BANKS VIOLETTE

BANKS VIOLETTE, né en 1973 à Ithaca, New York.

 

I’m interested in a visual language that’s over-determined, exhausted, or just over-burdened by meaning. The heavy-handed one-to-one of ‘black-equals-wrong’ is incredibly interesting to me — less as something that has a meaning in itself, but more in how those visual codes can somehow become reanimated. That’s constant throughout my work. All those images are like zombies — they’re stripped of vitality, yet sometimes they get life back in them … And, like zombies, usually something goes wrong when they wake up again.

 

BANKS VIOLETTE

 

For his first solo museum exhibition at the Whitney Museum of American Art in New York (May 2005), Violette erected a life-sized recreation of a burned-out church on a black stage, inspired by an image from the cover of a black metal record and surrounded by a 5.1 surround score composed by Thorns Ltd consisting of a varied backdrop of ambiances. According to Violette, the inspiration of the piece was a series of instances of arson committed by rival metal enthusiasts in Norway, which culminated in the 1993 knife murder of Øystein Aarseth, guitarist of the black metal band Mayhem by Varg Vikernes of the band Burzum …

 

BANKS VIOLETTE

BANKS VIOLETTE

BANKS VIOLETTE

BANKS VIOLETTE

BANKS VIOLETTE

BANKS VIOLETTE Sunn Oracle

Sunn O)))Oracle (2007)
Artwork by Banks Violette

 

ORAKULUM (Track B1) was originally composed for a live performance collaboration with the New York sculptor Banks Violette at the Maureen Paley Gallery in London, June of 06. Violette created sculptural representation of SUNN O)))s entire backline in cast resin and salt, including amplifier stacks, instruments, effects & accompaniments. In addition, black laquered stage platforms and sound panels were created as a basis for the groups actual backline setup, and a selection of drawings were presented within the context. The result of this performance and collaboration, which was conducted in a sealed gallery space, was intended to generate a feeling of absence, loss and a phantom of what once was.

 

BANKS VIOLETTE

BANKS VIOLETTE mas yet untitled' (TriStar horse) (2008)

BANKS VIOLETTE

BANKS VIOLETTE

BANKS VIOLETTE à team (gallery, inc.)

‘Until the Light Takes Us’, Première montréalaise

Repost du 9 Décembre 2009


Première montréalaise du film ‘Until the Light Takes Us’ au cinéma du Parc, vendredi 26 mars à 21:30. Version originale anglaise.


UNTIL THE LIGHT TAKES US


‘In 1991, Norwegian churches started to burn down, just after an underground circle of metal musicians had formed. The film reveals the true story behind the music, murders, and church burnings, and shows what happened to these young men, who tried to change the world using music, art, and violence. Ultimately, they lost control of what they had created.’


www.blackmetalmovie.com

La complainte du vide intérieur

Une anthropologue se penche sur le côté sombre de la chanson actuelle.


Sous des airs souvent joyeux, nos artistes chantent la perte de sens et le cul-de-sac de la surconsommation, des Colocs à Loco Locass. Une critique en forme de nostalgie du lien social évacué avec notre héritage religieux. Saine complainte, juge l’anthropologue Isabelle Matte.


Les punks marginaux du «No Future» l’ont clamé. Les intellectuels l’ont annoncé aussi. Voici que la critique du capitalisme et d’un monde qui tourne à vide est rentrée dans le discours dominant et populaire. En témoigne la chanson québécoise actuelle, dont les textes regorgent de références apocalyptiques en forme de quête de sens, L’Échec du matériel de Daniel Bélanger en tête de liste.


C’est un constat que pose Isabelle Matte dans un chapitre de Modernité et religion au Québec. Où en sommes-nous?, ouvrage collectif tout juste paru aux Presses de l’Université Laval sous la direction de Robert Mager et de Serge Cantin.


«L’idée que le monde court à sa perte a quitté les marges du social et fait désormais partie de la trame narrative du discours normatif populaire», écrit la doctorante en anthropologie, qui a étudié la scène hardcore montréalaise à la maîtrise.


Comme l’écologisme, la chanson d’ici est un vecteur important de ce discours post-apocalyptique ambiant, car depuis La Rue principale des Colocs, l’anthropologue constate que, sur des airs musicaux souvent joyeux, nos auteurs-compositeurs-interprètes cultivent un pessimisme ravageur, où l’idéologie du marché a remplacé l’humanisme et la spiritualité.


«La critique sociale a toujours fait partie de la jeunesse contestataire, reconnaît celle qui enseigne aussi à l’Université Laval. La différence que je perçois dans la chanson québécoise contemporaine, c’est qu’il ne semble pas y avoir d’espoir. Ce n’est pas « un nouveau monde est possible » [comme le chantait la génération du baby-boom], c’est « le monde court à sa perte ».» Seule issue: la fuite, l’épuisement dans le présent. D’où les musiques festives et entraînantes des Cowboys Fringants, des Colocs, de Mes Aïeux…


Ce changement radical des visions du monde, Isabelle Matte l’attribue à l’«inversion structurelle» qui s’est opérée avec la Révolution tranquille. «Nous parlons du passage d’un catholicisme englobant une bonne partie de la réalité sociale et existentielle des Québécois à une religion qui se doit d’être choisie par l’individu. Le passage, donc, d’une société largement traditionnelle à une société de consommation post-industrielle», écrit-elle, un peu à contre-courant de ses collègues-auteurs qui tentent plutôt de relativiser l’impact de la Révolution tranquille pour montrer la persistance d’un sens religieux qui s’est simplement diversifié.


Loin de plaider un retour au religieux, la chanson actuelle exprime surtout un vide, un manque, que la religion a longtemps comblé, précise Isabelle Matte, qui s’intéresse depuis six ans aux impacts culturels de la sécularisation, en comparant l’après-Révolution tranquille et l’après-Celtic Tiger irlandais.


«J’ai l’impression qu’il y a une espèce d’idéalisation du passé sans vouloir du tout y retourner, affirme-t-elle. Les jeunes ne sont pas fous. Le problème n’est pas le rejet de la religion comme telle, mais ils sentent une sorte de perte, moins du mode de vie que du lien social, du sentiment d’appartenance.» Elle rappelle le sens étymologique du mot religion, qui signifie relier, pour illustrer à quel point le catholicisme québécois unifiait toutes les sphères de la vie.


Cette nostalgie, Mme Matte la perçoit comme saine et positive. D’une part, elle reflète l’intensité toute particulière avec laquelle a été vécue la Révolution tranquille au Québec, période de contestation politique, de révolution sexuelle doublée d’un mouvement de sécularisation en mode accéléré. D’autre part, elle dénote une curiosité nouvelle, un «désir de se lier à ce passé [longtemps évacué et que les jeunes connaissent souvent mal, note-t-elle], de jeter un pont, de faire partie d’une continuité.»


L’anthropologue s’explique ainsi le retour en force de musiques d’allégeance plus folklorique, comme celle de Mes Aïeux, et l’émergence de phénomènes comme les Commandos Trad, ces musiciens qui prennent d’assaut les stations de métro (surtout celles aux noms liés à notre histoire comme Papineau, Lionel-Groulx) pour redonner vie aux airs hérités d’une riche tradition orale.


«Il y a des choses qui n’ont pas été digérées. Et là, ça ressort, sous des formes diverses. Il y a encore beaucoup d’éléments un peu pré-modernes ou traditionnels dans la société québécoise. Il faut les voir, les connaître mieux, pour pouvoir vivre avec ou s’en défaire.»


La doctorante s’intéresse depuis six ans au catholicisme, mais d’un point de vue anthropologique, hors de l’institution, donc, pour comprendre «comment ça se vivait». Son sujet de thèse porte sur le processus de sécularisation post-Révolution tranquille, qu’elle compare aux effets de la Celtic Tiger en Irlande. C’est aussi à titre de fan (et forte de sa maîtrise) qu’elle a choisi de fixer sa lorgnette anthropologique sur la musique québécoise.


«Dans les productions culturelles d’ici, il y a un réel souci d’où on s’en va, dit-elle en citant notamment la trilogie du cinéaste Bernard Émond sur les vertus théologales. Je trouve nos artistes intelligents, ils ont un discours sur le monde qu’on se doit d’entendre. Il faut les écouter…»



Frédérique Doyon
Le Devoir



Merci Anne-Marie Lavigne

ROLAND POULIN

Né le 17 avril 1940 à St. Thomas, Ontario.  Il habite et travaille à Sainte-Angèle-de-Monnoir, Québec.


« J’ai comme souci de travailler le plan horizontal, le plan du sol, de l’intégrer comme une partie de l’œuvre. On a l’impression que mes sculptures en émergent ou qu’elles y sombrent. Le sol n’est plus un espace neutre : c’est l’espace que la sculpture et le spectateur partagent. » – ROLAND POULIN, 2000



Roland PoulinRoland PoulinRoland PoulinRoland PoulinRoland PoulinRoland Poulin Roland PoulinRoland PoulinRoland Poulin


‘Le sculpteur ROLAND POULIN conjugue le figuratif et l’abstrait dans des œuvres qui sondent les thèmes de la vie, de l’amour, de la mort et de la spiritualité. Des formes représentant des tombes, des tables et des autels sont mises en place dans des compositions qui intègrent l’espace vide. L’horizontalité et l’apesanteur caractérisent le travail de POULIN qui fait appel au béton, au bois et au bronze.


ROLAND POULIN grandit principalement à Montréal où sa découverte d’un tableau de Borduas l’inspire. Après l’obtention de son diplôme de l’École des beaux-arts de Montréal en 1969, POULIN travaille comme assistant de Mario Merola. Au début de sa carrière, il est influencé par le mouvement de la dématérialisation, mais sent bientôt le désir de représenter le poids par des matériaux lourds : d’abord le béton, puis le bois et le bronze. En 1972, un voyage en Allemagne lui permet un contact formateur avec les artistes minimalistes américains. Plus tard, il fréquente les cimetières de Nouvelle-Angleterre et de Paris, et visite l’exposition des sarcophages de l’Égypte ancienne à New York. Il trouve dans ces monuments des formes sculpturales, des espaces vides et une présence humaine muette qui inspire ses sculptures tardives.


Les premières sculptures en béton de Poulin comprennent En. Ses œuvres ultérieures en bois, comme Sombre, illustrent son intérêt grandissant pour les tombes et la nuit. Ses pièces plus récentes, comme Seuils, sont de plus en plus spirituelles et sensuelles’.



Plus d’informations sur le travail de ROLAND POULIN ici et ici.