La Chapelle Sixtine souffre de son succès

CITÉ DU VATICAN – La Chapelle Sixtine, célèbre dans le monde entier pour ses fresques de Michel-Ange sur la création du monde et le Jugement dernier, souffre de son succès: c’est le cri d’alarme lancé par le directeur des Musées du Vatican, Antonio Paolucci.


«Il y a une pression due à la présence humaine excessive et nous devons la contrôler de manière attentive et efficace», a déclaré à l’AFP M. Paolucci, soulignant qu’il y a «4,5 millions» de visiteurs par an au rythme de «15 000 à 20 000 par jour».


Les dangers encourus par le chef-d’oeuvre que Michel-Ange a peint entre 1508 et 1512, et qui orne la salle où se déroule le conclave pour l’élection des papes, sont apparus cet été pendant un dépoussiérage.


«Les humains respirent, transpirent et la poussière et l’humidité mettent les fresques en danger», relève-t-il.


Une mise en garde un peu paradoxale alors que les Musées du Vatican ouvrent de nouveau en nocturne les vendredis de septembre et octobre. «Ceci concerne un nombre réduit de personnes et permet de répartir l’impact du public», répond M. Paolucci.


Ce dernier n’imagine pas non plus de réduire le nombre des visiteurs, estimant que «cela ne serait pas juste» alors que les touristes viennent du monde entier pour contempler les fresques.


«Nous devons faire tout notre possible pour protéger la Chapelle Sixtine et ce n’est pas impossible», affirme-t-il, tout en écartant une nouvelle restauration en profondeur comme celle faite à la fin du siècle dernier.


Il demande de «déployer pour la conservation de ce patrimoine pas moins de créativité et d’intelligence que celles des artistes qui l’ont réalisé», relevant qu’«aujourd’hui, les moyens offerts par la science et la technique sont potentiellement infinis».


Et M. Paolucci se déclare optimiste: «l’argent, nous le trouverons. Pour la Chapelle Sixtine, personne ne se dérobe».



Agence France-Presse
Cyberpresse

L’église Notre-Dame de Roberval ravagée par un incendie la nuit dernière


Un incendie d’origine suspecte a causé d’importants dommages à l’église Notre-Dame de Roberval au Lac-Saint-Jean.


Le feu s’est déclaré vers minuit et demi, dans la partie arrière de l’église où se trouve la sacristie. Les flammes se sont propagées rapidement.


La structure du bâtiment construit en 1967 est en béton. Toutefois, le feu et l’eau ont endommagé l’intérieur. Les pompiers affirment que 40% de la bâtisse est détruite.


Le conseil de fabrique évalue les dommages à plus d’un demi-million de dollars. «Voir brûler l’église, il n’y a pas de mots», a mentionné le prêtre Jean Gagné.


Les pompiers ont été avertis du feu par les cloches de l’église qui se sont mises à sonner parce que le système de contrôle s’est déclenché automatiquement.


Plusieurs éléments permettent de croire que des individus se seraient introduits à l’intérieur avant l’incendie. Les armoires et des tiroirs de la sacristie étaient également ouverts.


Les pompiers mentionnent, par ailleurs, qu’ils ont eu de la difficulté à éteindre les flammes. Ils croient qu’un produit accélérant aurait pu être utilisé. Des témoins affirment aussi avoir vu un véhicule quitter le stationnement de façon précipitée.


Un suspect a été arrêté et est interrogé. Il pourrait comparaître au cours des prochaines heures au palais de justice de Roberval.



Dernière église


L’église Notre-Dame était la dernière encore ouverte à Roberval. L’autre établissement, l’église Saint-Jean-de-Bréboeuf, a été vendu pour construire des copropriétés.


Le conseil de fabrique est à la recherche d’un autre endroit pour célébrer les différentes cérémonies religieuses.


C’est le deuxième incendie à survenir dans ce secteur en quelques semaines. Une maison à logements, située à côté de l’église Notre-Dame, a été rasée par le feu au début de l’été.



Radio-Canada, Saguenay-Lac-Saint-Jean.