Vatican Bank Under Investigation For Money Laundering Probe

ROME : The Vatican bank’s top two officials are under investigation for suspected money laundering and police have frozen 23 million euros ($30.21 million) of its funds, Italian judicial sources said on Tuesday.


They said President Ettore Gotti Tedeschi and director-general Paolo Cipriani were being investigated by Rome magistrates Nello Rossi and Stefano Fava in a case involving alleged violations of European Union money-laundering rules.


The Vatican confirmed the Rome magistrates’ action in a statement that expressed « perplexity and amazement » at the move and “utmost faith” in the two men who head the bank, officially known as Institute for Religious Works (IOR) …


Gotti Tedeschi, 65, has been at the helm of the bank for a year and is a close adviser to Italian Economy Minister Giulio Tremonti.


The sources said Italy’s financial police had preventively frozen 23 million euros of the IOR’s funds in an account in an Italian bank in Rome.


Two recent transfers from an IOR account in the Italian bank were deemed suspicious by financial police and blocked.


One was a transfer of 20 million euros to a German branch of a U.S. bank and another of 3 million euros to an Italian bank.


A statement from the Vatican’s Secretariat of State said the bank had committed no wrongdoing because it was transferring its own money between its own accounts.


Gotti Tedeschi, a devout Catholic who has taught financial ethics at the Catholic University of Milan, also heads an Italian unit of the Spanish Banco Santander (SAN.MC), according to its website.


He also serves on the board of several major Italian banks.



Read the full story at Reuters.

Szél (1996) by MARCELL IVANYI

 

Szél (‘Wind’)
Marcell Iványi, Hungary, 1996, 6 min 40

 

Cannes Film Festival 1996 Best Short Film

 

In every photo there exists a point, a detail that attracts the eye. A particular detail, strange, and prominent. This detail takes on an emotional tone, it determines the spectator’s state of being in relation to the photo. This heightened emotion directs the spectators gaze in to the photo as well as outside the photo. …The film is based on Lucien Hervé’s photograph, « The Three Women ».

 

Szél (1996) by MARCELL IVANYI

LUCIEN HERVÉ 'Three Women' (1951)

LUCIEN HERVÉ ‘Three Women’ (1951)

Looking for mushrooms (1967) by BRUCE CONNER

Looking for mushrooms
Bruce Conner, USA, 1967, 13 min
Music by Terry Riley

 

Expecting a nuclear disaster, Conner moved down to Mexico in 1962, where he spent his time looking for mushrooms with Timothy Leary. Later, Conner added footage of similar hunts in Frisco and in 1997 he decided to set it against a 1968 Terry Riley soundtrack. The result is a strange combination of typical ’60s psychedelic editing with what might appear to be a road movie interested in exotic landscapes. A classic of American avant film.

 

Looking for mushrooms (1967) by Bruce Conner

Jacques Godbout – De la révolution au déclin

Le Québec est-il toujours cette société post-Révolution tranquille surfant sur les acquis des années soixante sans savoir les renouveler? Cinquante ans plus tard, à l’heure des remises en question du modèle québécois, on a posé la question au cinéaste, romancier et intellectuel Jacques Godbout.


C’est la Cinémathèque québécoise qui nous inspire cette grande question. Pour souligner les 50 ans de l’entrée du Québec dans la « modernité », comme le dit l’expression consacrée, on y propose une série de projections de films relatifs à cette période. Au programme, entre autres: Patricia et Jean-Baptiste (1966) de Jean Pierre Lefebvre, Ti-Coeur (1969) de Fernand Bélanger, La Beauté même (1964) de Monique Fortier, De mère en fille (1967) d’Anne Claire Poirier, Trouble-fête (1964) de Pierre Patry et Kid sentiment (1967) de Jacques Godbout. Autant d’occasions de réinterroger l’héritage de cette période charnière.


En 1967, Jacques Godbout braquait sa caméra sur une jeunesse yé-yé, très américanisée, déjà fortement désensibilisée aux enjeux sociaux pour lesquels avaient lutté ses parents. Présage d’un avenir encore plus sombre? Aujourd’hui, du moins, Godbout ne se fait pas d’illusions sur les prétendus acquis de la Révolution tranquille. « Je pense que, bien souvent, les Québécois ne veulent pas regarder les choses en face. La Révolution tranquille s’est épuisée au début des années 80. On fait pour l’instant du surf sur une mer étale, mais nous ne vivons plus les soubresauts de la Révolution tranquille depuis au moins 30 ans. Pour moi, le « modèle québécois » est aussi mort et enterré. Il y a eu un enrichissement global de la société dont nous jouissons toujours, mais ce n’est même pas dû à la Révolution tranquille; c’est dû à l’après-guerre et à l’industrie nord-américaine en plein essor dans cette période. L’héritage intellectuel qu’on a pu laisser, lui, me semble s’être dispersé, et même presque éteint, pour être remplacé par un tout-au-divertissement qu’encourage aujourd’hui même la télévision d’État. La génération de la Révolution tranquille s’est installée avec beaucoup de bonheur dans le spectacle qu’elle se donne d’elle-même. »


Porter son regard sur la Révolution tranquille ne nous mène-t-il donc qu’à constater notre échec à en sauvegarder les acquis? « Pas sur tous les plans, dit Godbout, mais il faut bien se rendre compte que même l’interventionnisme étatique, une mesure salutaire que j’applaudis toujours, a pris chez nous des proportions dérangeantes. Ça fait de nous des assistés culturels et des assistés sociaux, on finit toujours par accuser le gouvernement quand survient un problème collectif. Je pense que c’est une mauvaise habitue qu’on a prise. »



Culture inc.


Scénariste et réalisateur permanent à l’Office national du film pendant plusieurs années, le cinéaste Godbout en a aussi long à dire sur les institutions culturelles créées pendant la Révolution tranquille, qui embrassent aujourd’hui des objectifs plus commerciaux qu’artistiques. « Il est évident que l’ONF n’est plus au service du cinéma québécois ou canadien, mais au service des compagnies de télécommunications. Quand on produit des films d’abord pour les téléphones intelligents, il est clair qu’on a perdu de vue une grande partie des objectifs artistiques et intellectuels du cinéma. Dans ce cas précis, on peut lancer la pierre au gouvernement Harper, qui joue franchement la carte du commerce, mais de toute façon, le mouvement nord-américain est tellement puissant dans ce sens que je ne vois pas comment on peut y résister. »


Nous voici donc de retour à la case départ? La culture québécoise serait hautement menacée, non pas seulement par le voisin anglophone, mais par les imperturbables lois du marché? « Oui, dit Godbout, mais ne soyons pas fatalistes. La culture québécoise est vouée à une sorte de spécialisation. Il y en aura de moins en moins, et de moins en moins d’occasions de la rencontrer, mais il y aura toujours des gens pour la faire vivre et la déguster. »


Il y a du moins là « un défi de taille pour la génération des moins de 40 ans », qui a la tâche de redynamiser les institutions québécoises et de réunir à nouveau les Québécois autour d’enjeux collectifs. « Cette génération n’a pas l’avantage du nombre, dit Godbout, mais j’ai plutôt confiance en elle. Ces hommes et femmes sont plus instruits que ceux qui les ont précédés, ils sont plus exigeants, ils ont mieux voyagé, ils ont plus d’instruments qu’autrefois, et il leur revient de changer la société. Je ne sais pas si on doit faire une nouvelle révolution, mais je sais que ce que la Révolution tranquille peut encore suggérer, c’est qu’il y a des périodes où l’espoir, quand il est partagé par tout le monde, peut bouleverser pas mal de choses. »


Il y a 50 ans… la Révolution tranquille
Encore trois soirées de projection, les 21, 28 septembre et 5 octobre
Détails sur la programmation: cinematheque.qc.ca



Philippe Couture
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