12:31 : A photographic series by CROIX GAGNON & FRANK SCHOTT

Mark 12:31, « The second most important commandment is this: ‘Love your neighbor as you love yourself.’ No other commandment is greater than these. »


12:31. A photographic series by Croix Gagnon and Frank Schott12:31. A photographic series by Croix Gagnon and Frank Schott12:31. A photographic series by Croix Gagnon and Frank Schott12:31. A photographic series by Croix Gagnon and Frank Schott12:31. A photographic series by Croix Gagnon and Frank Schott12:31. A photographic series by Croix Gagnon and Frank Schott12:31. A photographic series by Croix Gagnon and Frank Schott

12:31 is a photographic series by Croix Gagnon and Frank Schott. In 1993, a convicted murderer was executed. His body was given to science, segmented, and photographed for research. Croix and Frank used that footage to create these 7 photographs.



An animation of the 1871 slices was played fullscreen on a computer, which was moved around by an assistant while being photographed in a dark environment. The resulting images are long-exposure “light paintings” of the entire cadaver. Prints are for sale for $700 and all proceeds benefit Amnesty International.

Memento Mori / Bone Again

Exposition présentée à la galerie Art Mûr jusqu’à samedi prochain :


Memento Mori / Bone Again
Exposition collective / Group exhibition


Shawn Ayerst, Colleen McLaughlin Barlow, Simon Bilodeau, Julien Boily, Jean-Robert Drouillard, Al Farrow (on en parlait ici), Sarah Garzoni, Catherine Heard, Damien Hirst, Spring Hurlbut, Laura Kikauka, Sarah Perry, Nicholas & Sheila Pye, Bevan Ramsay, Christoph Steinmeyer, Karine Turcot, Brandon Vickerd, Colleen Wolstenholme


Du 12 mars au 23 avril 2011 / March 12 – April 23, 2011


‘Crânes et ossements occupent une place prépondérante dans les productions artistiques contemporaines. Que devons-nous comprendre de la forte présence de cette iconographie dans le contexte actuel? Tous conviennent à reconnaître un regain d’intérêt généralisé pour les vanités, et ce autant dans les œuvres d’art, la mode, le design, etc. On les retrouve partout – sur les pochettes de disques, les livres, les bijoux, les t-shirts. Le dédain que le crâne humain a longtemps suscité disparaît, la mort ne semble plus faire peur. Cette libération de la crainte de mourir est principalement due à l’effritement de l’emprise religieuse sur nos vies. Les vanités modernes sont devenues autant de représentations de cette nouvelle liberté. Baruch Spinoza, philosophe néerlandais, a écrit : « Un homme libre ne pense à aucune chose moins qu’à la mort, et sa sagesse est une méditation non de la mort mais de la vie»’


Invitation (PDF)


Art Mûr / 5826 rue St-Hubert / Montréal, Québec

Treasures of Heaven: Saints, Relics and Devotion in Medieval Europe

Trouvé sur le Morbid Anatomy :


"Treasures of Heaven: Saints, Relics and Devotion in Medieval Europe" Exhibition, Walters Art Museum, Baltimore, Through May 15th "Treasures of Heaven: Saints, Relics and Devotion in Medieval Europe" Exhibition, Walters Art Museum, Baltimore, Through May 15th "Treasures of Heaven: Saints, Relics and Devotion in Medieval Europe" Exhibition, Walters Art Museum, Baltimore, Through May 15th "Treasures of Heaven: Saints, Relics and Devotion in Medieval Europe" Exhibition, Walters Art Museum, Baltimore, Through May 15th "Treasures of Heaven: Saints, Relics and Devotion in Medieval Europe" Exhibition, Walters Art Museum, Baltimore, Through May 15th

On view until May 15th of this year at the Walters Art Museum in Baltimore, a new exhibition of relics and reliquaries entitled « Treasures of Heaven: Saints, Relics and Devotion in Medieval Europe« 


To get a sense of the kinds of treasures that await, check out the Treasures of Heaven « Digital Monograph » (from which these images were drawn) by clicking here.



… ‘Reliquaries proclaimed the special status of their sacred contents to worshipers and pilgrims, and for this reason, were often objects of artistic innovation, expressions of civic and religious identity, and focal points of ritual action. This exhibition will feature 133 metalworks, sculptures, paintings and illuminated manuscripts from Late Antiquity through the Reformation and beyond. It will explore the emergence and transformation of several key types of reliquary, moving from an age in which saintly remains were enshrined within closed containers to an era in which relics were increasingly presented directly to worshipers’ …


« As early as the second century AD, the relics of Christian saints – including their bones, ashes and other bodily remains – were thought to be more valuable than the most precious gemstones. They were believed to be a conduit for the power of the saints and to provide a direct link between the living faithful and God, » said Martina Bagnoli, Robert and Nancy Hall associate curator of medieval art and exhibition co-curator. « These remains were treated with reverence and often enshrined in containers that used luxurious and precious materials to proclaim the relics’ importance. »



Treasures of Heaven
Feb. 13, 2011 – May 15th, 2011
Walters Art Museum, Baltimore, Maryland

Lumières neuves au temps de la Grande Noirceur

À Québec, une exposition intitulée Photographes rebelles à l’époque de la Grande Noirceur permet de découvrir un pan méconnu de l’histoire de l’art au Québec.


QUÉBEC — La maison Hamel-Bruneau est l’hôte depuis hier d’une fascinante exposition sur des photographes rebelles de l’époque duplessiste. Tantôt abstraites, étranges, métaphoriques ou érotiques, ces oeuvres fascinent à la fois par l’audace qui les a vues naître à l’époque et par leur puissance évocatrice


Ils s’appellent Jean-Paul Mousseau, Albert Dumouchel, Gordon Webber, Omer Parent, Rodolphe de Repentigny, Jean-Pierre Beaudin, Guy Borremans, Michel Brault, Conrad Tremblay et Vittorio Fiorucci.


L’un d’eux est connu comme signataire du Refus global (Mousseau), d’autres pour leur cinéma (Brault) ou leurs photos d’art (Borremans). Ce n’était pas un groupe organisé, mais ils ont en commun d’avoir repoussé les limites de l’art photographique en dépit de la Grande Noirceur, terme qui prend vraiment ici tout son sens.


La plupart des 86 oeuvres présentées n’ont pas été exposées depuis les années 1950 et étaient tombées dans l’oubli, explique le jeune commissaire de l’exposition, Sébastien Hudon. «Longtemps, la photographie a été considérée comme une forme d’art secondaire, voire tertiaire, après la peinture, l’aquarelle, la gravure et les oeuvres sur papier. Ça ne fait pas longtemps qu’on la considère comme un art et qu’on a vu les tirages de photo dépasser le million de dollars dans les ventes aux enchères.»


Certaines ont carrément été censurées à l’époque, comme une série du photographe Guy Borremans représentant des corps de femmes dans un abattoir. Borremans réalisa aussi à l’époque, en plus de ses travaux à l’ONF, un film d’inspiration surréaliste aux forts accents érotiques.


«C’étaient des contestataires», explique Sébastien Hudon en parlant de Borremans, Fiorucci et Mousseau. «Ces photographies devaient être exposées en 1960, mais l’escouade de la moralité est débarquée le matin de l’exposition et a demandé qu’on décroche les oeuvres.»


Pour bien nous situer, on nous montre, dans la première salle, le genre de photographies produites à l’époque par le régime de Duplesssis: la représentation de jeunes étudiants exemplaires, de petits chiens qui ont figuré dans une exposition officielle. «Tout est idéalisé, construit, très proche du réalisme socialiste européen», poursuit le commissaire. «Des voiliers, des hommes qui fument la pipe, des sujets gentils, des photos tellement construites qu’elles n’ont plus aucune force expressive. Tout est figé.»


À l’inverse, ces photographes rebelles se fascinent pour les jeux d’ombre, l’abstraction, l’étrange. Chez Dumouchel, des ombres d’enfants servent de métaphores de l’emprisonnement ou de la célèbre allégorie de la caverne de Platon.



Un regard neuf


Sébastien Hudon a publié en 2007 un petit essai sur Guy Borremans, qui a servi de point de départ à cette exposition. Il s’étonne encore de tout ce qu’il a découvert dans les nombreux fonds d’archives qu’il a fouillés depuis. Comme cette photo de baiser prise par Michel Brault. «Pour moi, c’est un peu notre équivalent du Baiser de l’hôtel de ville [de Robert Doisneau]. C’est Gilles Groulx [le cinéaste] qui embrasse sa femme. En raison du mouvement, on a l’impression que le monde tourne autour d’eux.»


Les visiteurs découvriront également avec intérêt les expérimentations techniques de Jauran (le nom d’artiste de Rodolphe de Repentigny), qui produisait des abstractions en jouant en chambre noire avec son liquide révélateur. «C’est comme s’il peignait dans la chambre noire avec de l’encre invisible [le révélateur] sur le papier. […] Ce qui est intéressant, c’est qu’on est en plein moment de rupture entre l’automatisme et le plasticisme.»


Comme les automatistes conduits par Paul-Émile Borduas, ce groupe de photographes est très influencé par l’expérience du surréalisme européen. On sent ici la marque d’une liberté expérimentée par le mouvement développé par André Breton. D’autres expériences sensibles entrent aussi en compte dans l’affirmation de ces photographes, peut-être plus politisés au fond que les célèbres photographes humanistes tels Doisneau, Cartier-Bresson ou Ronis, tous de la même époque. Ici, l’expérience d’une nouvelle musique et de nouvelles formes de cinéma compte pour beaucoup dans la formation d’un regard neuf.


On a la bonne idée de faire entendre pour cette exposition un enregistrement de Charlie Parker jouant à Montréal en 1953. On nous montre en outre des extraits de courts métrages. On y trouve le second court métrage de Michel Brault et Claude Jutra, un exercice onirique qui avait été primé à l’époque au niveau canadien. Un autre film plus ancien, La vie d’Émile Lazo, d’Omer Parent, dénonce la censure en montrant un pauvre créateur, personnifié par Robert LaPalme, ancien caricaturiste au Devoir, qui cherche en vain à faire exposer ses toiles modernes dans la ville de Québec. La totalité de ces films seront d’ailleurs présentés lors de deux soirées spéciales organisées par le diffuseur Antitube. En attendant, il faut découvrir cette exposition consacrée aux oeuvres de quelques-uns des meilleurs de nos photographes de l’après-guerre.


Photographes rebelles à l’époque de la Grande Noirceur (1937-1961)
Du 9 mars au 22 mai à la Maison Hamel-Bruneau, 2608, chemin Saint-Louis, Québec.



Isabelle Porter (Avec la collaboration de Jean-François Nadeau)
Le Devoir