Ne touchez pas amon église (on en parlait ici)
Bruno Boulianne, Canada, 2011, 63 min



Depuis longtemps, les églises du Québec se vident. Depuis peu, nos temples ferment, sont démolis ou sont vendus au plus offrant. Mais aujourd’hui, de simples citoyens s’unissent pour tenter de sauver leur église. Même si la plupart d’entre eux ont déserté la messe, tourné le dos au dieu catholique, ils ont compris l’importance d’assurer la pérennité de ce qui représente encore un repère historique, culturel et surtout identitaire …


Ne touchez pas à mon église! (2012) de BRUNO BOULIANNE


C’est ce qu’ont fait les habitants de St-Camille, un petit village des Cantons-de-l’Est. Avant de voir leur église fermée par leur diocèse, ils ont entrepris de la transformer en espace communautaire, ouvert à toutes les générations. En partant avec Delphis et Monique Duhamel, qui photographient les églises du Québec, suivez les péripéties des citoyens de St-Camille dans leur projet de transformation. Alors que quelques irréductibles résistent pour conserver leur temple tel quel, de nouveaux arrivants et quelques natifs du village, athées ou croyants, jeunes ou vieux, progressent pour arriver au bout de leur peine : redonner vie à leur église.


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Dieu et nous (2009) présentée sur les ondes de Télé-Québec

Dieu et nous, un passé catholique
Luc Cyr et Carl Leblanc, Ad Hoc films, Québec, 2008, présenté en 4 épisodes de 52 min sur les ondes de Télé-Québec


Avec ses jurons, ses paroisses, ses presbytères, ses grenouilles de bénitiers et ses enfances à l’eau bénite, le Québec ne peut renier le rapport étroit entre son identité, son histoire et celles de l’Église catholique. Sans le dieu catholique, qui serions-nous? En posant un regard laïc sur cette question, on comprend mieux l’importance de la religion dans la définition changeante de ce que nous sommes.


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Tranquillement, pas vite (on en parlait ici)
Guy L. Coté, Canada, 1972, 148 min 11 s


Long métrage documentaire en deux parties sur l’évolution de la religion au début des années 1970, Tranquillement, pas vite (1re partie) – Que s’est-il donc passé? retrace la désagrégation et la mutation rapides de la religion catholique au Québec. Des paroissiens se réunissent et discutent de l’avenir de leur église, de sa chapelle et de ses services. Le manque de financement est au centre de la discussion, de même que la place accordée aux rassemblements communautaires payants, telles les parties de bingo, et le nombre croissant de prêtres se retrouvant sans emploi.


Tranquillement, pas vite (2e partie) Communauté de base présente huit mois d’une expérience originale de reconstruction religieuse : celle de la communauté chrétienne de base, sise à Montréal.


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L’Éclipse du sacré (on en parlait ici)
Nicola Zavaglia, Canada, 1998, 51 min 52 s


Devant la chute spectaculaire du nombre des fidèles et des nouvelles vocations partout en Occident, la religion catholique fait aujourd’hui face à une crise sans précédent. Fasciné par ce phénomène de société, le réalisateur italo-québécois Nicola Zavaglia a pénétré au coeur même de la réalité quotidienne de l’Église pour recueillir les témoignages évocateurs des “appelés” qui s’interrogent sur l’avenir de leurs institutions. S’appuyant sur des images d’une beauté saisissante tournées à Rome, en Calabre et au Québec, L’Éclipse du sacré dresse le portrait objectif d’une religion en questionnement. Deux mille ans après Jésus-Christ, le culte catholique peut-il espérer redevenir florissant?


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Gérard Bouchard en entrevue à Second Regard (on en parlait ici)
Émission du dimanche 20 mars 2011, diffusée à 13h30 sur les ondes de Radio-Canada


À l’automne 1975, Second regard entrait en ondes pour la première fois. 35 ans plus tard ou 1818 émissions plus loin, ça saute aux yeux : nous avons beaucoup changé. Religion (et notre rapport au religieux), langue, identité, mondialisation, laïcité, immigration. Cette semaine, Alain Crevier rencontre Gérard Bouchard.


‘Nous entrons dans une aire extrêmement difficile; Je sais pas si tout le monde en est conscient, probablement, mais l’avenir du français au Québec dans les cinquante prochaines années là, ça va être quelque chose d’assez étonnant. On pourra pas programmer notre survie linguistique comme on l’a fait dans le passé’


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Modernité et religion au Québec. Où en sommes-nous ? (on en parlait ici)
Sous la direction de Robert Mager & Serge Cantin, Presses de l’Université Laval, 2010, 430 pages


Au cours des années 1960, le Québec serait « sorti de la religion » pour entrer dans un processus de modernisation avancée. Du moins est-ce ainsi que cette période charnière de notre histoire a longtemps été racontée et célébrée. Mais, en opposant aussi nettement religion et modernité, ce récit canonique n’a-t-il pas eu tendance à simplifier l’histoire et à négliger l’évolution religieuse du Québec moderne ? Ce volume pose un autre regard sur ces développements. Des intellectuels de plusieurs horizons (philosophie, sociologie, théologie, histoire, droit et littérature) réexaminent d’abord le parcours des dernières décennies, notamment la Révolution tranquille et les relations complexes qu’elle a entretenues avec le catholicisme. Ils abordent ensuite plusieurs questions actuelles : le pluralisme religieux, les manifestations religieuses dans la culture, la référence à la laïcité, l’enseignement de la religion. Ils proposent enfin une réflexion fondamentale sur les rapports entre la modernité et la religion dans un Québec qui représente une vitrine exceptionnelle pour observer les transformations que subissent un grand nombre de sociétés à l’heure de la mondialisation.


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Sommes-nous catholiques malgré nous? (on en parlait ici)
Diffusée à Télé-Québec dans le cadre de Bazzo.tv le jeudi 24 février 2011 à 21 h


La société québécoise a beau se laïciser, son fond religieux n’est jamais très loin quand il est question d’accommodements raisonnables ou de la présence d’autres religions dans l’espace public. Sommes-nous catholiques malgré nous ? Avec le journaliste Alain Crevier, animateur de Second regard, Bernard Émond et Jean-Philippe Perreault, doctorant et chargé de cours en science des religions.


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La Perte et le Lien – Entretiens sur le cinéma, la culture et la société (on en parlait ici)
Bernard Émond & Simon Galiero, Médiaspaul Canada, 2009, 176 pages


Bernard Émond livre ici une stimulante réflexion sur l’importance pour le Québec de renouer avec son patrimoine culturel et spirituel. Série de trois entretiens avec Simon Galiero publiée à l’occasion de la sortie du film La donation, La perte et le lien raconte la création de la trilogie commencée avec La neuvaine et Contre toute espérance. Bernard Émond y approfondit le sens de chacun de ces films, expliquant à la fois son respect pour l’héritage chrétien et les raisons de sa non-croyance. Mais le livre va au-delà de la trilogie : il dévoile le parcours tout en contrastes dont émane l’ensemble de l’œuvre de Bernard Émond. Il traite de sa conception du film comme une fable, de son esthétique dépouillée inspirée de Bergman, de l’importance accordée dans son œuvre à des lieux emblématiques de l’histoire du Québec, et de son travail avec des comédiens comme Élise Guilbault, Guylaine Tremblay et Luc Picard. Enfin, Bernard Émond et Simon Galiero partagent leur point de vue sur la réalité de la société québécoise contemporaine et dénoncent la rupture de celle-ci avec son histoire, un déracinement qui la laisse à la merci du néolibéralisme et d’une culture du divertissement souvent abrutissante.


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Les croix de chemin du temps du bon Dieu (on en parlait ici)
Photographies de Vanessa Oliver-Lloyd, Éditions du Passage, Montréal, 2007, 224 pages


Un voyage au cœur de nos racines profondes


‘Les croix de chemin sont au paysage culutrel du Québec ce que sont les érables à sucre à son paysage naturel. Les unes et les autres n’existent pas beacoup ailleurs en Amérique du Nord et ils se retrouvent massivement ensemble dans le sud du Québec, comme si les croix et les érables étaient faits de la même substance, pour tout dire du même bois. Plus encore, ils se présentent au regard des gens d’ici comme autant de soldats au garde-à-vous prêts à défendre l’identité nationale’


Il y a plus de 3000 croix de chemin le long des routes du Québec. Des croix balisaient jadis les travaux et les jours; des croix que ne voit plus aujourd’hui. Part importante de notre patrimoine, elles sont la manifestation de la foi, de l’espérance, de la créativité de nos ancêtres.



Ils en ont aussi parlé dans le Devoir :


Des croix au pays des humains
Caroline Montpetit, le Devoir, 10 novembre 2007


… Au Québec, les croix de chemin se divisent en trois types: la croix simple, sans ornement, la croix aux instruments de la passion, dont le marteau, les clous, la couronne, l’éponge ou encore le coq du reniement évoquent la crucifixion du Christ, et le calvaire.


Plus que de simples symboles religieux, les croix ont une fonction sociale. «Tant qu’il y aura une croix en vue, nous sommes au pays des humains», écrit joliment Serge Bouchard à ce sujet. C’est le «titre foncier du paradis sur terre», dit-il encore …


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Aislinn Leggett : The Last Sacrifice of Rite

The Last Sacrifice of Rite (on en parlait ici)
Aislinn Leggett, Série de photographies


The Last Sacrifice of Rite is a study of what used to be a way of life, now transformed and how old values are trying to survive. It’s looking at people that are holding on to a deeply rooted tradition and priests that are determined to try and keep that ritual alive.


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Enfin, trois articles de Stéphane Baillargeon parus à la veille de la St-Jean en 2010 :


Rouge pour religion – Un Québec postcatholique (on en parlait ici)

En 1774, dans l’espoir d’apaiser ses colonies mouvementées, l’Empire britannique signe l’Acte de Québec. Il concède aux Canadiens français le droit de pratiquer la religion catholique, d’appliquer le droit civil français et celui de faire le tout en français. À l’occasion de la Fête nationale, Le Devoir jette un regard en bleu, blanc et rouge sur chacun de ces trois éléments pour voir en quoi cet héritage français a modelé l’esprit québécois. Aujourd’hui, rouge pour religion.


Robert Mager: «l’État québécois n’a jamais été religieux» (on en parlait ici)

Professeur de la faculté de théologie et de sciences religieuse de l’université Laval, Robert Mager a publié en février (avec Serge Cantin) Modernité et religion au Québec. Où en sommes-nous? (PUL).


Lucia Ferretti: «Le Québec est bel et bien une société distincte au Canada» (on en parlait ici)

Historienne, professeure à l’université du Québec à Trois-Rivières, Lucia Ferretti a notamment publié une très remarqué Brève histoire de l’Église catholique au Québec (1999).