Terence McKenna’s Alchemical Dream – Rebirth of the Great Work (2008)


Terence McKenna’s Alchemical Dream – Rebirth of the Great Work
Maxine Rochlin & Sheldon Rochlin, USA, 2008, 55 min



In the mid-1990’s Terence McKenna and Mystic Fire’s Sheldon Rocklin teamed up to make this rich and exciting film. Little did they know that this would be their last film. Originally titled Coincidencia Oppositorum: The Unity of Opposites and filmed in Prague with Terence portraying his usual erudite rendition of the Irish Bard, this filmed classic takes us on a journey into the alchemical renaissance of King Frederick V and his wife Queen Elizabeth of Bohemia. Playing the role of John Dee, court magician for Queen Elizabeth of England, Terence McKenna shows us how the promise of a return to the tradition of alchemy was almost instituted in Europe. He also shows us that this early attempt at the creation of an alchemical kingdom actually lead to the European Renaissance and the institution of Cartesian science and the beginnings of rationalism within the western mindset …

Lumières neuves au temps de la Grande Noirceur

À Québec, une exposition intitulée Photographes rebelles à l’époque de la Grande Noirceur permet de découvrir un pan méconnu de l’histoire de l’art au Québec.


QUÉBEC — La maison Hamel-Bruneau est l’hôte depuis hier d’une fascinante exposition sur des photographes rebelles de l’époque duplessiste. Tantôt abstraites, étranges, métaphoriques ou érotiques, ces oeuvres fascinent à la fois par l’audace qui les a vues naître à l’époque et par leur puissance évocatrice


Ils s’appellent Jean-Paul Mousseau, Albert Dumouchel, Gordon Webber, Omer Parent, Rodolphe de Repentigny, Jean-Pierre Beaudin, Guy Borremans, Michel Brault, Conrad Tremblay et Vittorio Fiorucci.


L’un d’eux est connu comme signataire du Refus global (Mousseau), d’autres pour leur cinéma (Brault) ou leurs photos d’art (Borremans). Ce n’était pas un groupe organisé, mais ils ont en commun d’avoir repoussé les limites de l’art photographique en dépit de la Grande Noirceur, terme qui prend vraiment ici tout son sens.


La plupart des 86 oeuvres présentées n’ont pas été exposées depuis les années 1950 et étaient tombées dans l’oubli, explique le jeune commissaire de l’exposition, Sébastien Hudon. «Longtemps, la photographie a été considérée comme une forme d’art secondaire, voire tertiaire, après la peinture, l’aquarelle, la gravure et les oeuvres sur papier. Ça ne fait pas longtemps qu’on la considère comme un art et qu’on a vu les tirages de photo dépasser le million de dollars dans les ventes aux enchères.»


Certaines ont carrément été censurées à l’époque, comme une série du photographe Guy Borremans représentant des corps de femmes dans un abattoir. Borremans réalisa aussi à l’époque, en plus de ses travaux à l’ONF, un film d’inspiration surréaliste aux forts accents érotiques.


«C’étaient des contestataires», explique Sébastien Hudon en parlant de Borremans, Fiorucci et Mousseau. «Ces photographies devaient être exposées en 1960, mais l’escouade de la moralité est débarquée le matin de l’exposition et a demandé qu’on décroche les oeuvres.»


Pour bien nous situer, on nous montre, dans la première salle, le genre de photographies produites à l’époque par le régime de Duplesssis: la représentation de jeunes étudiants exemplaires, de petits chiens qui ont figuré dans une exposition officielle. «Tout est idéalisé, construit, très proche du réalisme socialiste européen», poursuit le commissaire. «Des voiliers, des hommes qui fument la pipe, des sujets gentils, des photos tellement construites qu’elles n’ont plus aucune force expressive. Tout est figé.»


À l’inverse, ces photographes rebelles se fascinent pour les jeux d’ombre, l’abstraction, l’étrange. Chez Dumouchel, des ombres d’enfants servent de métaphores de l’emprisonnement ou de la célèbre allégorie de la caverne de Platon.



Un regard neuf


Sébastien Hudon a publié en 2007 un petit essai sur Guy Borremans, qui a servi de point de départ à cette exposition. Il s’étonne encore de tout ce qu’il a découvert dans les nombreux fonds d’archives qu’il a fouillés depuis. Comme cette photo de baiser prise par Michel Brault. «Pour moi, c’est un peu notre équivalent du Baiser de l’hôtel de ville [de Robert Doisneau]. C’est Gilles Groulx [le cinéaste] qui embrasse sa femme. En raison du mouvement, on a l’impression que le monde tourne autour d’eux.»


Les visiteurs découvriront également avec intérêt les expérimentations techniques de Jauran (le nom d’artiste de Rodolphe de Repentigny), qui produisait des abstractions en jouant en chambre noire avec son liquide révélateur. «C’est comme s’il peignait dans la chambre noire avec de l’encre invisible [le révélateur] sur le papier. […] Ce qui est intéressant, c’est qu’on est en plein moment de rupture entre l’automatisme et le plasticisme.»


Comme les automatistes conduits par Paul-Émile Borduas, ce groupe de photographes est très influencé par l’expérience du surréalisme européen. On sent ici la marque d’une liberté expérimentée par le mouvement développé par André Breton. D’autres expériences sensibles entrent aussi en compte dans l’affirmation de ces photographes, peut-être plus politisés au fond que les célèbres photographes humanistes tels Doisneau, Cartier-Bresson ou Ronis, tous de la même époque. Ici, l’expérience d’une nouvelle musique et de nouvelles formes de cinéma compte pour beaucoup dans la formation d’un regard neuf.


On a la bonne idée de faire entendre pour cette exposition un enregistrement de Charlie Parker jouant à Montréal en 1953. On nous montre en outre des extraits de courts métrages. On y trouve le second court métrage de Michel Brault et Claude Jutra, un exercice onirique qui avait été primé à l’époque au niveau canadien. Un autre film plus ancien, La vie d’Émile Lazo, d’Omer Parent, dénonce la censure en montrant un pauvre créateur, personnifié par Robert LaPalme, ancien caricaturiste au Devoir, qui cherche en vain à faire exposer ses toiles modernes dans la ville de Québec. La totalité de ces films seront d’ailleurs présentés lors de deux soirées spéciales organisées par le diffuseur Antitube. En attendant, il faut découvrir cette exposition consacrée aux oeuvres de quelques-uns des meilleurs de nos photographes de l’après-guerre.


Photographes rebelles à l’époque de la Grande Noirceur (1937-1961)
Du 9 mars au 22 mai à la Maison Hamel-Bruneau, 2608, chemin Saint-Louis, Québec.



Isabelle Porter (Avec la collaboration de Jean-François Nadeau)
Le Devoir

RÉMINISCENCE APOCRYPHE / Projection sur le Clocher de l’Église Saint-Jacques, Mtl, P.Q

Mercredi des Cendres – Pour les catholiques, le mercredi des Cendres est un jour de pénitence qui marque le début du carême.


RÉMINISCENCE APOCRYPHE
onf.ca/reminiscence


Une errance photographique sur les lieux sacrés et la foi catholique au Québec de Annie-Ève Dumontier, Gil Nault et Étienne Dionne, produite par l’ONF.


Du 28 février au 5 mars 2011, Réminiscence apocryphe était projetée – tous les soirs, du coucher du soleil à minuit – sur le clocher de l’église Saint-Jacques de l’Uqam, Mtl, P.Q.



Le maire Jean Tremblay persiste… et prie

Suite du billet du 16 février :


En dépit d’un récent jugement du Tribunal des droits de la personne l’interdisant de le faire, le maire Jean Tremblay a récité sa traditionnelle prière avant le début de la séance du Conseil municipal de Saguenay, lundi soir.


M. Tremblay s’est exécuté devant une salle comble où s’étaient réunies quelque 150 personnes, dont certaines lui étaient favorables.


Une cinquantaine d’autres personnes se sont vu refuser l’accès à la salle des délibérations, et des policiers étaient présents dans le secteur pour assurer la sécurité.


Quelques huées se sont fait entendre pendant le récit de la prière.


Selon ce qu’a rapporté Radio-Canada lundi soir, Jean Tremblay a confirmé après la séance qu’il avait des devis de ses avocats lui permettant, sans aucune réprimande du tribunal, d’aller de l’avant avec sa prière.


Le collectif «Citoyens pour la démocratie» entendait se manifester et protester contre la décision de M. Tremblay de contester le jugement du Tribunal des droits de la personne.


Dans un communiqué, «Citoyens pour la démocratie» a dit refuser que le maire Tremblay prétende parler au nom de l’ensemble des citoyens dans sa croisade pour la prière. Le collectif avait invité la population à aller manifester son désaccord lors de l’assemblée du conseil de lundi.


Le Mouvement laïque québécois (MLQ) avait aussi donné instruction à son avocat d’entreprendre des procédures d’outrage au tribunal si le maire ne respectait pas l’ordonnance de cesser la récitation de la prière et de retirer les symboles religieux dans la salle du conseil.


S’il refuse de soumettre au jugement du Tribunal des droits de la personne, Jean Tremblay s’expose à des accusations d’outrage au tribunal et il est passible d’une amende allant jusqu’à 50 000$, a indiqué Me Luc Alarie, l’avocat du MLQ.


Le maire met aussi son poste en jeu puisqu’une disposition de la Loi sur les élections et les référendums permet au procureur général, à la municipalité ou à un électeur de le faire déclarer inhabile en cas d’inconduite.



La Presse Canadienne
Cyberpresse