Éducation sexuelle – Retirez vos enfants des classes, propose l’archevêché

L’archevêché de Montréal a relayé hier une invitation à retirer les enfants de leurs classes d’éducation sexuelle afin de confier aux parents le soin donner eux-mêmes le nouveau cours obligatoire en respectant « la pudeur naturelle » des jeunes.

 

Les autorités ecclésiastiques font la promotion d’un manuel destiné aux parents catholiques, qui compare le nouveau programme à une agression.

 

Mais plutôt que de s’y attaquer de front devant les tribunaux, la conclusion d’ententes à la pièce est préconisée : « Les parents peuvent parler avec les enseignants et prendre une entente spéciale pour donner la matière eux-mêmes », indique un communiqué relayé hier par l’archevêché.

 

Le court manuel promu par l’Église reprend les objectifs obligatoires du Ministère en les adaptant à une perspective catholique.

 

Rédigé notamment par le directeur du service de pastorale liturgique de l’archevêché (mais à titre personnel), le livre préconise de repousser à plus tard plusieurs discussions sur la sexualité.

 

« Il est en effet reconnu par les psychologues les plus crédibles que l’enfant vit une période de latence de 6 à 12 ans environ, il serait comme sexuellement endormi », expliquent l’abbé Robert Gendreau et le médecin Riouf Ayas dans leur livre publié lundi.

 

« Il sera donc toujours préjudiciable au sain développement de l’enfant de forcer sa pudeur naturelle. L’action gouvernementale en ce sens pourrait être considérée comme une agression, alors que c’est exactement ce qu’elle prétend vouloir prévenir. »

— Extrait du livre de l’abbé Robert Gendreau et du Dr Riouf Ayas

 

Le programme d’éducation à la sexualité devrait être implanté à partir de cette année dans plusieurs commissions scolaires du Québec. Son déploiement a été retardé en raison des réserves des syndicats quant à la formation des enseignants.

 

Au primaire, il occupera cinq heures par année scolaire. Le temps qui lui est consacré triple au secondaire. Le droit de retrait est virtuellement impossible à exercer, sauf pour les victimes de crimes sexuels.

 

 

Des familles inquiètes

 

En entrevue, l’abbé Gendreau a expliqué qu’il côtoyait « beaucoup de familles chrétiennes » inquiètes par rapport au nouveau programme et à la rapidité avec laquelle il aborde certains sujets. « Nommer toutes les parties du sexe de la femme, de l’homme, externes et internes… je pense que quand on est en première année, c’est un peu raide », a-t-il expliqué. D’autres informations arrivent « beaucoup trop tôt » dans le parcours des enfants, à son avis.

 

Une réflexion a eu lieu et une solution a émergé, a-t-il relaté : « Après l’entente avec le professeur, on ne retire pas l’enfant du programme, mais on le retire de la classe. » Aux parents de prendre en charge ce cours à la maison, d’où la pertinence d’un manuel.

 

Ce manuel contient d’ailleurs un contrat vierge à faire signer par l’enseignant. Il prévoit que l’enfant « sortira de la salle de classe » pendant les cours pour se rendre à la bibliothèque ou dans un bureau.

 

« En contrepartie, nous nous engageons à remplir les objectifs pédagogiques à la maison », promettent les parents en signant le contrat.

 

Robert Gendreau précise que chaque parent serait alors libre de donner les enseignements prévus dans des séances formelles ou au moyen de discussions informelles. L’abbé n’est au courant d’aucune entente du genre pour le moment.

 

Personne au ministère de l’Éducation n’aurait été consulté quant à la légalité de ce type d’entente. Le ministère n’a pas répondu à La Presse, hier après-midi.

 

 

Meilleures ventes

 

Le manuel de l’abbé Gendreau et du Dr Ayas met de l’avant l’importance du mariage et de la foi dans la vie personnelle. Il propose notamment des passages bibliques à faire lire à l’élève et propose de « consolider ce que la nature nous a donné », plutôt que de soulever des questions d’identité sexuelle.

 

Les deux coauteurs critiquent aussi à plusieurs reprises le programme du Ministère qu’ils se chargent pourtant de transmettre. Ainsi, quand, en deuxième année, on demande d’aborder l’anatomie et la diversité des corps, les auteurs du manuel rechignent : « Cette réflexion n’est-elle pas prématurée à l’âge de 7 à 8 ans ? À cet âge, l’enfant est beaucoup plus disposé à entendre parler de Jésus que de sexualité », écrivent-ils.

 

Le manuel met aussi en garde les parents contre les dérapages du programme, « qui pourrait en faire [des enfants] des proies faciles pour les prédateurs pédophiles qui attendent d’en abuser ».

 

Le livre aborde seulement le programme de la maternelle à la troisième année du primaire. D’autres tomes réinterprétant le programme destiné aux autres groupes d’âge sont envisagés.

 

Offert sur Amazon.ca depuis le début de la semaine, le manuel s’est hissé parmi les ouvrages les plus vendus de sa catégorie sur la plateforme.

 

 

Quelques extraits du manuel

 

« Encourager une initiation précoce à la sexualité pose question car cela peut attaquer la pudeur naturelle des enfants, déranger leurs sentiments d’intimité personnelle et détruire leur belle innocence. »

 

« En premier lieu il faut développer chez l’enfant la pudeur, une pudeur saine et qui serait une première ligne de défense [contre les agressions sexuelles]. »

 

« Il faut apprendre à ne pas en dire plus que ce que l’enfant veut savoir. »

 

« Les filles seront toujours plus portées à jouer avec des poupées que les garçons. »

 

 

Philippe Teisceira-Lessard
La Presse

 

***

 

La névrose chrétienne (1976) par le Docteur PIERRE SOLIGNAC (May 25, 2012)

More than 500 priests accused of sexual abuse not yet publicly identified by Catholic Church, Illinois attorney general finds

A scathing report from Attorney General Lisa Madigan finds the number of Catholic priests accused of sexual abuse against children in Illinois is much higher than previously acknowledged.

 

The report said accusations have been leveled against 690 priests, while Catholic officials have publicly identified only 185 clergy with credible allegations against them.

 

The determination is part of a preliminary report made public Wednesday by Madigan’s office, which has been investigating Catholic clergy sexual abuse of minors following revelations during the summer of widespread abuse and cover-ups by Catholic officials in Pennsylvania. The report was critical of the six Catholic dioceses that govern parishes across Illinois for their lack of transparency and flawed investigations.

 

Although the report says that “Clergy sexual abuse of minors in Illinois is significantly more extensive than the Illinois Dioceses previously reported,” it does not estimate how many of the allegations against the 690 clergy should have been deemed credible. Some of the allegations go back decades.

 

The report says Illinois dioceses “have lost sight of both a key tenet” of policies laid out by the United States Conference of Catholic Bishops as well as “the most obvious human need as a result of these abhorrent acts of abuse: the healing and reconciliation of survivors.”

 

“Long after legal remedies have expired, the Catholic Church has the ability and moral responsibility to survivors to offer support and services, and to take swift action to remove abusive clergy,” the report states.

 

In a prepared statement, Chicago Cardinal Blase Cupich acknowledged that victims of sexual abuse by Catholic priests continue to live with the pain. He said the archdiocese has been looking into the issue of sexual abuse since at least 1991, when then-Cardinal Joseph Bernardin formed a special commission. He also cited the archdiocese’s Office for the Protection of Children and Youth as a way it has tried to help survivors.

 

“I want to express again the profound regret of the whole church for our failures to address the scourge of clerical sexual abuse,” Cupich said in the statement. “It is the courage of the victim-survivors that has shed purifying light on this dark chapter in church history.”

 

Madigan stressed the findings issued in the report are based on a preliminary investigation, and it was too soon to say what, if any, action should be brought by her office. She said she would like to see her successor, Democrat Kwame Raoul, continue the inquiry next year.

 

In a statement issued Wednesday, Raoul committed to continuing the inquiry once his term begins.

 

One of the reasons the preliminary findings were made public now is that the United States Conference of Catholic Bishops is expected to meet in January at Mundelein Seminary in suburban Chicago to discuss the ongoing clergy sex abuse scandal, Madigan said.

 

“The Catholic church needs to prioritize survivors,” Madigan said in a telephone interview. “They can’t continue to prioritize criminal clergy or prioritize the preservation of their assets. They have to follow their own charter and heal the survivors.”

 

William Kunkel, the general counsel for the Archdiocese of Chicago, said he doesn’t anticipate the public list of Chicago-area priests with credible allegations of abuse to grow. The archdiocese has no immediate plans to review past allegations — some of which go back decades — because it has already reported past allegations to prosecutors in Cook and Lake counties, Kunkel said. In cases involving a priest who has died, children are no longer at risk, Kunkel said.

 

“We expect to add no further names at this point. We think the list is a complete list of all priests, of all clergy who have worked in the archdiocese who have substantiated claims,” Kunkel said.

 

The archdiocese is working with an independent expert to review its policies and procedures on handling abuse allegations, Kunkel said.

 

The AG’s report found that in many cases, the dioceses did not conduct proper investigations into allegations, particularly when the priest had died, left the ministry or was a member of a religious order and therefore not under the authority of a diocese.

 

In some cases, the dioceses referred an allegation of abuse to a priest’s religious order rather than investigating the abuse themselves. In other cases, an allegation was not investigated at all if a lawsuit had been filed, if the person making the allegation wanted to remain anonymous, if a police agency was investigating the incident or if a priest had left the United States, according to the report.

 

Madigan’s office found instances in which the dioceses used personal information against the person making the allegation to discredit them, which then led to the accusation not being found credible. The report didn’t specify when the dioceses used such tactics.

 

In addition, terminology used by the various state dioceses differs, making it difficult to understand when an allegation of abuse was deemed credible. The dioceses governing the Chicago area and Joliet area were the only ones in the state that made information public about sexual abuse before the attorney general began investigating, according to the report. Last month, the Archdiocese of Chicago added 10 names to an online list of clergy with substantiated allegations of sexual abuse involving children.

 

It wasn’t until this fall that the other dioceses across the state made efforts to make the information public, Madigan said.

 

Madigan expects the list of priests accused of abusing children to grow as investigators sort through the allegations involving hundreds of priests across the state. Before the investigation began, there were about 140 Catholic priests in Illinois who had been publicly named as having sexually abused children. In the four months of the investigation, that list has already gotten longer as Madigan’s office began digging through files, she said.

 

The office of the attorney general created a hotline for victims of abuse, and it has already fielded 300 calls, Madigan said.

 

“These survivors, they are calling us recognizing that the criminal justice system may not be one where they will get relief, but they are seeking a measure of justice, they are seeking closure,” Madigan said by phone. “They are seeking an ability to move forward with their lives and a very large part of that is the church taking their allegations seriously, investigating them and acknowledging the crimes that took place, and publicly disclosing the names of the individuals who committed those crimes.”

 

The preliminary report found that some victims of abuse who had previously come forward were never even told the results, if any, of investigations.

 

None of the dioceses across the state have taken steps to put in place policies to hold officials, such as Catholic bishops, responsible for covering up abuse of children, according to the report.

 

Larry Antonsen, a Chicago leader of the Survivors Network of those Abused by Priests, said he’s glad the office of the attorney general is looking into abuse by clergy. He would like to see the clergy files be made public, and he would also like investigators to question religious orders, not just the dioceses, about the abuse allegations.

 

“I think what she’s doing is the right thing,” Antonsen said about Madigan’s inquiry. “I also think that there should be more of an emphasis on changing the statute of limitation(s). I think that would be a big thing.”

 

Some religious orders have made recent efforts to name priests with credible reports of abuse. This week, the Midwest Province Jesuits, part of a Catholic religious order, released a list of dozens of priests with credible allegations of sexual abuse.

 
 

Elvia Malagon
Chicago Tribune

 
 

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bishop-accountability.org : Documenting the Abuse Crisis in the Roman Catholic Church

 

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  1. Prendre la mesure du scandale des prêtres pédophiles au Québec (October 10, 2018)
  2. Abus: le pape exprime sa «honte», Dublin lui demande d’agir (August 25, 2018)
  3. Pennsylvanie: 300 prêtres accusés de pédophilie, plus de 1000 victimes (August 14, 2018)
  4. Cardinal Theodore McCarrick Resigns Amid Sexual Abuse Scandal (July 28, 2018)
  5. Les 34 évêques chiliens offrent leur démission après un scandale de pédophilie (May 18, 2018)
  6. Le cardinal australien Pell sera jugé pour agressions sexuelles (May 1, 2018)
  7. Pope revives lapsed sex abuse commission amid skepticism (February 17, 2018)
  8. Le pape exprime sa “honte” pour des cas de pédophilie dans le clergé chilien (January 16, 2018)
  9. Vatican police ‘break up gay orgy at home of secretary of one of Pope Francis’s key advisers’
    (July 5, 2017)
  10. Pédophilie dans l’Eglise : le poids du silence (2017) présenté par ELISE LUCET (May 18, 2017)
  11. One in 14 Catholic priests accused of abuse in Australia (February 6, 2017)
  12. Des prêtres de Montréal se verront interdire d’être seuls avec des enfants (June 23, 2016)
  13. Le pape crée une instance pour juger les évêques couvrant des abus sexuels (June 10, 2015)
  14. Les propos du pape sur la pédophilie ont des échos jusqu’au Québec (July 15, 2014)
  15. Des victimes de prêtres veulent Mgr Ouellet comme pape (March 11, 2013)
  16. Pornographie juvénile : un prêtre de Sorel-Tracy accusé (March 8, 2013)
  17. Congrégations générales – Les problèmes de l’Église sur la table (March 7, 2013)
  18. Agressions sexuelles: un deuxième frère de Sainte-Croix sera arrêté (December 29, 2012)
  19. Symposium sur la pédophilie – Le pape appelle au «renouveau de l’Église» (February 15, 2012)
  20. Pornographie juvénile – Sitôt condamné, l’ex-évêque Lahey est libéré (January 5, 2012)
  21. Église néerlandaise: des «dizaines de milliers» de mineurs abusés sexuellement (December 16, 2011)
  22. Pédophilie – L’Église veut éduquer son clergé par Internet (June 28, 2011)
  23. Former Catholic bishop Raymond Lahey pleads guilty to child pornography charges (May 4, 2011)
  24. Pédophilie – Le Vatican va envoyer une «circulaire» aux évêques (November 20, 2010)
  25. Undercover Reporter Films Priests At Gay Clubs (July 26, 2010)
  26. Le Vatican durcit les règles contre la pédophilie (July 15, 2010)
  27. Top Catholic Priest Accused of Sexually Abusing His Own Sons (June 25, 2010)
  28. Pope addresses priest abuse scandal (June 11, 2010)
  29. Vatican Sex Abuse Prosecutor: Guilty Priests Are Going To Hell (June 4, 2010)
  30. Priest Accused Of Abusing Boy, Turning Home Into ‘Erotic Dungeon’ Surrenders To Police
    (May 26, 2010)
  31. Le Vatican publiera un guide contre la pédophilie (April 9, 2010)
  32. Agressions sexuelles par des membres du clergé – Les victimes exigent la démission de Mgr Ouellet
    (February 17, 2010)

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La névrose chrétienne (1976) par le Docteur PIERRE SOLIGNAC (May 25, 2012)

L’Américain tué par une tribu voulait «apporter Jésus à ces gens»

 

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PORT BLAIR – Le jeune Américain, mort sous les flèches de la tribu d’une île indienne interdite d’accès, souhaitait introduire le christianisme dans cette communauté coupée du monde moderne, selon ses derniers écrits révélés jeudi par des médias.

 

« Mon nom est John. Je vous aime et Jésus vous aime […] Voilà du poisson ! », a hurlé John Chau à deux autochtones armés, lors de sa première approche de l’île de North Sentinel, située dans la mer d’Andaman.

 

Le 16 novembre, ce ressortissant américain de 27 ans a péri en tentant d’entrer en contact avec le peuple de chasseurs-cueilleurs des Sentinelles, qui compterait 150 âmes. Ces derniers vivent en autarcie depuis des siècles sur la petite île, où l’État indien interdit quiconque de poser pied.

 

Ces dernières décennies, toutes les tentatives de contact du monde extérieur se sont heurtées à l’hostilité et à un rejet violent de la part de la communauté.

 

Le journal intime que la victime a tenu dans les jours et heures précédant sa mort brosse le portrait d’un voyageur qui se voyait comme un missionnaire chrétien dans cette dangereuse entreprise.

 

« Vous pensez peut-être que je suis fou de faire tout ça, mais je pense que ça vaut la peine d’apporter Jésus à ces gens », a écrit John Chau à sa famille, dans une ultime lettre rédigée le matin même de sa mort.

 

« Ce n’est pas en vain-les vies éternelles de cette tribu sont à portée de main et j’ai hâte de les voir adorer Dieu dans leur propre langage », dit-il en référence à des versets de l’Apocalypse (7, 9-10).

 

Peu après avoir écrit ces lignes, l’Américain a débarqué sur la plage de l’île. Il n’en est jamais revenu.

 

Les pêcheurs ancrés au large, qui l’avaient illégalement transporté jusqu’à North Sentinel, l’ont vu recevoir une volée de flèches, mais poursuivre sa marche. Les locaux ont ensuite passé une corde autour de son cou et traîné son corps.

 

Le journal de cet amateur de grand air et d’aventure, qui alimentait son compte Instagram d’images de ses périples dans la nature, révèle que ce projet était préparé de longue date et dans le secret, « au nom de Dieu ».

 

La veille de sa mort, il a approché à deux reprises les Sentinelles, selon le récit impossible à vérifier qu’il en fait.

 

La seconde, il parvient à donner à un Sentinelle, dont le visage est recouvert d’« une poudre jaunâtre », des cadeaux. Mais un enfant lui décoche une flèche qui se coince dans sa Bible. Il prend alors la fuite à la nage jusqu’au bateau de pêcheurs.

 

« JE NE VEUX PAS MOURIR ! », note-t-il en lettres capitales, visiblement sous le choc. « Je pourrais rentrer aux États-Unis, car rester ici semble signifier une mort certaine. »

 

« J’y retourne (sur l’île). Je vais prier pour que tout se passe bien », indiquent ses dernières lignes, datées de 6 h 20 du matin, le 16 novembre.

 

 

Casse-tête

 

En l’absence de preuves physiques de la mort de son fils, sa mère a déclaré au quotidien The Washington Post qu’elle le croyait toujours vivant. Son fondement ? « Mes prières. »

 

Cette affaire met les autorités indiennes face à un casse-tête unique : est-il possible de récupérer le corps sans provoquer un choc de civilisations ?

 

Si des étrangers se rendent sur l’île pour en exfiltrer la dépouille, ils rompraient en effet l’isolement volontaire des Sentinelles, avec toutes les conséquences anthropologiques et sanitaires qui pourraient s’ensuivre.

 

Vivant coupée du reste de l’humanité, cette peuplade n’aurait notamment pas un système immunitaire adapté aux agents infectieux apportés par des intrus.

 

Les responsables locaux ont dépêché un hélicoptère et un bateau pour essayer de déterminer de loin l’endroit où se trouve le cadavre de l’Américain.

 

« Nous avons maintenu une distance avec l’île et n’avons pas encore été en mesure de repérer le corps. Cela peut prendre plusieurs jours et missions de reconnaissance », a déclaré à l’AFP Dependra Pathak, le chef de la police régionale.

 

Les autorités ont fait appel à des anthropologues indiens et des spécialistes des tribus et de la forêt pour décider de la marche à suivre.

 

La police a ouvert une enquête pour meurtre et arrêté les pêcheurs ayant aidé l’Américain à se rendre sur North Sentinel. La loi indienne interdit de s’en approcher à moins de cinq kilomètres, et même de photographier ou filmer cette peuplade.

 

Selon l’ONG Survival International, les Sentinelles descendent des premières populations humaines à être parties d’Afrique et vivraient aux Andaman depuis 60 000 ans.

 

 

Agence France-Presse
La Presse

Historic Church Destroyed By Fire In Wakefield

 

WAKEFIELD – A massive fire ripped through the First Baptist Church of Wakefield Tuesday night.

 

The church on Lafayette Street is a total loss. A witness says lightning struck the 180-foot steeple before it went up in flames.

 

“I saw the lightning strike the steeple, and we saw the smoke and it just went up in flames fast,” said Christian Bruno, who lives across the street.

 

The church caught fire around 7:00 p.m. Tuesday night. Witnesses say the flames spread fast and many watched as the top of the steeple fell.

 

“So I ran off my back deck and I could see the church was struck by lightning,” said Noreen Evangelista. “All of a sudden it was engulfed in flames and we watched it burn and burn and burn and we heard the shingles cracking and all of a sudden it just exploded out.”

 

The fire was so intense the heat could be felt even a few streets over.

 

Robert Jordan was worshiping at the church on Sunday. He rushed down when he heard about the fire. “Two days ago I just went to the service 10:15 on Sunday and I’m just shocked that this church is burned down,” Jordan said.

 

Dozens of people filled the streets of downtown Wakefield to watch as crews put out the flames at the 150-year-old church.

 

The Fire Chief says there was a class going on in the church at the time but everyone was able to get out safely. No injuries have been reported.

 

The lightning strike occurred during an intense period of violent weather. A tornado was confirmed in Lincoln, Rhode Island earlier in the day.

 

(…)

 

CBS Boston

 

***

 

 

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Prendre la mesure du scandale des prêtres pédophiles au Québec

Le diocèse de Montréal accepterait de collaborer avec les autorités si une enquête était lancée sur le scandale des prêtres pédophiles — en donnant notamment accès aux dossiers des prêtres —, mais il ne souhaite pas pour autant aller au-devant d’un tel exercice.

 

« Si le processus judiciaire juge que c’est ce qu’il faut faire, on va collaborer avec le processus judiciaire. Mais on ne veut pas le devancer », soutient Mgr Christian Lépine, archevêque de Montréal.

 

À l’occasion d’une rencontre avec Le Devoir organisée vendredi au diocèse de Montréal, Mgr Lépine a déclaré être favorable à un exercice plus circonscrit de statistiques, « validé de façon externe », qui permettrait de mieux saisir l’étendue du scandale au Québec. L’Église ne serait toutefois pas encore prête à se lancer dans cette voie, puisqu’il y a « encore du travail à faire pour protéger la confidentialité », fait valoir Mgr Lépine.

 
 

Comme en Irlande ?

 

C’est en 1989 que le scandale des prêtres pédophiles a éclaté au grand jour au Canada, lorsque le public a pris connaissance des sévices sexuels subis par des pensionnaires de l’orphelinat Mount Cashel à Terre-Neuve. Trente ans plus tard, on ne sait toujours pas à quel point le phénomène était répandu au Canada comme au Québec. Aucune enquête n’a été menée pour déterminer le nombre total de victimes de prêtres pédophiles ainsi que le nombre d’abuseurs.

 

« Ça pourrait être astronomique », lance Thomas Doyle en parlant du nombre potentiel de victimes québécoises. Cet ancien prêtre dominicain est l’un des premiers lanceurs d’alerte de l’Église catholique. En 1985, il avisait les plus hautes instances du Vatican de l’ampleur du phénomène des agressions sexuelles commises par le clergé aux États-Unis et de l’entreprise de camouflage qui s’en est suivie. Depuis, il a été témoin expert ou consultant aux enquêtes publiques déployées entre autres en Irlande, en Australie et aux États-Unis, en plus d’avoir été appelé à la barre de nombreux procès intentés contre des congrégations religieuses.

 

Thomas Doyle, qui a grandi dans l’ouest de Montréal, croit que « des milliers de victimes ne sont toujours pas sorties de l’ombre au Québec ».

 

En entrevue au Devoir depuis la Virginie, l’homme de 74 ans dresse un parallèle entre ce que l’on pourrait découvrir au Québec et ce qui a été mis au jour en Irlande, où quelque 15 000 personnes ont révélé avoir été victimes d’abus sexuels perpétrés par des membres du clergé alors qu’elles étaient enfants. Ici comme là-bas, l’Église catholique a régné en maître pendant des décennies et contrôlait nombre d’orphelinats et d’écoles où résidaient des pensionnaires. Et ici comme là-bas, bien des gens savaient, mais tout le monde acceptait. Jean-Guy Nadeau, aujourd’hui professeur à la retraite de l’Institut d’études religieuses de l’Université de Montréal, se souvient qu’à son entrée dans un collège dirigé par une communauté religieuse, en 1961, ses oncles le taquinaient ouvertement. « Ils disaient que j’allais me faire taponner par des pères, se rappelle-t-il. Ce n’était pas la fin du monde dans le temps. On était dans une autre culture. »

 
 

Du langage codé

 

Serait-ce donc possible qu’il y ait plus de 10 000 victimes au Québec ? « Quand on généralise, on exprime une blessure, on est en état de choc parce qu’il y a eu des abus. Mais généraliser n’amène pas plus de justice », répond Mgr Lépine, qui se dit sceptique sur la possibilité d’une telle envergure. « Le point de départ, c’est lorsqu’il y a une allégation », affirme-t-il. Aux yeux de Thomas Doyle, c’est justement là que réside une partie du problème. « L’Église réagit seulement lorsqu’elle est confrontée et qu’elle n’a plus le choix », dit-il.

 

Selon plusieurs experts interrogés, les dossiers que l’Église conserve sur ses prêtres permettraient de révéler d’autres cas d’abus. Thomas Doyle explique que du langage codé était utilisé pour y désigner les prêtres abuseurs. Les termes « actions inappropriées », « affection déplacée », « faiblesse morale » ou « de sexto », qui fait référence au 6e commandement traitant de l’adultère, ont ainsi été consignés par écrit dans certains cas.

 

Pendant que ces dossiers dorment dans les diocèses, le temps joue contre nombre de victimes qui souhaitent obtenir compensation. Plusieurs d’entre elles ne peuvent intenter de poursuite en raison du délai de prescription. Thomas Doyle y voit une « hypocrisie » de l’Église catholique. « D’un côté, ils disent qu’ils veulent tout faire pour aider les victimes, mais de l’autre, ils invoquent la prescription. » De son côté, Mgr Lépine fait valoir que « si le délai de prescription existe, c’est qu’il est vu comme un chemin de justice ». L’Église catholique aux États-Unis a dépensé des millions de dollars en frais de lobbying pour maintenir les délais de prescription en place. Rien ne prouve que de telles activités ont été menées de ce côté-ci de la frontière. Mais une chose est certaine, l’arrivée au pouvoir de la Coalition avenir Québec pourrait sonner le glas de cette limite imposée aux victimes, puisque le parti a promis d’abolir la prescription.

 

La Conférence des évêques catholiques du Canada a rendu public la semaine dernière un nouveau document qui se veut un guide pour protéger les enfants contre les abus. Intitulé Protection des personnes mineures contre les abus sexuels. Appel aux fidèles catholiques du Canada pour la guérison, la réconciliation et la transformation, le document met l’accent sur l’accueil des victimes. Y sont recensées les principales leçons tirées des scandales des dernières années. Il s’agit notamment du « besoin d’une rencontre pastorale avec les victimes d’abus sexuels commis par le clergé », du « besoin de mieux connaître les abus sexuels » et du « besoin de répondre plus efficacement aux allégations ».

 
 

Magdaline Boutros
Le Devoir

 

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Le silence des Oblats

ANNE PANASUK, Enquête, 18 octobre 2018

 
 

La congrégation religieuse a protégé des prêtres pédophiles

 

Ils régnaient en roi et maître chez les Innus et les Atikamekws. Certains des missionnaires catholiques ont profité de leur pouvoir pour agresser des enfants. Des crimes qui ont été camouflés par la congrégation des Oblats de Marie-Immaculée.

 

LIRE

 

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Abus sexuels: une deuxième action collective sera autorisée contre les Clercs de Saint-Viateur

MAGDALINE BOUTROS, Le Devoir, 18 octobre 2018

 
 

Une deuxième action collective sera intentée contre les Clercs de Saint-Viateur.

 

Au palais de justice de Montréal, jeudi matin, Me François-David Paré, qui représente les Clercs de Saint-Viateur, a annoncé que la congrégation religieuse ne s’oppose plus au recours.

 

La juge Chantal Lamarche de la Cour supérieure a donc déclaré qu’elle autoriserait l’action collective. Son jugement écrit sera rendu dans les prochaines semaines.

 

Toute personne ayant subi une agression sexuelle aux mains d’un religieux ou d’un laïc qui travaillait pour la Congrégation des Clercs de Saint-Viateur, de 1950 à aujourd’hui, peut participer à l’action collective.

 

Quelque 80 victimes se sont déjà manifestées. Une vingtaine d’agresseurs ont été identifiés jusqu’à maintenant.

 

LIRE

 

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bishop-accountability.org : Documenting the Abuse Crisis in the Roman Catholic Church

 

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  1. Abus: le pape exprime sa «honte», Dublin lui demande d’agir (August 25, 2018)
  2. Pennsylvanie: 300 prêtres accusés de pédophilie, plus de 1000 victimes (August 14, 2018)
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  6. Pope revives lapsed sex abuse commission amid skepticism (February 17, 2018)
  7. Le pape exprime sa “honte” pour des cas de pédophilie dans le clergé chilien (January 16, 2018)
  8. Vatican police ‘break up gay orgy at home of secretary of one of Pope Francis’s key advisers’
    (July 5, 2017)
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  11. Des prêtres de Montréal se verront interdire d’être seuls avec des enfants (June 23, 2016)
  12. Le pape crée une instance pour juger les évêques couvrant des abus sexuels (June 10, 2015)
  13. Les propos du pape sur la pédophilie ont des échos jusqu’au Québec (July 15, 2014)
  14. Des victimes de prêtres veulent Mgr Ouellet comme pape (March 11, 2013)
  15. Pornographie juvénile : un prêtre de Sorel-Tracy accusé (March 8, 2013)
  16. Congrégations générales – Les problèmes de l’Église sur la table (March 7, 2013)
  17. Agressions sexuelles: un deuxième frère de Sainte-Croix sera arrêté (December 29, 2012)
  18. Symposium sur la pédophilie – Le pape appelle au «renouveau de l’Église» (February 15, 2012)
  19. Pornographie juvénile – Sitôt condamné, l’ex-évêque Lahey est libéré (January 5, 2012)
  20. Église néerlandaise: des «dizaines de milliers» de mineurs abusés sexuellement (December 16, 2011)
  21. Pédophilie – L’Église veut éduquer son clergé par Internet (June 28, 2011)
  22. Former Catholic bishop Raymond Lahey pleads guilty to child pornography charges (May 4, 2011)
  23. Pédophilie – Le Vatican va envoyer une «circulaire» aux évêques (November 20, 2010)
  24. Undercover Reporter Films Priests At Gay Clubs (July 26, 2010)
  25. Le Vatican durcit les règles contre la pédophilie (July 15, 2010)
  26. Top Catholic Priest Accused of Sexually Abusing His Own Sons (June 25, 2010)
  27. Pope addresses priest abuse scandal (June 11, 2010)
  28. Vatican Sex Abuse Prosecutor: Guilty Priests Are Going To Hell (June 4, 2010)
  29. Priest Accused Of Abusing Boy, Turning Home Into ‘Erotic Dungeon’ Surrenders To Police
    (May 26, 2010)
  30. Le Vatican publiera un guide contre la pédophilie (April 9, 2010)
  31. Agressions sexuelles par des membres du clergé – Les victimes exigent la démission de Mgr Ouellet
    (February 17, 2010)

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La névrose chrétienne (1976) par le Docteur PIERRE SOLIGNAC (May 25, 2012)