Front commun contre les propos francophobes

*Bien personnellement j’y ai déjà lu – dans les commentaires – que le problème avec les francophones c’était le même qu’avec les acadiens et les autochtones … ‘They just don’t disappear’. Édifiant.


NOUVEAU-BRUNSWICK – Une centaine des francophones demandent à la CBC de supprimer de son site les commentaires haineux.


L’ancien juge de la Cour suprême Michel Bastarache et une pléiade d’autres personnalités francophones du Nouveau-Brunswick demandent au réseau CBC de ne plus contribuer à ce qu’ils estiment être du « francophones bashing ». Ils déplorent que le site Internet de la société d’État publie fréquemment des commentaires de citoyens haineux à l’endroit des Acadiens qui ne sont retirés que lorsqu’une plainte est déposée.


« À la suite de reportages portant directement ou indirectement sur des dossiers linguistiques, nous pouvons lire sur votre site des commentaires qui n’ont rien à voir avec l’objet du reportage et qui ne cherchent qu’à attaquer et à injurier la communauté francophone », écrivent les 120 signataires.


La missive est signée par l’avocat Michel Doucet, spécialisé dans les droits linguistiques, ainsi que par des gens de divers horizons, dont M. Bastarache, trois sénateurs, l’ancien député fédéral néodémocrate Yvon Godin, le recteur de l’Université de Moncton Raymond Théberge ou encore une vingtaine de maires néo-brunswickois. « Nous croyons que ces commentaires n’ont pas leur raison d’être sur le site Internet de la société d’État qu’est la CBC. » Leur lettre regorge d’exemples récents de tels commentaires, dont plusieurs font référence à la déportation, ce douloureux chapitre de l’histoire acadienne.


« Nous aurions dû renvoyer tous les francophones en Louisiane. »


« Imaginez si tous les Acadiens avaient été déportés du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse durant l’expulsion. Imaginez à quel point les choses iraient mieux. Nous ne serions pas ruinés et nous n’aurions pas à écouter toutes ces jérémiades. »


« On réglerait beaucoup de problèmes dans cette province si on fermait l’Université de Moncton. »


« Montrez-moi un seul francophone de France qui peut comprendre le français parlé au Nouveau-Brunswick et je mange mes bas. »


Les signataires s’étonnent que la CBC n’ait pas cru bon de censurer ces messages, rédigés anonymement. « Nous vous invitons à reprendre ces commentaires et à substituer un autre groupe ethnique ou religieux au terme “francophones”. Accepteriez-vous de les publier ? »



Un retrait jugé insuffisant


Brodie Fenlon, le directeur des médias numériques pour le réseau CBC, a assuré au groupe par écrit vendredi que les commentaires identifiés seront supprimés. « Nous regrettons que ces commentaires se soient retrouvés sur notre site. Il s’agit d’une situation malencontreuse, mais inévitable lorsque l’on doit traiter un tel volume de commentaires. […] Dorénavant, nous nous assurerons que nos lignes directrices sont appliquées avec encore plus de rigueur et de jugement. » La politique de commentaires de CBC mentionne que les discours haineux, les attaques personnelles, les insultes ou encore les déclarations diffamatoires sont interdits.


En entrevue avec Le Devoir, l’instigateur de la lettre, Michel Doucet, n’est pas rassuré par cette réponse, tant s’en faut. Il exige que la CBC fasse preuve de vigilance en amont plutôt que de simplement retirer les commentaires litigieux après coup.


« Ils retirent les commentaires juste quand on les signale. Mais on ne va pas passer notre journée à surveiller le site de CBC ! C’est à CBC elle-même de veiller à la qualité du contenu », tonne-t-il. Selon l’avocat, il est inacceptable qu’une société d’État « permet[te] qu’on utilise son site de commentaires pour fomenter la division, l’incompréhension et l’intolérance vis-à-vis d’une communauté minoritaire ».


M. Doucet soutient que le phénomène existe « depuis que CBC a ouvert son site aux commentaires » et procède d’une tendance lourde. Chaque fois qu’il est question de sujets liés aux francophones au Nouveau-Brunswick, ces commentaires fusent. « L’autre jour, la ville de Dieppe a annoncé qu’elle aurait un anneau de glace et il y a eu des commentaires ! Un des commentaires qui revient souvent, c’est que les francophones ont tous les bénéfices alors que ce sont les anglophones qui payent tous les impôts. […] On mettrait une photo d’un beau petit chat portant un nom francophone que ces commentaires ressurgiraient », raille-t-il. Lui-même, un militant très en vue des droits linguistiques des francophones, est présenté dans certains commentaires comme un « individu radicalisé ».


Le sujet fait l’objet de conversations dans la communauté francophone néo-brunswickoise depuis très longtemps, raconte-t-il. Aussi, quand il a décidé de prendre la plume dimanche dernier, il a récolté ses 120 signatures prestigieuses en moins de 72 heures. C’est d’ailleurs un sénateur conservateur, Percy Mockler, outré et enflammé, qui a mis Le Devoir au parfum de la situation.


Les signataires demandent à ce que CBC ne permette plus les commentaires provenant de personnes anonymes, comme le font déjà plusieurs sites de médias. M. Fenlon rétorque dans sa lettre que cet anonymat est utile, quoiqu’il fasse l’objet d’un « examen ». « En autorisant l’utilisation de pseudonymes, on permet cependant à toutes les voix de participer au débat, y compris les victimes de crimes et les dénonciateurs d’abus, deux groupes qui, selon nous, ont de bonnes raisons de se cacher derrière l’anonymat. »



Hélène Buzzetti
Le Devoir


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Québec Bashing (2015) de GENEVIÈVE BERNARD BARBEAU (December 18, 2015)
Identité culturelle, sept septembre MMXII, St-Henri, Montréal p.Q. (September 7, 2012)

Mauvaise langue (2016) de MARC CASSIVI

Mauvaise langue (2016) de MARC CASSIVIMauvaise langue
Marc Cassivi
2016


































Une langue n’est pas une prison. On peut la protéger sans s’enfermer dans l’obsession du français, la crainte irraisonnée du bilinguisme et le refus obstiné de l’anglais. Le franglais n’est pas – et ne sera jamais – la langue commune des Québécois.


Les Chevaliers de l’Apocalypse linguistique s’imaginent que le franglais a envahi les rues de Montréal, rendant la métropole incompréhensible, invivable et infréquentable pour le commun des unilingues francophones. À en croire leur discours alarmiste, ce dialecte rébarbatif s’est imposé comme langue commune d’une génération insouciante de Québécois. Ces monomaniaques du français sont unis dans leur adoration fantasmée de la France et leur détestation obsessive de l’anglais, langue du Conquérant britannique, de l’envahisseur culturel américain et de l’oppresseur politique canadien. Selon eux, le péril linguistique est à nos portes.


Ce court manifeste se veut une réponse à l’hystérie de ces curés aux oreilles écorchées par le chiac de Lisa LeBlanc et le joual des personnages de Xavier Dolan. Pour le chroniqueur MARC CASSIVI, qui a grandi dans un milieu anglophone et vécu la menace de l’assimilation, il est grand temps que l’on revoie notre rapport souvent malsain à la langue anglaise. Le Québécois est maître chez lui, ainsi que l’avait souhaité Jean Lesage. Ce n’est pas le refrain en franglais d’une chanson des Dead Obies qui y changera quoi que ce soit.


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La langue à terre (2013) de JEAN-PIERRE ROY & MICHEL BRETON (January 8, 2016)
« Le français, non merci » (January 27, 2016)
Between the Solitudes (1992) by ABBEY JACK NEIDIK (January 13, 2016)
Montréal New Wave (2016) de ÉRIK CIMON (February 26, 2016)
Québec Soft (1985) de JACQUES GODBOUT (June 24, 2011)

Montréal New Wave (2016) de ÉRIK CIMON

Les relations ANGLO-FRANCO dans le cinéma québécois, dixième partie

 

Montréal New Wave
Érik Cimon, Canada, 2016, 90 min

 

Long métrage documentaire portant sur l’émergence du courant New Wave québécois de la fin des années 1970 au milieu des années 1980. Le film propose un voyage dans le temps en compagnie de ceux et celles qui ont donné naissance à la spécificité québécoise de ce mouvement culturel mondial, qu’ils aient été musiciens, performeurs, designers, peintres ou danseurs, tant du côté anglophone que francophone.

 

 

On y découvre l’esprit singulier, l’humour auto-dérisoire et l’originalité de ces artistes qui voulaient à tout prix se démarquer de ceux qui les avait précédés. MONTRÉAL NEW WAVE témoigne de l’effervescence remarquable de cette génération de créateurs qui ont su propulser le Québec sur la scène internationale, alors même que celui-ci était appelé à faire un choix déterminant sur son propre avenir en tant que société.

 

Montréal New Wave (2016) de ÉRIK CIMON sur LES FILMS DU 3 MARS

Montréal New Wave (2016) de ÉRIK CIMON (poster)

 

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Les relations ANGLO-FRANCO dans le cinéma québécois :

Between the Solitudes (1992) by ABBEY JACK NEIDIK (January 13, 2016)
La langue à terre (2013) de JEAN-PIERRE ROY & MICHEL BRETON (January 8, 2016)
Les États-Désunis du Canada (2012) de MICHEL BARBEAU, GUYLAINE MAROIST & ÉRIC RUEL (December 8, 2015)
Reaction: A Portrait of a Society in Crisis (1973) by ROBIN SPRY (May 1, 2015)
Le journal de madame Wollock (1979) de GILLES BLAIS (January 15, 2015)
Le sort de l’Amérique (1996) de JACQUES GODBOUT (January 16, 2015)
Speak White (1980) & Le temps des bouffons (1985) de PIERRE FALARDEAU et JULIEN POULIN (January 20, 2015)
Le mouton noir (1992) & Les héritiers du mouton noir (2003) de JACQUES GODBOUT (January 22, 2015)
Le confort et l’indifférence (1981) de DENYS ARCAND (January 26, 2015)
Le chat dans le sac (1964) de GILLES GROULX (April 7, 2014, à la toute fin de l’entrevue)
Québec Soft (1985) de JACQUES GODBOUT (June 24, 2011)
Mon oncle Antoine (1971) de CLAUDE JUTRA (December 24, 2010)
Les événements d’octobre 1970 (1974) de ROBIN SPRY (October 6, 2010)

 

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Identité culturelle, sept septembre MMXII, St-Henri, Montréal p.Q. (September 7, 2012)

DAVID S. HERRERIAS

DAVID S. HERRERIAS 'Ego Dominus Tuus (2014)

DAVID S. HERRERIAS 'Eros and Thanatos dialogue' (2014) acrylics pastels and ink on paper

DAVID S. HERRERIAS 'Dionysian Ecstasies'

DAVID S. HERRERIAS 'Chalice of Revelation' (2015) acrylics on canvas, 44 x 35 cm

DAVID S. HERRERIAS 'Gate I' & 'Gate II' (2015), Ink and acrylics on paper

DAVID S. HERRERIAS 'Akhlys' (2015) acrylics and charcoal on paper

DAVID S. HERRERIAS 'Journey to the inorganic beings realm' (2015) Acrylics on paper, 30 x 30 cm

DAVID S. HERRERIAS 'Anabasis from deep comatose (2014)

DAVID S. HERRERIAS

DAVID S. HERRERIAS 'Sketch of Sphinx and Death's kiss (2015)

DAVID S. HERRERIAS 'Study of the Chalice of Revelation' (2015) 20 x 31cm

DAVID S. HERRERIAS 'The Triumph of Death' (2014)

DAVID S. HERRERIAS 'Vikalpa' (2014) charcoal graphite and blood on paper, 25 x 25 cm

DAVID S. HERRERIAS 'Zos - Kia' (2014)

DAVID S. HERRERIAS 'Zosimos Separatio' (2015) Acrylics and gilding on paper, 30 x 30 cm
 

DAVID S. HERRERIAS

 

Self-taught artist involved in occultism and alchemy, born in Mexico city in 1982. He moved to Sweden in the winter of 2006 and he is currently living and studying in Gothenburg.

Part of his work approach is to enter consciously in communication with higher spheres through an inner alchemical process in order to manifest them in some of his works, yet, he is still working in this process.

 

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DENIS FORKAS KOSTROMITIN (September 2, 2014)