RICHARD DAWKINS, the atheist campaigner, is planning a legal ambush to have the Pope arrested during his state visit to Britain “for crimes against humanity”.
Dawkins and Christopher Hitchens, the atheist author, have asked human rights lawyers to produce a case for charging Pope Benedict XVI over his alleged cover-up of sexual abuse in the Catholic church.
The pair believe they can exploit the same legal principle used to arrest Augusto Pinochet, the late Chilean dictator, when he visited Britain in 1998.
The Pope was embroiled in new controversy this weekend over a letter he signed arguing that the “good of the universal church” should be considered against the defrocking of an American priest who committed sex offences against two boys. It was dated 1985, when he was in charge of the Congregation for the Doctrine of the Faith, which deals with sex abuse cases.
Benedict will be in Britain between September 16 and 19, visiting London, Glasgow and Coventry, where he will beatify Cardinal John Henry Newman, the 19th-century theologian.
Dawkins and Hitchens believe the Pope would be unable to claim diplomatic immunity from arrest because, although his tour is categorised as a state visit, he is not the head of a state recognised by the United Nations.
They have commissioned the barrister Geoffrey Robertson and Mark Stephens, a solicitor, to present a justification for legal action.
The lawyers believe they can ask the Crown Prosecution Service to initiate criminal proceedings against the Pope, launch their own civil action against him or refer his case to the International Criminal Court.
Dawkins, author of The God Delusion, said: “This is a man whose first instinct when his priests are caught with their pants down is to cover up the scandal and damn the young victims to silence.”
Hitchens, author of God Is Not Great, said: “This man is not above or outside the law. The institutionalised concealment of child rape is a crime under any law and demands not private ceremonies of repentance or church-funded payoffs, but justice and punishment”.
Last year pro-Palestinian activists persuaded a British judge to issue an arrest warrant for Tzipi Livni, the Israeli politician, for offences allegedly committed during the 2008-09 conflict in Gaza. The warrant was withdrawn after Livni cancelled her planned trip to the UK.
“There is every possibility of legal action against the Pope occurring,” said Stephens. “Geoffrey and I have both come to the view that the Vatican is not actually a state in international law. It is not recognised by the UN, it does not have borders that are policed and its relations are not of a full diplomatic nature.”
Marc Horne
Times online
Le Vatican s’apprête à publier sur son site internet les «lignes directrices» de la lutte contre la pédophilie au sein de l’Église catholique, a indiqué vendredi l’agence italienne Ansa citant des sources vaticanes.
La publication de ces principes sur le web (www.vatican.va) est prévue «dans un très proche avenir»; ceux-ci pourraient être disponibles sur le site «probablement lundi», a ajouté l’agence.
Cette information n’avait pu être confirmée vendredi soir auprès du Vatican.
La gestion des cas de prêtres pédophiles au sein de l’Église catholique se base sur le droit canon en général et un «motu proprio» (décret) de 2001.
En 2001, Jean Paul II a publié ce décret sur «les crimes graves» à partir d’un document de la Congrégation pour la doctrine de la foi, alors présidée par le cardinal Joseph Ratzinger.
Le Vatican enjoignait notamment les évêques de l’informer des cas de prêtres pédophiles, qui devaient être éloignés immédiatement de tout contact avec les jeunes.
L’Église est secouée ces dernières semaines par une série de scandales pédophiles, accusée d’avoir gardé le silence sur des abus commis par des prêtres ou des religieux. Le pape Benoît XVI a été lui-même mis en cause pour avoir refusé de sanctionner un prêtre pédophile américain, alors qu’il était préfet de la Congrégation pour la doctrine de la Foi.
Agence France-Presse (Rome)
Cyberpresse
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Église catholique et abus sexuels, dossier sur Cyberpresse ici.
Le grand encan du Québec est ouvert, mesdames et messieurs. Premier lot. Grandes orgues de l’église Très-Saint-Nom-de-Jésus, 90 jeux, 6500 tuyaux. Valeur artistique exceptionnelle. Récemment restaurées au coût de 650 000 $. Valeur à neuf: 2,5 millions. Considérées parmi les plus beaux instruments en Amérique. Sixièmes plus grandes orgues au monde lors de leur inauguration en 1915.
— I’ll take it!
— Une fois. Deux fois. Trois fois. Vendues à la cathédrale de Toronto!
— Deuxième lot: bâtiment de l’église Très-Saint-Nom-de-Jésus. Orgue non compris. Architectes: Charles Reeves et Albert Mesnard. Décorateur: T. X. Renaud. Son oeuvre la plus importante et la mieux conservée. Décorateurs associés: les célèbres Alexandre Carli (sculpteur) et Georges Delfosse (peintre).
Allons messieurs, dames, il s’agit d’une église exceptionnelle jadis considérée comme la cathédrale de l’Est. Un petit effort. Personne ne dit mieux qu’un dollar?
Une fois, deux fois, trois fois. Vendue à l’entreprise de démolition Je-me-souviens inc.
Farfelu?
Un scénario farfelu que cet encan inspiré d’une chanson de Félix Leclerc? Hélas non! Tout récemment, le quartier Hochelaga-Maisonneuve a appris qu’il était envisagé très sérieusement par le diocèse de Montréal. La cathédrale de Toronto a récemment fait une offre d’achat pour les grandes orgues de Très-Saint-Nom-de-Jésus. La décision doit être prise en juillet. Dans quatre mois.
Pour compléter le tableau, des réparations urgentes sont nécessaires pour consolider un mur et la façade en pierre grise. La facture: un million. Comme il en coûte 100 000 $ par année pour maintenir dans son état actuel l’église et ses oeuvres d’art, l’archevêché se dit incapable d’assumer la facture. Après les sièges sociaux, le patrimoine religieux?
À part les ha! et les ho!, les Québécois ont regardé partir les sièges sociaux de Montréal vers Toronto en se contentant de le déplorer. Il ne s’agissait que de déplacements de personnes, croyait-on. On en voit aujourd’hui les effets.
Trésor en fuite
Maintenant, voilà qu’on s’attaque à notre patrimoine le plus précieux. Il faut qu’il soit spectaculaire, cet orgue, pour que Toronto décide de l’acheter pour sa cathédrale. Surtout quand on sait qu’il en coûtera plusieurs centaines de milliers de dollars pour le déménager dans la métropole canadienne.
Et nous, pendant ce temps, nous allons regarder partir ce trésor patrimonial. Avec des ho! et des ha!, n’en doutez pas. Ça soulage. On a l’impression d’avoir fait quelque chose en éprouvant ce sentiment de colère. En réalité, nous n’aurons rien fait d’autre que des ho! et des ha!
Double saccage
En déménageant cet orgue, on aura fait un double saccage. D’abord, dilapider un patrimoine irremplaçable restauré à grands efforts et à grand prix. Mais aussi, on aura détruit la moitié de la valeur de cette église, car il n’y a pas que l’orgue qui soit exceptionnel à Très-Saint-Nom-de-Jésus. Il y a aussi la décoration intérieure.
On doit à Renaud la décoration de plus de 200 églises au Québec, en Ontario et aux États-Unis. L’église du Très-Saint-Nom-de-Jésus est sa réalisation la plus imposante. Elle est demeurée pratiquement intacte jusqu’ici, contrairement à une grande partie de son oeuvre. À l’époque de la folie des grandeurs de la ville de Maisonneuve, le mandat qui a été donné à Renaud était clair: «Cette décoration sera faite en grande partie sur fond d’or… afin de faire un des plus beaux travaux de la province dans ce genre.»
Le contrat était si ambitieux qu’il s’est adjoint pour l’occasion des collaborateurs célèbres. Les quatre anges qui surplombent le maître-autel sont du sculpteur Alexandre Carli. C’est le même Carli qui a réalisé la fameuse frise de 320 personnages (grandeur nature) de l’église de la Nativité de la Sainte-Vierge d’Hochelaga. Renaud a par ailleurs confié à Georges Delfosse la réalisation de l’imposant tableau de la Pentecôte au-dessus du choeur.
Une merveille
Tout est démesuré dans cette église de la banlieue montréalaise du début du XXe siècle. On pense à ses cloches — le bourdon pèse 2265 kg — ou à ses vitraux importés de France pendant la Grande Guerre alors que le plomb était réservé à la fabrication de munitions et son exportation, rigoureusement interdite.
Ce sont nos ancêtres qui ont sué sang et eau pour construire et décorer cette merveille. Ils étaient 5000 paroissiens. Ce sont aussi les citoyens qui se sont cotisés en 1996 pour relancer la restauration des grandes orgues. C’est la même communauté locale qui a créé le festival international Orgue et couleurs pour faire revivre les grandes orgues. Et voilà qu’on s’apprête à vendre à l’encan cet héritage.
Faire quelque chose
Nul besoin d’être catholique pour estimer que ce trésor patrimonial doive être protégé à tout prix. Il n’est pas nécessaire de croire à Amon-Rê pour vouloir préserver les pyramides d’Égypte.
Nous espérons simplement que nous serons lus. D’abord par nos gouvernements. Par notre ville. Mais aussi, par ceux qui ont assez d’argent pour sauver ce trésor. Quels beaux centre et musée de l’orgue cela ferait! On pourrait y enseigner aux jeunes cet instrument en pleine renaissance. Un ordinateur avant son temps.
On pourrait continuer à produire des spectacles comme l’a fait Orgue et couleurs depuis 10 ans. On pourrait même y abriter de petits orgues récupérés au hasard des abandons d’églises. On pourrait y faire bien d’autres choses. Ou bien, on pourrait laisser partir ces grandes orgues vers Toronto.
Robert Cadotte, Réjean Charbonneau, MariFrance Charette, Michel Gauthier, Paul Labonne, Colette LeBel et Josette Sosa – Membres de l’Atelier d’histoire d’Hochelaga-Maisonneuve
Le Devoir
Quelle métaphore que cette façade exsangue du Patro Saint-Vincent de Paul ornant la couverture du livre Modernité et religion au Québec. Où en sommes-nous? (dirigé par Robert Mager et Serge Cantin), qui vient de paraître aux Presses de l’Université Laval. Après plus de 20 ans de batailles entre les ministres de la Culture, l’Hôtel de Ville de Québec et les promoteurs, la ruine est finalement tombée sous le pic des démolisseurs, le 20 février.
«C’est comme l’Église catholique», raillait un quidam, dans un reportage, avant la démolition. Il ne restait que la façade, laquelle, sous certains angles, semblait avoir fière allure. La crise autour des prêtres pédophiles, qui secoue l’Église, l’institution, actuellement, agira-t-elle comme cette boule de démolition montée sur une grue, qui terrassa la façade? Plusieurs le croient. Certains le souhaitent. D’autres en doutent.
Car des crises, l’Église en a connu d’autres, il faut dire, en 2000 ans. Et des graves, répondent les experts: Révolution française, conquête anglaise de 1763, Révolution tranquille… Même que la «disparition du catholicisme» est devenue un grand classique de la sociologie des religions. Un thème qui semble réapparaître, chaque décennie, un peu comme un «mal de dents», lance à la blague E. Martin Meunier, sociologue à l’Université d’Ottawa, à l’autre bout du fil.
Malgré tout, cette crise-là apparaît plus grave que jamais. Elle est «capitale» puisqu’elle bouleverse jusqu’à la tête de l’Église elle-même. «C’est très dur», admet Jean Fortier, vicaire général du diocèse de Montréal. «Disons que ce n’est pas de la bonne publicité. Je pense qu’il y a une attente plus grande envers les agissements de l’Église, des prêtres, parce qu’on prêche des valeurs d’amour. La contradiction est plus grande et ça choque les gens. Et je pense qu’ils ont raison, l’Église a une plus grande responsabilité.»
«Catholiques malgré nous»
De nombreuses statistiques montrent depuis longtemps le déclin de l’Église catholique. Entre 1957 et 2000, le taux de fidèles allant à la messe le dimanche est tombé de 88 % à 20 %. Chez les jeunes, le phénomène est plus accentué encore: parmi les 18 à 34 ans, en 2000, il y avait 5 % de pratiquants seulement. Pratiquement dans tous les diocèses, l’âge moyen des prêtres dépasse les 70 ans. Dans l’archidiocèse de Québec, de 1997 à 2010, le nombre de curés et d’équipes pastorales est passé de 166 à 73.
De 1970 à 2001, l’Église québécoise trouvait dans les statistiques du recensement un certain réconfort. La proportion de Québécois se disant catholiques demeurait stable. C’est ce qu’explore E.-Martin Meunier, Jean-François Laniel et Jean-Christophe Demers dans une grande étude de quelque 50 pages publiée dans Modernité et religion au Québec. Même chose pour les baptêmes, dont les taux ne s’effondrèrent pas. Dans ces trois décennies, il y a une sorte «de permanence d’un catholicisme culturel», dit Martin Meunier. On se sent catholique parfois par inertie, souvent par lien avec les générations passées. C’est un marqueur de l’identité.
C’est le sociologue Raymond Lemieux, rappelle Meunier, qui développa la théorie du «catholicisme culturel» québécois, en 1990. À l’époque, il n’était pas surpris de constater une certaine permanence des «rites intégrateurs». Nous avons été, comme l’a déjà écrit le collègue Guillaume Bourgault-Côté, «catholiques malgré nous». Ou, pour le dire comme la revue l’Inconvénient (dans son numéro de novembre 2007), «chrétiens malgré nous».
Parfois, ce n’est pas «malgré». Il y a quelques rares cas recensés de catholiques «culturels» intellectuels. Le cinéaste Bernard Émond, qui se définit comme un «athée de culture catholique». L’écrivain et collaborateur du Devoir Jean Larose s’est déjà qualifié de «mécréant attaché au catholicisme» et «qui en pratique les textes». Bref, «un non-croyant pratiquant».
Nouvelle rupture
Il y a toutefois du nouveau sous le soleil. Et ce n’est plus rassurant pour ceux qui tiennent à l’Église comme marqueur de l’identité. Depuis 2001, les statistiques indiquent une nouvelle «rupture». «Les jeunes ne suivent pas. L’entrée en scène d’une nouvelle génération, la « Y » — celle qui est née entre 1976 et 1990 —, semble changer la donne», indique Martin Meunier. De 2001 à 2006, le prorata total de baptêmes par naissance au Québec chute: on passe de 73,5 % à 59,9 %. Même chose pour le fameux «taux d’appartenance» à l’Église, qui s’était auparavant quasiment maintenu pour l’ensemble de cette population: il passe de 78,2 % à 69,1 %.
Le fameux «catholicisme culturel» — où on se dit catholique non pratiquant, ou utilisant les baptêmes et les funérailles — commence à s’étioler. Il serait en voie «d’exculturation» au Québec.
Il y a là d’abord un effet de génération, mais le caractère non catholique des «Y» n’est évidemment pas la seule cause. D’autres événements sont venus précipiter le phénomène de décrochage. Dans l’ère post-11-Septembre et du débat sur les accommodements raisonnables, le regard sur les religions a muté, note Martin Meunier. «Il y a quelque chose qui s’est brisé dans le rapport entre le religieux et plusieurs Québécois.» Alors qu’on tolérait auparavant de se présenter comme «catholique culturel», la religion a recommencé à apparaître pour ce qu’elle est: une religion, et non plus seulement comme une étiquette identitaire sans grand effet.
L’effet Ratzinger et Ouellet
Deux personnages sont alors venus renforcer ce sentiment: les cardinaux Marc Ouellet et Joseph Ratzinger. En deux ans, de 2003 à 2005, l’un a pris la tête de l’Église du Québec, l’autre est devenu souverain pontife. Dès l’élection du second, en 2005, Martin Meunier (dans L’Annuaire du Québec 2006, Fides) évoqua la possibilité que, compte tenu des positions du cardinal allemand, son pontificat annonce «un divorce entre la culture québécoise» et le catholicisme institutionnel.
Dans ses encycliques portant sur la charité, l’espérance et l’amour, le pape Benoît XVI a «peut-être déjoué ses détracteurs», puisqu’il s’est montré moins tranchant que prévu, note Meunier. Mais plusieurs événements, entre autres l’excommunication d’une jeune fille violée au Brésil (décision d’abord appuyée puis dénoncée par le Vatican), les propos du pape sur le sida et le préservatif en Afrique ainsi que la béatification de Pie XII, ont accrédité la thèse d’un retour à une ère pré-Vatican II.
Pendant ce temps, à Québec, le cardinal Ouellet a relayé et renforcé, par plusieurs décisions et prises de position, ce sentiment. Le choc fut d’autant plus brutal que l’Église du Québec avait surtout été façonnée depuis des décennies par des catholiques de gauche qui, comme l’a écrit Meunier, avaient «marché à plein dans le renouveau personnaliste et communautaire du catholicisme post-Seconde Guerre mondiale». C’est entre autres eux, les Mgr Parent et autres père Lévesque, qui firent la Révolution tranquille. Mais les positions du cardinal Ouellet sur la «laïcité ouverte» et l’instauration du cours d’éthique et culture religieuse ont été «perçues par plusieurs comme des positions montrant des signes sinon d’intransigeance, du moins de raidissement», note Meunier. De plus, le cardinal se prévaut d’un titre historique et grandement honorifique, celui de primat de l’Église canadienne, pour contourner des instances comme l’Assemblée des évêques catholiques du Québec.
C’est dans ce contexte que le Québec reçoit le scandale des prêtres pédophiles. «Le moment actuel est désagréable, mais ce n’est pas la mort de l’institution», soutient toutefois Jean Fortier, bras droit du cardinal Turcotte. «Au Québec, on sait ce qui est arrivé avec la Révolution tranquille et la place que l’Église occupe depuis. Mais on n’a pas disparu et ce ne sera pas le cas non plus, même si la situation actuelle n’a rien pour redorer notre blason.» Martin Meunier ajoute: «Ce n’est pas tant la fin de l’Église au Québec que la fin du lien particulier que la culture québécoise avait continué d’entretenir avec le catholicisme.»
Antoine Robitaille
Avec la collaboration d’Alec Castonguay
Le Devoir
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Aussi à lire : Forte hausse des apostasies à Québec en 2009.
Tabou jadis, la procédure est carrément promue par certains aujourd’hui.
Québec — Le nombre de demandes d’apostasie — reniement de sa foi — a fortement augmenté en 2009 dans le diocèse de Québec, passant de 94 en 2008 à 212 l’an passé, soit une augmentation de 126 %. À l’archevêché, on estime que le phénomène «demeure marginal». Le directeur des communications, Jasmin Lemieux-Lefebvre, souligne que la population catholique globale est de 1 101 724 âmes. Il indique que pour l’instant, en 2010, «nous sommes dans la moyenne avec 30 demandes» …