Autour de la perception / Around Perception (1968) de PIERRE HÉBERT

Autour de la perception / Around Perception
Pierre Hébert, Canada, 1968, 16 min 27 sec

 

Délire ordonné, géométrie sonore, mathématiques en couleurs psychédéliques, ce court métrage d’animation est né d’une collaboration entre un ordinateur et un cinéaste. Cette présentation de fragments disjoints agit à la façon d’une sollicitation violente, d’une provocation. C’est un appel à la perception visuelle et sonore qui ne s’adresse ni à l’intelligence ni à l’affectivité du spectateur, mais cherche à déclencher sa réaction physique.

 

Autour de la perception/Around Perception (1968) de Pierre Hébert

Autour de la perception/Around Perception (1968) de Pierre Hébert

Autour de la perception/Around Perception (1968) de Pierre Hébert

Autour de la perception/Around Perception (1968) de Pierre Hébert

 

Canadian animation genius Pierre Hébert started his career with studies on pure shape-driven abstraction and the limits of human perception. Around Perception is a groundbreaking experiment on computer-based animation, consisting of 11 audiovisual events designed to baffle cognition and unrest comfortable notions of reality. Unlike most of his later films, Hébert chose not to collaborate with top-notch experimental musicians and created the soundtrack himself. In this, he followed a method also used by Norman McLaren: to scratch sound directly onto the film itself. The relation between sound and picture, however, is not as symbiotic as in McLaren’s Synchromy: although there are organic reactions between the two domains, one is not a direct translation of the other. This, of course, need not be seen as a weakness.

Indeed, with its fast-paced changes of color and geometrical patterns, and the employment of Columbia-like richly crafted electronic tones, Around Perception works as a tremendously hallucinatory exercise in trompe l’oeil (and l’oreille) techniques. Or, as stated by Hébert himself at the beginning of the film, an exercise « for the mind and against the mind ».

KENNETH ANGER’s new short-film (for Missoni’s new ad campaign)

Missoni F/W 10-11
Missoni’s new ad campaign is a short film by KENNETH ANGER

 

From Vogue Italy:

“I’m fascinated by Kenneth Anger’s use of color and his ability to transform a film into a three-dimensional texture, a fabric of images in movement,” explained Angela Missoni. This is how she introduced her decision to entrust the Missoni F/W 2011 campaign to one of America’s most famous authors and directors of avant-garde cinema.

Anger — a hyperactive octogenarian who loves working in the wee hours of the night and at dawn using sophisticated instruments such as the RED digital camera that has the characteristics of a classic 35 mm camera – flew in from Los Angeles to film the campaign in Sumirago that involved all the members of the great Missoni family. They are the stars of this campaign that was conceived as a series of superimposed and overlapping portraits. Vogue.it presents a preview of this film: a vibrant and impalpable evocation of unique patterns, patchwork motifs, stitches, knits, and styles, it is a symbolic weave as ephemeral as a dream.

“The images of Juergen Teller for the S/S 2010 campaign reflected and portrayed our everyday family life,” said Angela. “Kenneth Anger’s experimental approach and his narrative style, on the other hand, transformed the new campaign into a sublimation of our world.” The style of this ad campaign that verges on art clearly reveals the taste of this Californian filmmaker, who directed the films “Fireworks” (1947), “Puce Moment” (1949) and “Scorpio Rising” (1963), wrote successful books such as “Hollywood Babylon” (1959) dedicated to the secrets, manias, perversions and scandals of early Hollywood film stars, and is a favorite of young fans. Included in the 2006 edition of the Whitney Biennial of New York, he currently works with some of the most important international galleries of contemporary art and enjoys much popularity today.

A man of few words, this fascinating former actor who still takes care of his appearance first filmed the settings for his film “Missoni”: mostly locations near bodies of water in the Sumirago countryside and part of Rosita and Ottavio’s garden. For the indoor sequences, he built a set in the Council Room of the Sumirago Town Hall, a basement room with a vaulted ceiling. The mood of the film and the poses and movements of Margherita, Jennifer, Angela, Rosita, Ottavio, Ottavio Jr. and all other family members are reminiscent of Sergei Parajanov’s “The Color of Pomegranates”, a 1968 film that inspired Anger to create his Chinese box-style storyboard.

The intertwining and blending of moods, micro-plots, and situations make his “Missoni” a dream of a film within a film, a surreal dreamy interaction of spaces, faces, gestures, clothes, and costumes with different ages and narrative tempos. “Before he left,” said Angela, “he gave my mother, with whom he became fast friends, a film award he recently received.” To the question, “What did he leave you?” she answered with her usual humor, “Twenty-five wigs!” In Anger’s film, the wigs appear in a minimum part and are worn by Margherita, the protagonist with Jennifer of a project that will enchant, document, but not illustrate fashion.

The film expresses Missoni’s sophisticated choice and desire to amplify the role of images, making them a communication means and not an end, instruments for personal forms of appropriation and interpretation.

 

Mariuccia Casadio

Éthique et culture religieuse – Un cours à retirer des écoles

Au bout d’un long processus de laïcisation, c’est la Cour supérieure du Québec qui ramène «la suprématie de Dieu» dans le domaine de l’éducation.


Le système scolaire n’est plus confessionnel depuis l’amendement constitutionnel de 1998 par lequel les catholiques et les protestants ont renoncé à leurs droits pour faire de l’école un lieu où l’appartenance religieuse n’avait plus d’importance. En dépit de cette évolution, le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) a instauré un programme obligatoire, Éthique et culture religieuse (ECR), qui s’échelonne sur dix années du primaire et du secondaire. Ses initiateurs voulaient que ce programme enseigne la «culture religieuse» pour développer «les aptitudes nécessaires au « vivre-ensemble », dans le contexte d’une société diversifiée» (Bouchard-Taylor, p.141).



Un cours qui divise


Jusqu’à maintenant, ce programme a surtout été une pomme de discorde. Des parents catholiques dont les enfants sont inscrits à l’école publique à Drummondville et à Granby ont demandé à la Cour supérieure que leurs enfants soient exemptés des cours ECR. Ils ont été déboutés en Cour (et ils interjetteront probablement appel). Loyola High School, une école privée catholique, ne veut pas donner ce cours parce qu’elle le juge «relativiste et laïque» et donc contraire au catholicisme qui anime toute la vie de l’école.


Invoquant des raisons administratives, la Cour supérieure annule le refus d’exemption que leur a servi le MELS. Le tribunal prouve ainsi que «le cours ECR qui devait assurer le « vivre-ensemble » des élèves» divise plutôt qu’il rassemble. Pis encore, ce jugement de la Cour supérieure ouvre la porte à un buffet de revendications de toutes tendances par les parents et les écoles, et ce, aux frais des contribuables.


Ainsi la querelle au sujet de la religion à l’école est maintenant judiciaire. Elle est aussi législative. Les projets de loi se succèdent pour tenter de colmater les brèches et de régler le plus pressé. En effet, depuis la commission Bouchard-Taylor, il s’est installé au Québec une mentalité qui empêche d’appliquer la véritable solution: on accommode plutôt que de laïciser. Vincent Marissal écrit dans La Presse avec beaucoup d’à-propos que «Québec, incapable de se résigner à sortir complètement la religion des écoles, a créé il y a quelques années un cours, Éthique et culture religieuse, une espèce de compromis, un fourre-tout gentil, empreint de rectitude politique» (La Presse, 23 juin).


À propos de ce cours ECR, on peut justement se demander quel esprit tordu a eu cette idée que la culture n’est que religieuse et que tous se définissent et se comprennent à travers leur religion. Félix Leclerc, Paul-Émile Borduas et la pléiade de ceux et celles qui ont nourri notre culture n’étaient pas des hommes d’Église. Dans toute culture, qu’elle soit juive, arabe, indienne, autochtone ou celle des différents peuples chrétiens, il y a autre chose que la religion. La culture, c’est bien plus que la Torah, la Bible, le Coran et les Upanishads. S’il est bon de connaître ces livres, il est bon aussi de savoir que la culture ne se limite pas à eux.



Impossible impartialité


Dans la cause opposant la Loyola High School au MELS, plaidée devant la Cour supérieure, une des raisons invoquées par le juge pour débouter le ministère est cette idée que l’enseignant doit donner un tel cours sans prendre position. Pour le projet éducatif catholique du Loyola High School, cela est une atteinte à la liberté d’expression religieuse et une bonne raison de ne pas donner ce cours, ainsi que le voudrait Québec.


Pour les tenants de l’école laïque, c’est aussi une bonne raison de ne pas donner ce cours. En effet, la méthode «d’impartialité» est également une atteinte à la conscience professionnelle des professeurs de l’école publique qui se retrouvent ainsi bâillonnés et censurés dans leur devoir de présenter et de critiquer les religions, comme cela se fait en littérature ou en histoire. Ils se retrouvent aussi bâillonnés dans leur responsabilité de mener les étudiants à développer leur sens critique puisqu’ils sont empêchés de parler, entre autres, des persécutions des religions «païennes» par les chrétiens à partir du IVe siècle, des juifs persécutés par les chrétiens ici et là de temps à autre, de l’Inquisition, des Croisades, des «conversions forcées» pendant la colonisation des Amériques. Sans parler des guerres des rois David, Salomon et de Mahomet. Ni de l’attitude des religions — sans aucune exception — à l’égard de la moitié de l’humanité, les femmes, ce qui est aussi grave que les guerres de religion. Toutes choses dont il vaut mieux, d’après le programme ECR, ne pas parler aux enfants.



Curieuse équivalence


De plus, le cours offert par la Loyola High School demande «aux élèves d’évaluer d’une manière plus approfondie l’éthique catholique». Cette fois, le juge Dugré estime que le programme ECR «enfreint [le] droit fondamental [de Loyola]». La décision du juge Dugré rend évident que le fait de juxtaposer l’éthique et la culture religieuse dans un même cours permet facilement de glisser de l’éthique à la religion et vice-versa.



Un cours à retirer


Dire que les concepteurs et les promoteurs du cours ECR s’évertuent à nous convaincre qu’il ne s’agit pas d’un cours de religion! Le jugement Dugré renforce le point de vue selon lequel le MELS doit retirer ce cours, qui, comme le mentionne le chroniqueur du Devoir Christian Rioux «est tout, sauf laïque» (Le Devoir, 26 juin). À l’instar de plusieurs groupes qui défendent une société laïque, nous croyons que la culture religieuse et l’éthique ne doivent pas être réunies dans un même programme. La culture religieuse doit être abordée au regard d’autres matières, comme dans les arts, l’histoire, la géographie, voire la littérature. Les cours de philosophie pour les enfants pourraient, par exemple, très bien prendre en charge l’éthique.


D’une manière ou d’une autre, la laïcité est la seule solution pacifique à tous les affrontements juridiques et législatifs qu’entraînent les conflits religieux. Toutes les religions peuvent exister et s’exprimer, mais aucune ne peut être présente dans les institutions d’État. La sphère civique, celle des institutions publiques, doit être laïque pendant que tout le reste de la société peut être le lieu de toutes les religions. La paix religieuse est à ce prix. Sinon, les escarmouches juridiques n’auront pas de fin.


Ainsi, en ce qui a trait au système scolaire, laïcisons donc véritablement nos écoles. Elles ne doivent pas être le lieu d’enseignement religieux, ce qui est plutôt le rôle de la famille et des lieux de culte. De plus, nos impôts ne doivent plus servir à financer les écoles confessionnelles.



Lise Boivin – Coalition laïcité Québec
Le Devoir

Undercover Reporter Films Priests At Gay Clubs


Italian Catholic priests ‘filmed having casual sex at gay clubs’.


Another gay scandal has hit the Catholic Church in Italy after three priests were allegedly filmed having casual sex and visiting gay nightclubs.


Italian weekly news magazine Panorama said its undercover reporter filmed the three with the help of a gay accomplice (Posted July 22, 2010 on Panorama.it).