Agressions sexuelles: un deuxième frère de Sainte-Croix sera arrêté

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a confirmé qu’un mandat d’arrestation avait été lancé contre un autre frère de Sainte-Croix soupçonné d’avoir commis des agressions sexuelles sur des élèves du Collège Notre-Dame entre 1966 et 1980. Il s’agit d’Olivain Leblanc, âgé de 70 ans.


Vendredi, le SPVM avait également confirmé l’arrestation éventuelle de Georges Sarrazin, âgé de 91 ans.


Les deux ex-enseignants devraient être interpellés au début du mois de janvier. Le SPVM invoque d’importants problèmes de santé pour justifier le report de leur arrestation. Cette décision a été prise à l’issue de discussions entre les enquêteurs et l’avocat des victimes.


Quatre victimes ont porté plainte dans ce dossier.


Les frères Leblanc et Sarrazin sont accusés de grossière indécence, d’attentat à la pudeur et de sodomie, des crimes qui étaient inscrits au Code criminel à l’époque où ils auraient été commis.


Les mandats d’arrestation ont été émis le 6 décembre.


Un recours collectif a déjà été intenté contre les frères de Sainte-Croix il y a quelques années. Le litige s’est soldé par une entente à l’amiable, conclue après la médiation du juge Yves Poirier.


En octobre 2011, la congrégation de Sainte-Croix s’est ainsi engagée à présenter des excuses et à verser 18 millions aux victimes du Collège Notre-Dame, ainsi que du Collège Saint-Césaire et de l’école Notre-Dame, à Pohénégamook, dans le Témiscouata.



La Presse canadienne
Le Devoir

Alléluia! Les églises se transforment

Plus personne ne s’étonne de voir des églises changer de confession ou se transformer en immeubles de condos de luxe en raison de la désertion des fidèles. Mais dans certains cas, on pousse l’audace un peu plus loin…


Jadis surnommée « la ville aux cent clochers », Montréal est aujourd’hui chef de file de la désertion des églises au Québec. Les quelques fidèles qui s’y recueillent encore ne suffisent plus à justifier l’entretien des édifices, et le clergé doit donc se défaire de plusieurs d’entre eux.


Loin d’être simple, la fermeture des lieux de culte est un casse-tête pour les évêques et autres membres influents du clergé, qui doivent redéfinir les paroisses et trouver des acquéreurs. Depuis 2003, 102 églises dans l’île de Montréal ont été converties ou démolies, selon une étude menée en 2009-2010 par la Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain.


«Actuellement, nous en avons sept à vendre, et il y en a neuf où nous sommes en phase finale pour la signature du contrat», explique Louis-Philippe Des­rosiers, chargé de la vente des églises au diocèse de Montréal. «Lorsque le diocèse approuve une fermeture, le bâtiment est offert à une autre Église pour une période de six à neuf mois. S’il n’est pas vendu dans ce délai, il est offert aux organismes sans but lucratif pour une même période, et ensuite seulement à Monsieur et Madame Tout-le-monde.»


Montréal n’est pas un cas unique au Québec, mais le phénomène est accentué en raison de la multiethnicité de sa popu­lation. La majorité des ache­teurs appartiennent d’ailleurs à diverses confessions. Ainsi, certaines églises du diocèse de Mont­réal sont devenues des lieux de culte adventistes, évan­géli­ques, coréens ou pentecô­tistes. L’ancienne église catholique Sainte-Cunégonde, située dans l’arrondissement du Sud-Ouest, est louée depuis 2002 à une communauté catholique coréenne, alors que l’ancienne église Saint-François-Solano, dans l’arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie, a été acquise, en 2007, par l’Église adventiste du septième jour.


Les Églises protestantes – Églises unie, presbytérienne, anglicane – sont aussi touchées. En septembre 2010, par exemple, l’association sikhe Guru Nanak a acquis la petite église angli­cane All Saints, à Verdun. Le temple est ouvert en permanence, hommes et femmes peuvent venir y prier à toute heure, à condition de se couvrir la tête et de se déchausser à l’entrée. Les bancs ont été retirés – sauf un, réservé aux personnes âgées – et remplacés par des tapis. L’association sikhe a investi plus de 120 000 dollars pour adapter l’édifice à ses besoins. La croix sur le toit sera remplacée par un dôme dès que la municipalité aura accordé un permis à cette fin. Quelque 200 per­sonnes fréquentent chaque fin de semaine la gurdwara (maison du prophète).


Généralement vastes, abondamment fenêtrés, situés au cœur des quartiers et parfois même flanqués d’un station­nement, les lieux de culte présentent de nombreux avantages, notamment pour les organismes qui offrent des services à la popu­lation … LIRE.



Christine Bertrand
L’actualité



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Ne touchez pas à mon église! (2012) de BRUNO BOULIANNE (ici)
Vouloir sauver des églises sans se faire d’illusions (ici)

Les soldats de Jésus (2012) de ORLANDO ARRIAGADA

Les soldats de Jésus (2012) de ORLANDO ARRIAGADA

Les soldats de Jésus
Orlando Arriagada, Canada, 2012, 45 min


Après avoir fortement investi le reste du continent américain, la vague évangélique déferle finalement sur le Québec. Et son succès est aussi rapide que fulgurant. Le documentaire Les soldats de Jésus brosse un portrait global de l’implantation évangélique en sol québécois. Quelles sont les principales raisons du succès de ce mouvement religieux qui, de nos jours, connaît la croissance la plus rapide au monde? Quelles en sont les pratiques et la philosophie?

Kateri Tekakwitha, la première sainte autochtone en Amérique du Nord

Plusieurs délégations du Canada pour la canonisation de Kateri Tekakwitha


Kateri Tekakwitha

Plusieurs délégations du Canada et des États-Unis sont au Vatican pour assister dimanche à la canonisation de Kateri Tekakwitha, une jeune mohawk décédée à l’âge de 24 ans, qui deviendra la première sainte autochtone de l’Amérique du Nord.


Le dernier miracle attribué à Kateri Tekakwitha est celui de la survie d’un jeune garçon. À l’âge de 5 ans, après une chute, la bactérie mangeuse de chaire est entrée par sa lèvre et s’est propagée dans son corps. Les médecins avaient alors décrété qu’il n’y avait plus rien à faire, d’autant que la bactérie s’était aussi logée dans la tête.


Une religieuse avait amené la famille à prier Kateri Tekakwitha. L’enfant s’est rétabli et n’a aujourd’hui aucune séquelle, y compris au cerveau. Les seules marques qui lui restent sont celles des interventions médicales tentées, sans succès, pour extraire la bactérie.


La dévotion à Kateri Tekakwitha, née en sol américain, a été plus marquée aux États-Unis, mais elle a pris aussi son importance dans les 40 dernières années au Québec, notamment à Kahnawake, où son corps repose dans la réserve mohawk. L’Amérindienne est morte en 1680.


Mgr Lionel Gendron, évêque du diocèse de Saint-Jean-Longueuil, est à Rome pour assister à ce que plusieurs qualifient de moment historique.


«Pour notre Église, c’est peut-être surprenant qu’une petite fille du 17e siècle ait autant d’importance. Mais elle avait un amour du Christ et une volonté de s’identifier à lui», a indiqué Mgr Gendron.


Kateri Tekakwitha, aussi nommée «le lys des Mohawks» sera proclamée sainte au terme d’une cérémonie présidée par le pape Benoît XVI.


Tekakwitha est née en 1656 à Ossernenon, qui fait partie aujourd’hui de l’État de New York. Elle était fille d’un chef mohawk et d’une mère algonquine catholique, baptisée et éduquée par des missionnaires français.


Sa famille a été décimée par la variole et la petite Kateri, orpheline, est restée défigurée et handicapée des suites de l’infection.


Baptisée par un missionnaire à l’âge de 20 ans, les siens ne comprenaient pas sa conversion. Elle s’échappa et fonda à Kahnawake une communauté chrétienne. Elle y mourut quatre ans plus ans.



La Presse canadienne
Le Devoir

En Espagne, la restauration d’une peinture du Christ fait hurler

CHRIST DE BORJA – « Un travail de cochon », titre le quotidien El Heraldo de Aragón ce mardi 21 août, faisant référence à ce qui pourrait bien être la pire restauration artistique de l’histoire.


Une peinture murale d’Elias Garcia Martinez représentant le Christ a en effet été « restaurée » dans la commune de Borja (province de Saragosse). Mais, au regard des photos de l’œuvre avant-après, le résultat n’est certainement pas celui que l’église attendait:


En Espagne, la restauration d'une peinture du Christ fait hurler

L’affaire du Christ de Borja a d’abord été relayée par le blog du Centre d’études de Borja, dans un billet daté du 8 août.


Le blog raconte que ce « fait inqualifiable » a été remarqué lors d’un travail d’inventaire des œuvres religieuses de la ville. Le coupable? Le billet parle d’un « artiste » dont la famille vit à Borja, sans donner plus de précisions sur son identité (on sait maintenant qu’il s’agit d’une voisine, âgée de 80 ans). On ne sait pas non plus quand le travail sur l’œuvre a eu lieu puisqu’elle n’a jamais été autorisée ou commandée.


CHRIST DE BORJA - "Un travail de cochon", titre le quotidien El Heraldo de Aragón ce mardi 21 août, faisant référence à ce qui pourrait bien être la pire restauration artistique de l'histoire.

Depuis l’article d’El Heraldo, l’Espagne s’insurge (et s’amuse) de cet avant-après catastrophique. Lire.



Lauren Provost
Le Huffpost