Des prêtres de Montréal se verront interdire d’être seuls avec des enfants

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‘1973 logo design for the Catholic Church’s Archdiocesan Youth Commission
Re-post du April 23, 2009


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MONTRÉAL – Les prêtres et quiconque se trouve dans «l’orbite» de l’Église ne pourront se retrouver seuls en présence d’enfants ou d’autres individus vulnérables, a annoncé l’archidiocèse catholique romain de Montréal.


L’objectif est de mettre en place un «filet de sécurité» pour toute personne associée à l’Église catholique à Montréal, a dit le chancelier François Sarrazin en entrevue.


«Imaginez que vous êtes seul dans une salle et un enfant vous accuse de l’avoir battu. Comment voulez-vous réagir?», a-t-il demandé.


«Que ce soit vrai ou non, il faut qu’il y ait des témoins. Donc, de ne pas être seul avec des personnes vulnérables, c’est une simple prudence humaine», a poursuivi M. Sarrazin, répondant à sa propre question.


La politique de l’archidiocèse sera d’abord implantée à l’aide un projet pilote, en septembre, dans un nombre prédéterminé d’églises dans la ville.


Ces nouvelles règles ne sont toutefois que «trop peu trop tard», croit un porte-parole pour une association de victimes de sévices commis par des prêtres, Carlo Tarini.


Cette politique ne sera, selon lui, qu’une façon pour l’Église de se prémunir de toute poursuite découlant du scandale d’agressions sexuelles commises par des prêtres contre des mineurs.


L’Église «sait que les victimes (de sévices) ont reçu l’aide d’avocats et ont mené des combats réussis en Cour. Ils vont pousser pour recevoir des compensations quand de tels cas seront dévoilés publiquement», a fait valoir M. Tarini.


L’Église romaine catholique du Québec a été entachée par plusieurs allégations de sévices, comme il en fut de même ailleurs en Amérique du Nord et dans le monde.


Les clercs de St-Viateur, un ordre religieux qui a tenu une école pour enfants sourds à Montréal, ont récemment fait face à des poursuites après que 150 personnes eurent dit avoir été victimes de sévices lorsqu’elles avaient fréquenté ce pensionnat entre 1940 et 1980.


L’affaire s’était conclue en février par un règlement à l’amiable entre l’ordre et un institut de santé du gouvernement du Québec qui a repris la direction de l’école. Les plaignants ont été dédommagés à hauteur de 30 millions $, soit le montant le plus élevé jamais remis à des victimes de sévices sexuels par des religieux au Québec.


La nouvelle règle ne s’appliquera pas seulement aux prêtres, mais à tous les employés du diocèse, y compris les bénévoles et quiconque se trouve dans «l’orbite» de l’Église catholique, a précisé M. Sarrazin.


Un nouveau bureau chargé de mettre en oeuvre la nouvelle politique sera créé au sein du diocèse de Montréal, a par ailleurs indiqué l’archevêque de Montréal, Christian Lépine, par voie de communiqué.



Giuseppe Valiante
La Presse


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Priest Off
Re-post du April 1, 2010


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Le Vatican durcit les règles contre la pédophilie (July 15, 2010)
Top Catholic Priest Accused of Sexually Abusing His Own Sons (June 25, 2010)
Pope addresses priest abuse scandal (June 11, 2010)
Vatican Sex Abuse Prosecutor: Guilty Priests Are Going To Hell (June 4, 2010)
Priest Accused Of Abusing Boy, Turning Home Into ‘Erotic Dungeon’ Surrenders To Police
(May 26, 2010)
Le Vatican publiera un guide contre la pédophilie (April 9, 2010)
Agressions sexuelles par des membres du clergé – Les victimes exigent la démission de Mgr Ouellet (February 17, 2010)

Amateur metal detector finds crucifix that may change the historical record of Christianity

Amateur metal detector finds crucifix that may change the historical record of Christianity

The cleaned up crucifix, found by an amateur metal detector (The Viking Museum Ladby)



An amateur metal detector has made a discovery that experts think could change our understanding of Christianity in Denmark.


Dennis Fabricius Holm was enjoying an afternoon off work when he found a Birka crucifix pendant in a field near the town of Aunslev, Østfyn.


“I got off early on Friday, so I took just a few hours, I went around with my metal detector and then I came suddenly on something,” Mr Holm told DK.


“Since I cleared the mud and saw the jewellery, I have not been able to think of anything else.” On posting the find to social media, other users encouraged him to take it to a museum.


Malene Refshauge Beck, curator and archaeologist at Østfyns Museum said: “It is an absolutely sensational discovery that is from the first half of the 900s [10th century]. “There is found an almost identical figure in Sweden, which has been dated to just this period.”


However, this specimen is in especially good condition and one of the most well preserved Christian artefacts found in Denmark.


Weighing just 13.2 grams and 4.1cm in length, the figure is made of finely articulated goldthreads and tiny fillagree pellets. It is smooth on the reverse side but has a small eye at the top for a chain. It was probably worn by a Viking woman. The dating of the crucifix, estimated at being from 900 – 950AD, is significant because it would indicate Danes embraced Christianity earlier than previously thought.


At the moment, the Jelling Stones – two large runestones erected in 965AD in Jutland – are thought to be the oldest known representation of Jesus on a cross in Denmark. The stones, in the town of Jelling, commemorate Harald Bluetooth’s conversion of the Danes to Christianity. Christian missionaries had been present in the country for around two hundred years before then, but had failed to convert the Vikings.


However, pressures from Christian trade partners to convert, and in particular, influence from the Kingdom of Germany to the south, meant that most Danes were Christian by the end of the Viking period in 1050.


“The figure can therefore help to advance the time when one considers that the Danes really were Christians,” said Ms Beck. “Simply because one can say that the person who carried it here no doubt embraced the Christian faith.”


The impact of the find is such that the historical record of the country will need to be adjusted. “This is a subject that certainly will have to appear in the history books in the future,” said Ms Beck. “In recent years there has been more and more signs that Christianity was widespread earlier than previously thought – and here the clearest evidence so far.”


And as for the amateur archaeologist? “I’ve hardly slept!” Mr Holm said to TV2 / Fyn. “It has been very overwhelming. I have not yet grasped that find’s influence on Denmark’s history. It is hard to comprehend.”



Will Worley
The Independent



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Earliest reference describes Christ as ‘magician’ (March 4, 2015)
Caesars Messiah: The Roman Conspiracy to invent Jesus (2012) by FRITZ HEEDE & NIJOLE SPARKIS (February 13, 2015)

Jésus-Christ, un mythe?

Jésus Christ

Deux chercheurs américains expliquent pourquoi il est permis de douter de la véracité des messages rapportés dans les Évangiles.


Jésus n’a jamais existé. Bart Ehrman, grand spécialiste américain du Nouveau Testament, lance ce gigantesque pavé dans la mare alors que de nouvelles découvertes liées à la science de la mémoire jettent le doute sur l’existence de l’un des piliers de la religion catholique.


Curieux à propos de la véracité des messages rapportés dans les Évangiles — pour la plupart écrits plusieurs décennies après la date présumée du décès de Jésus —, Bart Ehrman a tenté de déterminer si la mémoire orale permettait effectivement de transmettre des faits efficacement, sans que le message central soit modifié avec le temps.


Auteur de l’ouvrage Jesus Before the Gospels: How the Earliest Christians Remembered, Changed, and Invented Their Stories of the Savior (Jésus avant les Évangiles: comment les premiers chrétiens ont conservé, modifié et inventé leurs récits du Sauveur), le chercheur s’appuie sur le fait que la mémoire est une faculté qui oublie pour affirmer qu’il est impossible que Matthieu se souvienne exactement des paroles du Christ lors du Sermon sur la montagne, par exemple, alors qu’il en a écrit le compte rendu 50 ans plus tard.


Pour prouver ses dires, Bart Ehrman fait référence à plusieurs expériences psychologiques où des participants, interrogés à propos d’un événement, se mettent rapidement à «inventer» des souvenirs pour, entre autres, adopter un point de vue qui leur convient. On n’a qu’à penser aux «foules de musulmans du New Jersey célébrant les attentats du 11 septembre 2001», un faux «souvenir» évoqué par Donald Trump et dont se souviennent pourtant ses partisans, malgré le fait que cela ne se soit jamais produit. Idem pour le principe antédiluvien du téléphone arabe, dont le message final est bien souvent très différent de l’énoncé d’origine. Ou les témoins oculaires, dont la fiabilité laisse à désirer. Soudainement, l’idée de Jésus marchant sur l’eau ressemble davantage à une histoire embellie qu’à un véritable miracle.


Aux yeux de Bart Ehrman, cette tendance naturelle à la mutation des faits au fur et à mesure que ceux-ci sont transmis confirme que les Évangiles sont remplis de souvenirs «transformés» — et donc faux.


D’ailleurs, les premiers chrétiens semblaient au courant de ce risque. Ce n’est pas pour rien que Paul, dans son Épître aux Galates, prend la peine de souligner que ses enseignements ne lui sont pas parvenus par un chemin tortueux, mais plutôt directement «par la révélation» de Jésus-Christ.


Selon des anthropologues, les souvenirs communs d’un groupe sont encore plus sujets à modifications. Si un membre dominant du groupe offre une version différente des faits, cette interprétation n’est souvent pas contestée par les autres membres et est adoptée telle quelle.


Toujours au dire du chercheur, des détails particuliers sont souvent ajoutés aux histoires bibliques, puisque ce sont ces «petits plus» qui leur confèrent un aspect véridique.


Plus on s’éloigne des Évangiles présentés dans la Bible — dont le contenu a été «officialisé» aux IVe et Ve siècles —, plus l’existence du Christ est remise en question. L’exemple du procès intenté par Ponce Pilate et la crucifixion qui a suivi est révélateur. Selon l’Évangile de Pierre, déclaré «non authentique» par les autorités chrétiennes, ce n’est pas ce préfet de Judée qui a signé l’ordre d’exécution de Jésus, mais plutôt le roi Hérode. D’autres textes parlent plutôt d’un Christ décédé à l’aube de la cinquantaine, ce qui situerait sa mort vers les années 40 de notre ère. Or, Pilate aurait été renvoyé à Rome en 36 ou 37…


Autre exemple, pour les Nazoriens, secte de chrétiens de la première heure dont l’existence est évoquée par des chercheurs du IVe siècle de notre ère, Jésus est mort un siècle avant les Évangiles bibliques, soit vers 70… avant Jésus-Christ!


La majeure partie du Nouveau Testament est aussi dénuée de preuves historiques de l’existence du Christ. Les lettres de saint Paul, fortes de près de 20 000 mots, mentionnent Jésus à plus de 300 reprises, mais jamais pour parler de sa vie, de ses actions ou de ses souffrances. Paul ne fait pas non plus référence au Christ en s’appuyant sur le témoignage d’un autre apôtre.


Un autre chercheur biblique, l’Américain Richard Carrier, auteur d’On the Historicity of Jesus: Why We Might Have Reason for Doubt (L’historicité de Jésus: pourquoi il est permis d’avoir des doutes), avance l’hypothèse que la période de la vie du Christ correspond à une époque de profonds changements religieux dans ce qui est aujourd’hui Israël. Entraînés dans une révolte populaire contre l’élite du Temple de Jérusalem, plusieurs groupes ont opposé une réponse religieuse à cette lutte. L’un de ces groupes aurait eu l’idée d’un être céleste fait de chair, tué par les forces du mal dans un sacrifice dépassant les rites juifs de l’époque, puis revenu d’entre les morts, et qui réapparaîtra bientôt pour sauver les fidèles.


Comme le veulent les théories sur l’«amélioration» de la mémoire, cette idée du Christ a rapidement été «embellie» pour attirer davantage de croyants, croit Richard Carrier.


L’idée que le Christ ne serait qu’un mythe gagne en popularité chez les athées et les agnostiques, mentionne Bart Erhman. Si elle réussissait à gagner des adhérents chez les chrétiens, «cela porterait un coup» à la foi catholique, dit-il.


(Texte publié dans Maclean’s, adapté par Hugo Prévost)



Brian Bethune
L’Actualité


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Caesars Messiah: The Roman Conspiracy to invent Jesus (2012) by FRITZ HEEDE & NIJOLE SPARKIS (February 13, 2015)
5 reasons to suspect that Jesus never existed (September 1, 2014)
Ancient Confession Found: ‘We Invented Jesus Christ’ (October 9, 2013)
The Holy Bible Contradictions (August 21, 2013)
Religious people are less intelligent than atheists, according to analysis of scores of scientific studies stretching back over decades (August 13, 2013)
(The) Untold History of the Bible (2009) by CHRISTIAN J. PINTO (February 23, 2013)
La névrose chrétienne (1976) par le Docteur PIERRE SOLIGNAC (May 25, 2012)
Religulous (2008) by LARRY CHARLES (September 24, 2010)
Le cerveau mystique (2006) de ISABELLE RAYNAULD (January 4, 2010)

Front commun contre les propos francophobes

*Bien personnellement j’y ai déjà lu – dans les commentaires – que le problème avec les francophones c’était le même qu’avec les acadiens et les autochtones … ‘They just don’t disappear’. Édifiant.


NOUVEAU-BRUNSWICK – Une centaine des francophones demandent à la CBC de supprimer de son site les commentaires haineux.


L’ancien juge de la Cour suprême Michel Bastarache et une pléiade d’autres personnalités francophones du Nouveau-Brunswick demandent au réseau CBC de ne plus contribuer à ce qu’ils estiment être du « francophones bashing ». Ils déplorent que le site Internet de la société d’État publie fréquemment des commentaires de citoyens haineux à l’endroit des Acadiens qui ne sont retirés que lorsqu’une plainte est déposée.


« À la suite de reportages portant directement ou indirectement sur des dossiers linguistiques, nous pouvons lire sur votre site des commentaires qui n’ont rien à voir avec l’objet du reportage et qui ne cherchent qu’à attaquer et à injurier la communauté francophone », écrivent les 120 signataires.


La missive est signée par l’avocat Michel Doucet, spécialisé dans les droits linguistiques, ainsi que par des gens de divers horizons, dont M. Bastarache, trois sénateurs, l’ancien député fédéral néodémocrate Yvon Godin, le recteur de l’Université de Moncton Raymond Théberge ou encore une vingtaine de maires néo-brunswickois. « Nous croyons que ces commentaires n’ont pas leur raison d’être sur le site Internet de la société d’État qu’est la CBC. » Leur lettre regorge d’exemples récents de tels commentaires, dont plusieurs font référence à la déportation, ce douloureux chapitre de l’histoire acadienne.


« Nous aurions dû renvoyer tous les francophones en Louisiane. »


« Imaginez si tous les Acadiens avaient été déportés du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse durant l’expulsion. Imaginez à quel point les choses iraient mieux. Nous ne serions pas ruinés et nous n’aurions pas à écouter toutes ces jérémiades. »


« On réglerait beaucoup de problèmes dans cette province si on fermait l’Université de Moncton. »


« Montrez-moi un seul francophone de France qui peut comprendre le français parlé au Nouveau-Brunswick et je mange mes bas. »


Les signataires s’étonnent que la CBC n’ait pas cru bon de censurer ces messages, rédigés anonymement. « Nous vous invitons à reprendre ces commentaires et à substituer un autre groupe ethnique ou religieux au terme “francophones”. Accepteriez-vous de les publier ? »



Un retrait jugé insuffisant


Brodie Fenlon, le directeur des médias numériques pour le réseau CBC, a assuré au groupe par écrit vendredi que les commentaires identifiés seront supprimés. « Nous regrettons que ces commentaires se soient retrouvés sur notre site. Il s’agit d’une situation malencontreuse, mais inévitable lorsque l’on doit traiter un tel volume de commentaires. […] Dorénavant, nous nous assurerons que nos lignes directrices sont appliquées avec encore plus de rigueur et de jugement. » La politique de commentaires de CBC mentionne que les discours haineux, les attaques personnelles, les insultes ou encore les déclarations diffamatoires sont interdits.


En entrevue avec Le Devoir, l’instigateur de la lettre, Michel Doucet, n’est pas rassuré par cette réponse, tant s’en faut. Il exige que la CBC fasse preuve de vigilance en amont plutôt que de simplement retirer les commentaires litigieux après coup.


« Ils retirent les commentaires juste quand on les signale. Mais on ne va pas passer notre journée à surveiller le site de CBC ! C’est à CBC elle-même de veiller à la qualité du contenu », tonne-t-il. Selon l’avocat, il est inacceptable qu’une société d’État « permet[te] qu’on utilise son site de commentaires pour fomenter la division, l’incompréhension et l’intolérance vis-à-vis d’une communauté minoritaire ».


M. Doucet soutient que le phénomène existe « depuis que CBC a ouvert son site aux commentaires » et procède d’une tendance lourde. Chaque fois qu’il est question de sujets liés aux francophones au Nouveau-Brunswick, ces commentaires fusent. « L’autre jour, la ville de Dieppe a annoncé qu’elle aurait un anneau de glace et il y a eu des commentaires ! Un des commentaires qui revient souvent, c’est que les francophones ont tous les bénéfices alors que ce sont les anglophones qui payent tous les impôts. […] On mettrait une photo d’un beau petit chat portant un nom francophone que ces commentaires ressurgiraient », raille-t-il. Lui-même, un militant très en vue des droits linguistiques des francophones, est présenté dans certains commentaires comme un « individu radicalisé ».


Le sujet fait l’objet de conversations dans la communauté francophone néo-brunswickoise depuis très longtemps, raconte-t-il. Aussi, quand il a décidé de prendre la plume dimanche dernier, il a récolté ses 120 signatures prestigieuses en moins de 72 heures. C’est d’ailleurs un sénateur conservateur, Percy Mockler, outré et enflammé, qui a mis Le Devoir au parfum de la situation.


Les signataires demandent à ce que CBC ne permette plus les commentaires provenant de personnes anonymes, comme le font déjà plusieurs sites de médias. M. Fenlon rétorque dans sa lettre que cet anonymat est utile, quoiqu’il fasse l’objet d’un « examen ». « En autorisant l’utilisation de pseudonymes, on permet cependant à toutes les voix de participer au débat, y compris les victimes de crimes et les dénonciateurs d’abus, deux groupes qui, selon nous, ont de bonnes raisons de se cacher derrière l’anonymat. »



Hélène Buzzetti
Le Devoir


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Québec Bashing (2015) de GENEVIÈVE BERNARD BARBEAU (December 18, 2015)
Identité culturelle, sept septembre MMXII, St-Henri, Montréal p.Q. (September 7, 2012)

Cannabis-growing ‘nuns’ grapple with California law: ‘We are illegal’


The Sisters of the Valley, who say they do not follow any traditional religion, hope they can make marijuana ‘a healing industry instead of a stoner industry’


The Sisters of the Valley’s “abbey” is a modest three-bedroom house on the outskirts of Merced, in a cul-de-sac next to the railroad tracks. (Sister Kate calls the frequent noise from passing trains “part of our penance”.) When visitors come to the door, Sister Kate asks them to wait outside until she can “sage” them with the smoke from a piece of wood from a Russian tree given to her by a shaman.


Sister Kate lives here with her “second sister”, Sister Darcy, and her youngest son.


But these aren’t your average nuns. The women grow marijuana in the garage, produce cannabidiol tinctures and salves in crockpots in the kitchen, and sell the merchandise through an Etsy store. (Cannabidiol, or CBD, is one of the active ingredients in marijuana that is prized for medicinal qualities and is not psychoactive.) The women perform their tasks wearing long denim skirts, white collared shirts and nun’s habits. And while their “order” is small – last week they ordained their third member, a marijuana grower in Mendocino County known as Sister Rose – they share the same dream as many California startup founders: scaling.


The sisters say they are in touch with women in New Jersey and Washington state who may be interested in joining up. “They’re out buying jean skirts and white blouses,” said Sister Kate. “We want there to be women in every city selling medicine.”


But their ambitions have been thwarted by legislation that was passed last year – 19 years after medical marijuana was first legalized in the state – to regulate the billion-dollar industry through the Medical Marijuana Safety and Regulation Act. An error in the final text of the law has resulted in scores of cities across the state passing local bans on the cultivation, distribution, and sale of the drug, including Merced, a small city in California’s Central Valley where the Sisters live.


The legislation accidentally established a 1 March 2016 deadline for cities to impose their own bans or regulations on medical marijuana or be subject to state rules, a deadline that assembly member Jim Wood, who authored that section of the bill, said was included by complete accident.


Wood has drafted fix-it legislation, which he’s optimistic will pass in the legislature by the end of next week and be signed by the governor immediately after. But next week is too late for the Sisters of the Valley.


“If it was a typo, that’s great. If it wasn’t, who knows,” said John M Bramble, the city manager of Merced, the morning after Merced’s city council passed its medical marijuana ban. Either way, “it’s too late,” he said. “We’re banning it for now because if we don’t, we’ll have no local control.”


That leaves the Sisters of the Valley in a precarious position. “We are completely illegal, banned through commerce and banned through growing,” said Sister Kate. “They made criminals out of us overnight.”


Despite Sister Kate’s Catholic upbringing, the Sisters “are not affiliated with any traditional earthly religion”. The order’s principles are a potent blend of new age spirituality (they time their harvests and medicine making to the cycles of the moon, and pray while they cook to “infuse healing and intent to our medicine”), environmentalism (“We think the plant is divine the way Mother Earth gave it to us”), progressive politics (asked whether she’s offended if someone drops her title and calls her “Kate”, Sister Kate responds: “It’s offensive that no banksters went to jail”), feminism (“Women can change this industry and make it a healing industry instead of a stoner industry”), and savvy business practices.


The pair starts every day with several hours of “Bible time”, their term for attending to all the correspondence that comes their way via email, Etsy, Facebook, Twitter, YouTube and Instagram. The recent media attention they’ve received has resulted in a surge of orders and messaging that left Sister Darcy three or four days behind on her email in late December. “That’s a cardinal sin in our world,” Sister Kate joked.


It would be easy to dismiss the Sisters’ religious trappings as a marketing gimmick, and they certainly have not been shy when it comes to the press (according to Sister Kate, there are two film production companies interested in their story, but she only wants to participate if there’s a way the project can help Bernie Sanders win the presidential election). But the women seem sincere in their belief in the healing properties of CBD and their desire to help the ailing.


Meeusen, who is 55, got into the marijuana industry after a bad divorce. After 10 years living in Amsterdam and working as a financial consultant, she returned to the US with three kids and little money in 2008, just as the financial crisis was kicking off. Her brother persuaded her to move to the Central Valley with him and start a medical marijuana business. After using marijuana to help her nephew recover from a heroin addiction, Meeusen was a believer. The family started a successful enough medical marijuana business to survive, and Sister Kate settled into the Merced activist community.


Meeusen began dressing like a nun in November 2011, during the height of the Occupy movement. Outraged with news reports that the US Congress had decided to classify pizza as a vegetable, she decided, “If pizza was a vegetable, I was a nun. So I put on a nun outfit and started going out to protests, and the movement dubbed me Sister Occupy.”


Sister Kate says that she never wanted to fool people into thinking she was a “real” nun, but she enjoyed the way that her habit changed how people interacted with her, seeking her out and telling her their troubles. When she had a falling out with her brother – she says she caught him selling their product on the black market, and he kicked her out of their home, leaving her semi-homeless for four months – she came up with the idea of a sisterhood of therapy plants.


Sister Kate was looking for a “second sister” when a mutual friend arranged a phone call with Darcy Johnson. After just a thirty minute conversation, the 24-year-old from Washington state was ready to move to Merced and join the order. Sister Darcy had spent time in New Zealand working on an organic farm, and now, back in the States, was looking for a better way of life.


“This is my better,” Sister Darcy said.


The day after Merced’s ban on medical marijuana was passed, the sisters were preparing for battle. Sister Kate is planning to start a call-in campaigns across the Central Valley, urging growers and customers to flood city council members with phone calls every Friday until they come up with reasonable regulations.


Whatever happens, though, the Sisters of the Valley are answering to a higher authority. “We’re not accepting their ban,” said Sister Kate. “It’s against the will of the people, and that makes it unnatural and immoral.”



Julia Carrie Wong
The Guardian