, par l’Église adventiste du septième jour.


Les Églises protestantes – Églises unie, presbytérienne, anglicane – sont aussi touchées. En septembre 2010, par exemple, l’association sikhe Guru Nanak a acquis la petite église angli­cane All Saints, à Verdun. Le temple est ouvert en permanence, hommes et femmes peuvent venir y prier à toute heure, à condition de se couvrir la tête et de se déchausser à l’entrée. Les bancs ont été retirés – sauf un, réservé aux personnes âgées – et remplacés par des tapis. L’association sikhe a investi plus de 120 000 dollars pour adapter l’édifice à ses besoins. La croix sur le toit sera remplacée par un dôme dès que la municipalité aura accordé un permis à cette fin. Quelque 200 per­sonnes fréquentent chaque fin de semaine la gurdwara (maison du prophète).


Généralement vastes, abondamment fenêtrés, situés au cœur des quartiers et parfois même flanqués d’un station­nement, les lieux de culte présentent de nombreux avantages, notamment pour les organismes qui offrent des services à la popu­lation … LIRE.



Christine Bertrand
L’actualité



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Ne touchez pas à mon église! (2012) de BRUNO BOULIANNE (ici)
Vouloir sauver des églises sans se faire d’illusions (ici)